Le 19 avril, Manif contre le fascisme ! RDV à 18h aux Réformés !

Ensemble contre l’extrême droite !

Le 19 avril, mobilisons nous contre le fascisme ! RDV à 18h aux Réformés !

À l’heure où nous commémorons le 22e anniversaire de la mort d’Ibrahim Ali, abattu par des militants FN; où des membres des forces de l’ordre violent, assassinent, harcèlent et mutilent avec la complicité des gouvernements successifs et de la justice; où les partis politiques au pouvoir depuis de nombreuses années accentuent des logiques sécuritaires, racistes et réactionnaires; nous réaffirmons notre volonté unitaire de changement social, d’émancipation et de solidarité.

À Marseille, l’extrême-droite a pris place dans les quartiers nord avec l’élection de Ravier (FN) qui supprime toutes les initiatives culturelles et solidaires et brille par un autoritarisme à faire fuir ses propres soutiens. En centre-ville, ce sont des nostalgiques de la royauté (Action française) qui tentent de prendre pied en s’installant rue Navarrin. Cette montée persistante de l’extrême-droite et de ses idées a poussé les plus violents d’entre-eux à agresser au couteau un militant antifasciste à son domicile en pleine nuit.

À l’occasion du dernier meeting de campagne du Front National qui aura lieu au Dôme de Marseille le mercredi 19 avril 2017, nous souhaitons réaffirmer, car nous sommes antifascistes, notre opposition totale à ce parti.

Le Front National n’est pas un parti comme les autres. Son histoire, ses idées, ses méthodes et ses relations en font le pilier principal de l’extrême-droite et du nationalisme français.
Le FN n’est ni l’ami du peuple, ni des travailleur-ses.
En matière d’éducation, leurs propositions sont passéistes: port de l’uniforme, retour de l’autorité du maître, roman national, fin de la gratuité de la scolarité pour les enfants d’étrangers,
Un retour en arrière aussi pour les femmes appelées à retourner au foyer et à perdre leurs droits durement acquis,
En ce qui concerne l’économie, après avoir prôné un libéralisme sans limite, le FN défend un protectionnisme mais ne propose rien pour sortir du capitalisme. En effet, entre allègements des cotisations patronales, heures supplémentaires défiscalisées, refus d’augmentation du SMIC etc., le FN est plus l’ami des patrons que des salarié-e-s et des pauvres et leur positionnement contre la loi travail n’est qu’une façade dont personne n’est dupe ! De plus, si le FN parvenait au pouvoir, il se lancerait dans une destruction programmée des outils de défense des travailleur-ses (syndicats, associations etc.).
Le FN n’est pas anti-système. Comme tant d’autres partis au pouvoir, celui-ci baigne dans des affaires de corruption, d’emplois fictifs et de détournements d’argent public pour leur compte.

La lutte contre le FN ne peut nous faire oublier les politiques anti-sociales des partis de droite et de gauche au pouvoir depuis de nombreuses années. Avec leurs mesures ultra-libérales, la répression spectaculaire des mouvements sociaux et leurs politiques racistes contre les immigré-e-s, les réfugié-e-s et les Roms, ils déroulent un tapis rouge pour le FN. Encore plus sous l’état d’urgence. Depuis de nombreuses années, des représentant-e-s politiques reprennent sans vergogne la rhétorique haineuse et xénophobe du FN.

Nous luttons pour la dignité de toutes les personnes sans distinction liée au genre, à l’origine, la nationalité, la couleur de peau, l’orientation sexuelle et la religion.
Nous souhaitons construire une société égalitaire, anti-autoritaire où personne n’est illégal.
Nous pensons que la vie ne rime pas avec repli identitaire, rejet des étrangers et soutien aux capitalistes mais avec solidarité, entraides, émancipation, liberté, culture et plaisirs.

Rassemblons nous dans la diversité contre tous les fascismes et pour la justice sociale !

