Manifestation contre la loi immigration, l’opération Wuambushu et le racisme d’État

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[FR] Depuis plusieurs mois, le gouvernement mène une offensive contre les personnes immigrées notamment à travers la politique de Gérald Darmanin, qui vise à «rendre la vie impossible aux migrant‧es». Dans un contexte de crise démocratique, la macronie fait la course au plus raciste avec la droite et l’extrême droite.
Cette offensive xénophobe se manifeste dans le projet de loi Darmanin auquel s’ajoute la proposition des Républicains qui surenchérissent dans les intentions répressives en affirmant que ce projet est trop laxiste.
Les politiques migratoires relatives au travail, intégrées dans ce projet de loi, ont pour objectif de renforcer l’exploitation des sans papiers, en opposant les « bon‧nes » et les « méchant‧es », et de développer une vision utilitariste de l’immigration pour fournir au patronat une main d’œuvre corvéable à souhait.
Selon les Républicains, ces mesures restent encore trop « humanistes »; le parti alimente son fantasme raciste d’un « appel d’air migratoire » selon lequel les personnes immigrées viendraient en France pour « profiter » du système en plus d’être des délinquant‧es.
Ces projets de loi ne sont pas encore passés mais l’offensive xénophobe et les idées d’extrême droite progressent et se concrétisent par une répression toujours plus forte : militarisation des frontières italiennes, construction de nouveaux Centres de Rétention Administrative (CRA).

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Manifestation contre la loi immigration de Darmanin et l’opération Uwambushu à Mayotte

Darmanin on te bloque, de Marseille à Mayotte !
Le gouvernement a présenté il y a quelques mois son projet de loi sur l’asile et l’immigration, promettant « le texte le plus ferme sur l’immigration qui aura été présenté par le gouvernement de la Ve république » (Gérald Darmanin, 02/11/22).
Porté par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin et par le ministre du travail Olivier Dussopt, ce projet renforce la double logique utilitariste et répressive qui oriente déjà les politiques et les pratiques des institutions, au mépris des droits les plus fondamentaux des personnes étrangères. Si l’étude de ce projet de loi a été reportée en raison de l’ampleur des mobilisations contre la réforme des retraites, le gouvernement est revenu récemment à l’offensive en promettant son maintien, brandissant le racisme et la xénophobie comme voie de sortie d’une crise politique amenée par le mouvement social. Au-delà du volet répressif extrêmement inquiétant du projet de loi (systématisation et facilitation des mesures d’expulsion du territoire et d’interdiction de retour, renforcement de la « double peine » : expulsion d’étrangèr·es après une condamnation pour un délit passible de prison), c’est à un ensemble de droits que le gouvernement s’attaque : à l’asile, au regroupement familial et aux prestations sociales, y compris pour des personnes bénéficiant de titres de séjour de longue durée. De surcroît, un amendement adopté par le Sénat vise à supprimer l’Aide Médicale d’État (AME). Le projet prévoit aussi un volet sur le travail : Un nouveau titre de séjour conditionnel d’un an, jusqu’ici présenté comme un dispositif « humanitaire », restreint la régularisation par le travail à des métiers dits « en tension », lesquels seront définis au gré du patronat de manière arbitraire. Ce volet témoigne d’une approche utilitariste et ne donne aucune garantie, ni contre l’arbitraire du patronat et de l’administration, ni pour un accès aux droits que devrait permettre une réelle régularisation, ni pour une prise en compte du projet migratoire des personnes concernées. Ce titre cantonne les travailleur·euses immigré·es à certains secteurs, généralement les plus pénibles, pour répondre à la demande du patronat de disposer d’une main d’œuvre exploitable à souhait. Les parlementaires de droite, insatisfait·e·s de ce volet, réclament une approche plus dure encore.

