DROIT POUR UN LOGEMENT POUR TOUS ET TOUTES REVENDICATIONS APRÈS L’EXPULSION DES HABITANT.ES DU « PETIT SÉMINAIRE »

Nous, personnes en situation de migration, demandeuses/demandeurs d’asile ou sans papiers,
vivions depuis environ un an au squat du Petit Séminaire parce que les politiques d’État nous ont laissé.e.s à la rue. Les institutions ont l’obligation de proposer des hébergements aux demandeurs et demandeuses d’asile tout au long de la procédure ! Dans la réalité nous sommes obligé.e.s de squatter et on se fait expulser !
Le 24 novembre, la police est venue pour nous demander de partir en invoquant l’insalubrité du bâtiment, donc « afin de garantir notre sécurité », sans proposer aucune alternative. Quelques jours plus tard, un incendie a accéléré l’obligation de quitter les lieux. Un feu… le même incident qui a également eu lieu juste avant l’expulsion du squat de Saint Just cette année-là à Marseille et en a accéléré l’expulsion. Une enquête est actuellement en cours par rapport à l’incendie au squat de Saint Just.
Maintenant, après l’expulsion, environ 70 à 80 personnes étaient placé.e.s dans plusieurs hôtels qui nous ont été proposés par l’association Sara Logisol. Des hôtels 115 donc géré par la préfecture. La marie de son côté aurait dû se subroger à case du arrêté du péril du bâtiment, mais ils ont restés en silence.
Les conditions dans ces hôtels sont insupportables, mais si nous partons on va se retrouver à la rue. Nous sommes également dans l’incertitude permanente, car personne n’a communiqué combien de temps nous pouvons rester là, chaque jour on peut se retrouver à la rue. Nous sommes nombreux : des familles, des hommes seuls, des enfants, des femmes enceintes. Les conditions de vie à l’hôtel sont insupportables : nous n’avons aucun espace (2 par chambre), il n’y a pas de chauffage malgré le froid, il y a des punaises de lits, nous ne pouvons pas cuisinier… De plus nous n’avons aucune information sur le temps que nous allons passer ici.
Nous demandons un endroit où cuisiner librement. Nous demandons en endroit où il est possible de se reposer et être en paix.
Nous disons Stop aux expulsions comme celles des squats du Boulevard Dahdah, Saint Just et le petit Séminaire, où les gens se font jeter à la rue et où les autorités restent silencieuses vis à vis de cette situation d’extrême urgence.
La mobilisation va continuer, restez vigilant.e.s aux infos d’actions qui suivrons.
Des logements permanents et dignes pour les délogé.e.s !