Signataires : Jeunes 13 énervés, Action antifasciste Marseille, Marseille ingouvernable, Alternative libertaire, Solidaires 13, collectif Ibrahim Ali, collectif Nosotros, Marseille debout soulève toi !, Article 13, Sud PTT, VISA 13, Al Mamba – Collectif de soutien aux migrant-es 13, CNT 13, germinal-FA

Solidarité avec Felix et Francesca : Ce n’est pas la solidarité avec les exilé.e.s qui est criminelle, ce sont les frontières

Solidarité avec Felix et Francesca en procès à Imperia (Italie) le jeudi 16 mars et à Nice le 04 avril pour délit de solidarité avec les migrant.e.s. STOP aux expulsions DUBLIN ! STOP aux refoulements vers les pays du sud de l’Europe !} Le texte ci-dessous revient sur Dublin III et le fonctionnement de l’Europe-forteresse.

Dublin III, c’est le règlement qui permet aux États européens de rejeter la responsabilité de l’accueil des exilé.es aux pays d’entrée sur le continent.

Pour l’Europe-forteresse, ces pays sont jugés responsables de ne pas avoir suffisamment « sécurisé » leurs frontières et permis l’entrée de personnes irrégulières dans l’espace européen Schengen : selon elle, ils devraient en assumer la charge. C’est une vision gestionnaire de toute une partie de la population exilée, qui nie le principe de liberté de circulation.

Ces pays d’entrée pointés du doigt sont évidemment les pays du sud de l’Europe, Italie et Espagne où les exilé.es arrivent après une traversée mortelle en Méditerranée. Ou la Grèce, la Bulgarie, la Hongrie, sur la « route des Balkans ».


Dublin III, c’est le fichage électronique de ces exilé.es, dès le premier contrôle de police dans ce pays d’entrée en Europe.

 

Leurs empreintes prises de gré ou de force lors d’un premier contrôle de police en Europe sont versées à un fichier unique appelé EURODAC. Ce fichier est accessible aux administrations de tous les pays d’Europe, devant lesquelles ils et elles choisiront de se présenter pour demander l’asile. Et ces dernières s’en prévaudront pour justifier l’expulsion, le retour à la case départ vers ce premier pays.

Les conditions de prise d’empreinte dans les pays d’entrée sont souvent violentes : Amnesty International, dans son dernier rapport sur l’Italie, parle de tortures fréquentes et de cas d’électrocutions par les autorités italiennes dans les hotspots du sud du pays, afin d’extorquer les empreintes digitales des personnes à leur descente du bateau.

Dublin III, c’est un compromis politique signé entre les États européens…
…et c’est surtout devenu une pratique de pressions et de sous-traitance des pays du Nord sur les pays du sud de l’Europe, pour empêcher des réfugié.es, majoritairement indésirables dans les États d’Europe aujourd’hui, de rejoindre leur destination.

En 2016, près de la moitié des personnes souhaitant demander l’asile en France, principalement des personnes fuyant les guerres et les dictatures de la Corne d’Afrique, sont empêchées de déposer leur demande au titre de Dublin III. 50% d’entre elles risquent un renvoi vers l’Italie. Tandis que les régularisations sont devenues rarissimes.

Or, dans les pays du sud de l’Europe, les conditions d’accueil sont de plus en plus dégradées et le droit d’asile n’est souvent plus effectif. Comment peut-il l’être derrière les barbelés des camps en Grèce et en Macédoine, dans les prisons hongroises (où le gouvernement a décidé de maintenir tous les demandeurs d’asile) ou encore dans les centres surpeuplés d’Italie, où même la survie élémentaire est menacée ? Quand elles existent, les procédures d’asile sont expéditives, à charge et très peu garanties (assistance, traduction, recours). Après le traumatisme des violences policières dans ces pays, aucun exilé ne souhaite y refaire l’expérience d’un séjour.