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A l’occasion de la journée internationale contre le racisme : Toutes et tous ensemble contre la loi Darmanin !
Le projet de loi Darmanin est désormais en examen en commission au Sénat et le gouvernement ouvre de plus en plus la voie à la droite et l’extrême droite pour en durcir un contenu pourtant déjà fait pour « rendre la vie impossible aux migrant·e·s »
Il est urgent que ce soit nos voix qui se fassent désormais entendre : les voix de celles et ceux qui refusent les attaques qui menacent de rendre la vie impossible à celles et ceux qui parmi nous sont étranger·e·s, immigré·e·s ou sans-papiers, qui refusent la loi Darmanin, la réforme des retraites et la loi Kasbarian Bergé
Ensemble et partout montrons notre nombre et notre détermination, faisons montrer en puissance la mobilisation contre la loi Darmanin !

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Marseille ville d’accueil et solidaire?

Le 5 Novembre, la “Caravane solidaire” va arriver à Marseille, après un long voyage passant par des villes comme Palerme, Naples, Rome et Turin. La caravane sera accueillie entre autres, par Benoit Payan, le maire de Marseille, souhaitant remettre à Mimmo un titre de citoyen d’honneur.
Cette caravane a pour objectif de visibiliser les combats de Mimmo dont l’accueil des personnes sans papiers, et la criminalisation des personnes solidaires.
Condamné à une lourde peine de treize ans de prison, il est notamment tenu coupable de détournement de fonds au détriment de l’État, et « d’association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière »pour avoir accueilli de manière inconditionnelle des personnes en situation de migration. C’est un véritable acharnement politique et judiciaire organisé contre Mimmo et des habitant.es solidaires, initié par le gouvernement de Salvini, et qui va se poursuivre sous un nouveau pouvoir toujours plus marqué à l’extrême droite.
Nous souhaitons alors exprimer notre soutien à Mimmo Lucano et à son combat, s’opposant fermement à des institutions comme la Préfecture pour mener de front ses idées et organiser concrètement l’accueil de personnes sans papiers dans sa ville.
Nous exprimons également notre soutien aux habitant.es de Riace, également condamné.es et criminalisé.es et refusons que l’idée de délit soit associée à celle de solidarité.
Par cette même occasion, nous souhaitons rappeler à la mairie de Marseille qui, se cachant derrière une belle médaille décernée au maire de Riace, cherche à se donner des allures de municipalité de gauche radicale : nous ne sommes pas dupes, et nous exigeons, nous, Marseillais, Marseillaises, qui tous les jours organisons la solidarité dans notre ville via nos maigres moyens, que vous alliez au bout de vos faibles engagements pour que « Marseille ville solidaire et accueillante » ne soit pas un énième label creux et pompant, mais réponde bien plutôt à une suite de décisions courageuses rendant cette solidarité effective et pérenne.
Et votre programme de réquisition de vos logements vides…où en est t-il ?
Pour rappel, au dernier comptage, sur Marseille, 14 000 personnes étaient à la rue. Et 30 000 logements sont vides ! Et pourtant on nous dit qu’il n’y a pas de places. Seuls 0.4% des appels au 115 aboutissent à une place en hébergement d’urgence et ce chiffre risque d’empirer avec la suppression de 700 places en 2022.
Il n’y a pas de place en CADA, qui n’hébergent que moins d’un.e demandeur.euse d’asile sur 4.
Alors que la tension locative ne cesse d’augmenter au Centre Ville, dans un contexte de touristification croissante où le AirBNB règne en maître, le logement social reste défaillant dans tous les quartiers de la ville.

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GO REQUISITION! #2 STOP EXPULSION

Appel à manifestation. 4 juillet 18h, départ des Réformés

Le 23 Mars dernier, à quelques jours de la fin de la trêve hivernale, nous, habitant.es de Marseille, précaires, hébergé.es du 115, solidaires, prenions la rue pour dénoncer la situation catastrophique de Marseille en matière de logement et demander à la Mairie et la Préfecture la réquisition des logements vides.

Aujourd’hui, nous marcherons pour obtenir la réquisition de deux bâtiments où logent maintenant les familles expulsées d’abord du 1 place Sadi Carnot puis du 100 rue de la République. La Préfecture leur avait laissé, par promesse orale, la fin de la trêve scolaire. Les habitant.es ont préféré trouver un autre lieu afin de ne pas s’exposer à une expulsion souvent violente et humiliante des forces de l’ordre.

