Ensemble contre l’extrême droite. Pas de voeux pour Ravier

ENSEMBLE CONTRE L’EXTREME DROITE !!
APPEL A RASSEMBLEMENT VENDREDI 10 JANVIER 18H
METRO SAINT JUST pour l’occasion des vœux de (la mairie RN 13eme-14eme) Ravier au Dôme.
Pour les élections municipales à Marseille, mobilisons nous contre le fascisme !
À l’heure où le gouvernement Macron-Phillipe attaque violemment nos acquis sociaux en s’appuyant
sur des forces de l’ordre violentes et agressives pour faire taire toute forme de contestation et de résistance
(au prix de très nombreux.ses bléssé.es et mutilé.es), nous réaffirmons notre volonté unitaire de changement
social, d’émancipation et de solidarité.
Cette politique est développée par les différents gouvernements au pouvoir depuis de nombreuses années qui
ont accentué les logiques sécuritaires, racistes et réactionnaires.
C’est dans ce contexte qu’à Marseille, l’extrême-droite a pris place dans les quartiers nord avec
l’élection de Ravier (RN) qui supprime toutes les initiatives culturelles et solidaires et brille par un
autoritarisme faisant même fuir ses propres soutiens.
Stéphane Ravier est entré en campagne, affichant de manière totalement décomplexée sa volonté d’exclure
les populations pauvres immigrées, mélangeant comme à son habitude, délinquance et immigration. Il
souhaite lutter contre, selon ses propos, la « tiermondisation » de la ville, supprimant au passage tous les
snacks de la Canebière, le marché des Arnavaux et projette de constituer une « brigade anti squat » en
s’appuyant sur la police municipale.
À l’occasion de cette campagne, le collectif unitaire anti Ravier, regroupant plusieurs collectifs,
associations, syndicats, … souhaite réaffirmer son opposition totale à ce parti car nous sommes antifascistes
et antiracistes !
Le Rassemblement National n’est pas un parti comme les autres. Son histoire, ses idées, ses
méthodes et ses relations en font le pilier principal de l’extrême-droite et du nationalisme français. Le 12
septembre 2019, Ravier rappelait sur le parvis de la gare Saint Charles qu’il a toujours été favorable à la
peine de mort
Le RN n’est ni l’ami du peuple, ni des travailleur-ses.
En matière d’éducation, leurs propositions sont passéistes : port de l’uniforme, retour de l’autorité du maître,
roman national, fin de la gratuité de la scolarité pour les enfants d’étrangers,
Un retour en arrière aussi pour les femmes appelées à retourner au foyer et à perdre leurs droits durement
acquis.
En ce qui concerne l’économie, après avoir prôné un libéralisme sans limite, le RN défend un
protectionnisme mais ne propose rien pour sortir du système actuel. En effet, entre allègements des
cotisations patronales, heures supplémentaires défiscalisées, refus d’augmentation du SMIC etc., le RN est
l’ami des patrons et l’ennemi des salarié-e-s et des précaires. De plus, si le RN parvenait au pouvoir, il se
lancerait dans une destruction programmée des outils de défense des travailleur-ses (syndicats, associations
etc.).
Le RN n’est pas anti-système. Comme tant d’autres partis au pouvoir, celui-ci baigne dans des affaires de
corruption, d’emplois fictifs et de détournements d’argent public pour leur compte. N’oublions pas que Ravier
a organisé l’an dernier une soirée au Dôme pour présenter ses vœux pour la modique somme de 100 000 euros !!
Nous luttons pour la dignité de toutes les personnes sans distinction liée au genre, à l’origine, la nationalité,
la couleur de peau, l’orientation sexuelle et la religion.
Nous souhaitons construire une société égalitaire, anti-autoritaire où personne n’est illégal.
Nous pensons que la vie ne rime pas avec repli identitaire, rejet des étrangers et soutien aux capitalistes mais
avec solidarité, entraides, émancipation et liberté.
Rassemblons-nous dans la diversité contre le fascisme et pour la justice sociale !
Multiplions les actions et initiatives unitaires contre Ravier et sa politique fasciste.
Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite !

Des logements permanents pour les délogé.es

Jeudi 14 novembre 2019 à 8h la mairie demande aux quelques 80 habitant.es du 51 Boulevard Dahdah de quitter le bâtiment au motif d’une suspicion de péril. Quelques heures plus tard, la police municipale arrive et impose à tous les habitant.es d’évacuer l’immeuble, sans possibilité de récupérer la plupart de leurs biens personnels. L’évacuation se fait dans la confusion, à la hâte,
sans donner aucune information aux habitants et sans la présence de l’EAPE*. Après une semaine dans un gymnase, le SIAO 13* leur trouve des places dans des hôtels indécents.
Régulièrement, des menaces d’expulsion des chambres d’hôtel sont prononcées.
Grâce à la mobilisation des délogé.es, des prolongations des nuits ont été annoncées. Elles se
terminent le 10 janvier, laissant le collectif des délogé.es sans solutions pour la suite et dans la
peur et l’incertitude de se trouver peut-être sans toit après cette date. Un des employé leur a dit
que la mairie refuse de prendre en charge les nuits d’hôtel qui leur sont pourtant dues.
La situation est inquiétante et scandaleuse, la mairie ne respecte pas les droits qu’ouvre aux
délogé.es la charte pour un relogement digne. Elle menace de mettre des personnes à la rue. Les
délogé.es n’ont toujours pas eu accès au bâtiment et à leurs biens personnels, dont la disparition
suite à l’évacuation est une inquiétude partagée parmi eux. Nous citons ici Arlette Fructus,
l’adjointe au maire qui vient de démissionner, en charge du logement depuis 11 ans : « La question
du logement n’a jamais été une priorité municipale…Il fallait assurer un retour digne à ces
personnes une fois les travaux d’urgence réalisés. Cela veut dire sécuriser les lieux, … Ces priorités
[…] ne sont pas mises en œuvre… La situation des personnes évacuées ne s’améliore pas… ». Il est
surréaliste de voir Madame Fructus tirer les mêmes conclusions que nous après 11 an de mise en
œuvre d’une politique désastreuse et assassine.
Nous exigeons que la ville de Marseille prenne ses responsabilités sans faire de discrimination
parmi les délogés du bd Dahda. Nous demandons un logement décent et adapté, non seulement
pour les délogé.e.s, mais aussi pour toutes les personnes mises à la rue par l’État et ses politiques
de paupérisation. Nos revendications restent les mêmes que celle rendues publiques lors de la
conférence de presse du vendredi 22 novembre 2019. Nous sommes déterminé.es à poursuivre
cette mobilisation tant que les personnes seront dans des situations de relogement précaires.
En cas d’expulsion des hôtels, nous ne resterons ni muets ni passifs. Tenez-vous prêt.es à venir
nous soutenir !
Rassemblement vendredi 10 janvier à 11h devant l’EAPE (2 rue Beauvau)