En plus d’être une pratique d’expulsion arbitraire (sans garantie que la personne puisse exercer un réel droit d’asile en Europe et échapper à la maltraitance), Dublin III s’agrège aussi à un mécanisme de refoulements en cascade.

L’Italie, sous la pression de l’Union européenne, a signé des accords pour refouler les exilé.es vers la Libye, le Niger ou le Soudan, sous-traitant à son tour la « gestion » des migrant.es plus au sud.

On parle d’« externalisation », quand des pays tiers jouent le rôle de garde-frontières délocalisés et peu scrupuleux pour le compte de l’Europe, en échange d’accords de coopération (processus de Khartoum au Soudan, plusieurs milliards d’euros versés à la Turquie, etc.).

Des centres de rétention labellisés par l’Europe sont depuis en construction au Soudan, aux mains du sanguinaire Al Bachir, et en Libye, où les exilé.es africains sont régulièrement tué.es, violenté.es, rançonné.es, esclavagisé.es.

Dublin III, c’est la sélection des populations et le racisme érigés en politique d’État !

Dublin III, c’est un pilier de l’Europe forteresse et sécuritaire, où les personnes qui s’exilent sont vues comme des objets de contrôle, voire de marchandage. C’est les renvoyer dans l’exil et décider à leur place où elles devraient s’installer et vivre !

Dublin III, c’est la justification légale du retour brutal et militaire des frontières, y compris dans la Roya !

Et des milliards d’euros balancés dans les dépenses militaires, sécuritaires, technologiques, construction de camps, etc… profitant à un certain secteur privé très lucratif.

Luttons contre les frontières ! Mettons fin à Dublin III !

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RASSEMBLEMENT SAMEDI 18/02/2017 DEVANT LA PRÉFECTURE à MARSEILLE, Place Félix Baret

Aucun être humain n'est illégal. Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes !

Nous sommes des migrants, des exilés du Soudan, d’Afghanistan etc…, et depuis le démantèlement du camp de Calais en octobre dernier, nous
sommes hébergés dans des CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) éparpillés dans Marseille et alentour. Au moment de quitter la jungle,
nous avons reçu de nombreuses promesses des responsables du gouvernement comme quoi nous pourrions faire notre demande d’asile en France… et que
le règlement « Dublin » ne serait pas appliqué.
Ce règlement consiste à nous renvoyer dans le premier pays européen où on a pris nos empreintes. Pour la majorité d’entre nous, c’est
l’Italie : nos empreintes ont été enregistrées là-bas sous la contrainte, parfois sous les menaces physiques, et sans aucune
explication. Aujourd’hui, on nous dit que les promesses du gouvernement français ne seront pas tenues, et qu’on va nous renvoyer en Italie.

Nous ne voulons pas partir là-bas. Nous voulons que nos empreintes soient effacées, pour faire nos démarches de demande d’asile en France.
L’Italie ou Calais, c’est la même chose : dormir dans la rue, dormir dans la jungle, sans aucun moyen, sous la menace de la violence
policière. Nous ne voulons plus patienter. Nous voulons enfin pouvoir vivre nos vies.


NOUS NOUS RASSEMBLONS AUJOURD’HUI, COLLECTIVEMENT, POUR QUE LES PROMESSES SOIENT RESPECTÉES : ET QUE NOUS PUISSIONS FAIRE NOTRE DEMANDE
D’ASILE A MARSEILLE. 

rendez-vous devant la préfecture le Samedi 18 février à 14h.


MERCI DE VOTRE SOLIDARITE !


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Aucun être humain n'est illégal. Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes !

À Marseille comme à Toulouse et à Caen nous appelons à manifester en solidarité avec toutes les personnes sans-papiers dans le cadre d'une
journée d'action nationale.

Mineurs isolé-e-s étrangers, personnes expulsées de Calais en CAO, personnes exilées à la rue, ou dans des squats, personnes souhaitant
accéder aux soins... : nombreuses sont les personnes sans papiers qui subissent au quotidien un traitement inhumain de la part de l'Etat
français et des institutions.