Aujourd’hui, 1 an après l’expulsion de 1 place Sadi Carnot, le bâtiment est toujours vide, qu’adviendra-t-il du 100 rue de la République? Alors que cette rue est connue pour avoir été l’objet d’un « plan de requalification » sous Gaudin, vidée de ses habitant.es et laissée aux mains d’investisseurs sans scrupules, la nouvelle Mairie et la Préfecture préfèrent encore voir cette rue vide plutôt que de prendre des dispositions pour y laisser les personnes qui, sans ressources, y ont trouvé refuge.

Pourtant, la deuxième ville de France n’a pas à être fière : Au dernier comptage, 14 000 personnes étaient à la rue. Et 30 000 logements sont vides ! Et pourtant on nous dit qu’il n’y a pas de places. Seuls 0.4% des appels au 115 aboutissent à une place en hébergement d’urgence et ce chiffre risque d’empirer avec la suppression de 700 places en 2022.

Il n’y a pas de place en CADA ou en foyer alors que moins d’un.e demandeur.euse d’asile sur 4 est hébergé.e, ni de place pour les mineurs non-accompagnés. Alors que la tension locative ne cesse d’augmenter au Centre Ville, dans un contexte de touristification croissante où le AirBNB règne en maître, le logement social reste défaillant dans tous les quartiers de la ville.

Plutôt que de n’avoir d’autre choix que de dormir à la rue; d’être au prise de marchands de sommeil, de squatter sans relâche et de parfois « bénéficier » de nuits d’hôtel qui ne nous permettent pas d’avoir une vie de famille, de cuisiner, de nous reposer. Nous exigeons le droit à un toit qui sort des logiques de l’hébergement d’urgence ou de l’hébergement précaire et insalubre, de ces dispositifs qui ne nous permettent pas de prendre soin des autres aspects de nos vies, qui ne permettent pas à nos enfants de grandir sereinement, qui nous laissent épuisé.es.

Aujourd’hui nous demandons à la Mairie et à la Préfecture d’arrêter de se renvoyer la balle et de se dédouaner de leurs devoirs notamment en sollicitant des réseaux de solidarité pour pallier leur propre inaction. Nous leurs demandons de sortir de leur torpeur et d’assumer leurs responsabilités. Nous demandons au Printemps Marseillais de tenir la promesse faite en 2020 qui s’engage, dans son programme (p. 9), à : « identifier, remettre en location ou aider à la remise en location des logements vides, sous peine de mise en œuvre des procédures légales de réquisition ».

Nous demandons la réquisition des deux nouveaux bâtiments que nous occupons.

Contre les expulsions, pour la réquisition : retour de la manifestation du 23/03

Retour de la manifestation du 23/03, dans le cadre de la campagne LOGEMENT porté par les collectifs El Manba, habitant.es 100 rue de la République et Soutien Saint Just, soutenu par Un Centre Ville pour Tous, collectif du 5 novembre, Parastoo, Collectif des Habitants Organisés du 3e, Réseau Hospitalité Marseille.

No eviction without accomodation ! Pas d’expulsions sans relogement !

A une semaine de la fin de la trêve hivernale, une centaine de personnes se sont rassemblées au 1 place Sadi Carnot pour soutenir la lutte des habitant.e.s du 100 rue de la république, menacées d’expulsion,ainsi que pour dénoncer la situation catastrophique du logement à Marseille et ses nombreux logements vides alors que des milliers de gens sont à la rue.

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Stop expulsions ! Go réquisitions !

Appel à Manifestation le 23 mars à 15h30
Devant le squat évacué de 1 place Sadi Carnot

À quelques jours de la fin de la trêve hivernale nous, squatteuses, précaires, hébergées du 115, solidaires, prendront la rue pour dénoncer une fois de plus la situation catastrophique de Marseille en matière de logement et demander à la Mairie la réquisition des logements vides . Nous partirons de la place Sadi Carnot, squat symbolique dans lequel plusieurs d’entre nous ont vécu et qui est aujourd’hui vide, expulsé depuis un an et sans projet, alors que ces propriétaires avaient eu l’audace de demander une expulsion en urgence du bâtiment pour des travaux inexistants ! Nous marcherons jusqu’aux Réformés afin de retrouver la mobilisation contre le SIAO et le 115 qui s’y tiendra.