La demande d'asile,c'est à dire le droit d'obtenir des papiers pour avoir fui une situation dangereuse, est un véritable parcours du
combattant, au terme de laquelle l'immense majorité des demandeu(r)ses sont refusé-e-s. Et pour les autres qui souhaitent venir en France pour
des motifs différents, la situation n'est pas plus facile. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, toute autre demande de titre de séjour
(travail, soin, famille, étudiant, etc.) est presque systématiquement refusée.

Au delà de la situation juridique, les conditions d'existences des personnes exilées sont très précaires : mineurs isolé-e-s et familles à
la rue, non-accès au soin, non versement des droits (tels que l'ADA, aide pour les personnes en demande d'asile), perte d'autonomie
(impossibilité de se faire soi même à manger dans certains centres), traitement infantilisant, accès très difficile à des cours de français,
isolement dans les démarches (absence de traducteurs dans l'accompagnement), emplois très précaires et sous-payés...

L'Etat cherche à diviser et à épuiser. Les institutions traitent au cas par cas chaque situation individuelle et isolent chaque personne face à
la machine administrative afin de mieux maintenir les personnes exilées dans l'attente, et faire en sorte qu'elles se découragent, puis
partent.

A l'isolement et à la division, nous lui opposons la solidarité et la force du collectif : face aux politiques répressives et d'anti-accueil
de l'Etat, construisons nos solidarités et exigeons l'application des droits souvent bafoués.

Nous sommes donc solidaires de toutes et tous les militant-e-s qui passent en procès pour avoir soutenu des personnes migrantes. Nous ne
pouvons accepter que le gouvernement criminalise un devoir élémentaire qu'est la solidarité et de faire des militant-e-s des délinquant-e-s.

RASSEMBLEMENT SAMEDI 18/02/2017 DEVANT LA PRÉFECTURE à MARSEILLE, 
Place Félix Baret

Mobilisation solidaire devant la Préfecture de Marseille – LUN 30/01 à 12h30

Le LUNDI 30 JANVIER à 12h30 les exilés hébergés en CAO à Marseille appellent à une mobilisation solidaire devant la Préfecture de Marseille.

Rassemblons nous pour dénoncer le «piège» des CAO, centres dits «d’accueil et d’orientation» où sont hébergés les personnes expulsés de Calais lors de la dernière destruction de la «Jungle».

A Calais, grand soin à été mis à l’oeuvre pour convaincre les personnes cherchant à rejoindre l’Angleterre que leur demande d’asile serait traitée en France. Arrivés dans les CAO, c’est une politique de tri qui est mise en place par la préfecture des Bouches du Rhône, disqualifiant une part importante des personnes en les soumettant au «règlement Dublin» : la déportation dans le premier pays de prise d’empreintes dans l’Union Européenne.

Une lettre rédigée par les migrants et une lettre co-signée par de nombreux collectifs et associations ont été adressées au préfet le rappelant à son devoir d’exercer les promesses proclamées par le gouvernement Français et non appliquées par la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Lundi 23 Janvier, une réunion publique a permis aux exilés de raconter leur périple et de mettre à jour la politique d’expulsion à l’oeuvre chaque jour. Cette réunion a mobilisé un large public soucieux de soutenir la situation de ces personnes. Il a alors été conjointement décidé d’organiser un rassemblement devant la préfecture pour casser la loi du silence.

En Loire-Atlantique, Gironde, Alsace-Lorraine, Midi-Pyrénées des mobilisations collectives continuent ont obtenu la suppression du «dublinage» des exilés de Calais. Ailleurs, dans le silence, les expulsions ont déjà commencé …

Ici, ne laissons pas l’Etat pratiquer son tri en silence !

De leur politique de dispersion et d’intimidation démultiplions les foyers

de résistance, de rencontre et de solidarité !