La deuxième ville de France n’a pas à être fière : Au dernier comptage, 14 000 personnes étaient à la rue. Et 30 000 logements sont vides ! Pourtant on ne cesse de nous répéter qu’il n’y a pas de places. Pas de place au 115. Seuls 0.4% des appels au 115 aboutissent à une place en hébergement d’urgence et ce chiffre risque d’empirer avec la suppression de 700 places en 2022.
Pas de place en CADA ou en foyer. Les personnes qui en font la demande attendent des mois sans solutions et celles et ceux qui y sont peuvent parfois en être expulsé sans délai raisonnable pour pouvoir rebondir.
Pas de place en logement social. Il y a une véritable inégalité d’accès au logement selon la situation administrative. Et si depuis peu les DAHO (Droit A l’Hébergement Opposable) aboutissent enfin, c’est un parcours du combattant de déposer un dossier, le système est bouché. Et la situation va s’aggraver dans les prochaines années avec la signature des conventions ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine).
Pas de place pour les mineurs non-accompagnés « déminorisés » en recours. Aucun dispositif n’est prévu pour héberger ces jeunes entre leur remise à la rue par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et la décision finale du juge des enfants, souvent en leur faveur.

De nombreuses personnes n’ont d’autres solutions que de faire confiance à des marchands de sommeil. D’autres occupent des bâtiments vides. On dénombre entre 5 000 et 9 000 personnes
qui vivent en squat à Marseille, dans des squats gratuits ou payants.

Nous sommes fatiguées de voir les portes anti-squat des immeubles vides à Marseille, parce que leurs propriétaires spéculent en toute impunité ! Nous sommes fatiguées de constater l’inaction des pouvoirs publics malgré nos nombreuses alertes !

Alors que nous subissons une répression croissante entre les arrêtés d’expulsion démultipliés ces dernières semaines et leur mise en oeuvre imprévisible, rapide et parfois dangereuse de la police. La Mairie avait pourtant fait de belles promesses en 2020, dans son programme, page 9 « Le printemps Marseillais s’engage à : Identifier, remettre en location ou aider à la remise en location des logements vides, sous peine de mise en oeuvre des procédures légales de réquisition (plus de 30 000 logements vacants à Marseille) »

Nous demandons à la Mairie de Marseille l’arrêt des expulsions locatives et des squats sans relogement digne. Depuis des années nous occupons des bâtiments vides, mais souvent ces solutions sont précaires et la menace d’expulsion violente et humiliante est bien réelle. Et quand nous nous faisons expulser, si par miracle nous sommes relogées, les conditions sont si indignes que nous finissons par squatter à nouveau. Les personnes hébergées en hôtel dénoncent l’absence de dignité de leur situation : pas de cuisine, des punaises de lit, la sur occupation des chambres, et la peur d’être remises à la rue du jour au lendemain.

Nous demandons à la Mairie de reconnaître l’État d’urgence du Logement à Marseille et de réquisitionner les bâtiments vacants appartenant à des collectivités locales, à des administrations, à l’état, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de
l’immobilier. Cela afin que chaque personne en faisant la demande puisse avoir accès à un toit. La plupart d’entre nous accepterait de payer un prix légitime : les charges d’énergie et une participation pour l’entretien de la maison, malgré le fait que l’État français ne nous laisse pas travailler.
L’arrivée de réfugiées ukrainiennes repose dans le débat public la question de ce pouvoir de réquisition. Nous nous en félicitons. Nous attendons un geste exemplaire, pour toutes, quelque que soit sa situation administrative, familiale et quelque soit son pays d’origine !

Nous demandons à la Marie de Marseille la réquisition des bâtiments vides. La fin de la trêve hivernale est comme chaque année source d’angoisse quand à nos foyers, la scolarisation de nos enfants. Mais nous sommes prêtes à nous battre. Nous voulons conserver les bâtiments que nous occupons actuellement, parce que nous savons que la plupart d’entre eux vont à nouveau être vides pendant des années après notre expulsion et que ça n’a pas de sens.

Nous demandons à la Mairie la réquisition des bâtiments vides, mais si elle continue à ne pas répondre, nous réquisitionnerons nous même ces bâtiments vides ! Il en va de notre dignité

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ENGLISH VERSION

Few days before the end of the winter break, we, squatters, precarious, housed at 115, or solidarians, will take the street once again to denounce the catastrophic housing situation in Marseille and ask the City council to requisition empty houses. We will walk to les Réformés church to meet the mobilization against the SIAO and the 115 which will take place here.

We will leave from place Sadi Carnot, a symbolic squat in which several of us lived. We have been evicted a year ago without real project. This place is still empty today, although the landlords dared to ask for an emergency eviction of the building without any construction work !

Regarding housing, France’s second city (Marseille), has nothing to be proud of : On the last count, 14,000 people are homeless. And 30,000 houses are empty ! Yet we are constantly told that there is no room.
No room at 115. Only 0.4% of the calls to 115 end up to a placement in emergency accommodation and this number is likely to increase with the removal of 700 places in 2022.
No room in C.A.D.A. (Asylum seeker hostels) or in worker hostels. The people who request it wait for months without solutions. And ones who are there can sometimes be evicted without reasonable notice.
No room in social housing. There is a real housing access inequality regarding the administrative situation of the applicant. And if recently the D.A.H.O. requests (Enforceable right to accommodation) finally succeeded, it is a struggle to submit a file, the system is clogged. And the situation will worsen with the signing of the A.N.R.U. (National agency for urban renovation) conventions.
No place for unaccompanied minors « demineorized » in appeal. There is no solution for housing these young people between their return to the street by Aide sociale à l’Enfance (ASE) and the final decision of the judge, often in their favour.

Many people have no other choice than trusting slumlords. Others occupy empty place. There are between 5,000 and 9,000 people who live in squats in Marseille, either in free or paying squats.

We are tired of seeing the anti-squat doors of empty buildings in Marseille, because the landlords speculate with impunity. We are tired of seeing the inaction of the public authorities despite our many alerts !

While we undergo an increasing repression between the expulsion orders multiplied these last weeks and their unpredictable, fast and sometimes dangerous enforcement from the police. The City council had however made great promises in 2020. Page 9 of its program :states : « Le Printemps Marseillais is committed to identify, re-rent or help to rerent empty housing, under the penalty of implementing procedures legal requisition (over 30,000 vacant homes in Marseille) »

We request Marseille City council to stop to evict squats and rentals without proper rehousing. We have been living in empty building for years, but most of the time those solutions are very precarious and the threat of violent and humiliating evictions is real. And when we do get evicted, if by miracle we are rehoused, the living conditions are so unrighteous that we end up going back to squatting.People housed in hotels condemn the shameful conditions they live in : no kitchen, bedbugs, overcrowded rooms, and the fear of the lost of their precarious accommodation overnight.
We request Marseille Council to recognize State of Emergency concerning Housing in Marseille, and to start requisitioning vacant building owned by local authorities, administrations, the French State, banks, insurance companies, large landowner and real estate professionals. Every person who apply should get access to a roof. Most of us are willing to pay a rightful price for water and electricity as well as a participation for house maintenance, even though the French State wont let us work.
With the Ukranians refugees arriving, the question of requisition is put back in the public debate. We welcome this attention. We are waiting for an exemplary gesture, for everybody, no matter their administrative or marital situation, and no matter their country of origin !
We request City council to do requisition of empty buildings. The end of winter break is, as every year, a source of many anxieties concerning our household and our children’s education. We wish to stay in the buildings in which we are currently living, because we know that most of them will be empty again for years after our eviction and it does not make any sense.

We request Marseille City Counciln requisition of empty buildings, but if they keep ignoring us, we will requisition those buildings by ourselves ! Our dignity is at stake !

Manifestation contre l’expulsion de l’immeuble à Sadi Carnot

MANIFESTATION aujourd’hui à 15h30 au vieux port devant la mairie : le 115 refuse de prolonger les nuits d’hôtel/foyers des jeunes expulsés de Sadi Carnot, qui se retrouvent à la rue pour la plupart. Ceci viole les promesses faites lors de l’expulsion ainsi que les consignes ministérielles « Covid » (pas de sortie du 115 jusqu’en mars 2022).

Solidarité!!

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