Manifestation contre l’expulsion de l’immeuble à Sadi Carnot

MANIFESTATION aujourd’hui à 15h30 au vieux port devant la mairie : le 115 refuse de prolonger les nuits d’hôtel/foyers des jeunes expulsés de Sadi Carnot, qui se retrouvent à la rue pour la plupart. Ceci viole les promesses faites lors de l’expulsion ainsi que les consignes ministérielles « Covid » (pas de sortie du 115 jusqu’en mars 2022).

Solidarité!!

Peut être une image de plein air

APPEL A MANIFESTER POUR DES RELOGEMENTS DIGNES ET CONTRE LES EXPULSIONS

Suite à l’expulsion du squat 1 place sadi carnot qui abritait une soixantaine de personnes, un rassemblement est appelé par les habitant.es

MERCREDI 13 OCTOBRE A 13h30
devant la mairie !

Ci-dessous la lettre écrite par les habitant.es :

Depuis l’expulsion du squat de Sadi Carnot, nous vivons une situation de logement très précaire. Nous vivons dans des hôtels vétustes, où les chambres sont sales, il y a des fuites d’eau, des punaises de lit, pour certains on doit dormir à 2 adultes et 2 enfants dans un même lit. Nous ne pouvons pas cuisiner dans les hôtels : comment on fait pour manger ? pour faire manger nos enfants ? Comment est-ce possible d’interdire à des personnes de faire à manger et donc de les obliger à acheter à manger à l’extérieur alors qu’on a pas d’argent. De plus, cuisiner des plats de nos pays d’origine est un lien à notre culture qui est important pour nous quand nous sommes en France.

L’eau des douches est sale, quand il y a des sanitaires, les chambres sentent l’urine. L’État nous propose des logements dans lesquels nous ne pouvons pas vivre correctement.

Certains d’entre nous doivent même quitter l’hôtel la journée et rester dehors alors que l’hiver arrive.

Les propositions de relogement ne tiennent pas compte de nos situations personnelles, certaines d’entre nous sont envoyées à Vitrolle ou à Lestaque alors que nos enfants sont scolarisés dans le cente de Marseille. On ne peut pas les faire changer d’école puisqu’on ne sait pas combien de temps on va rester là. Ils ne peuvent plus aller à l’école.

Certains d’entre nous, n’ont même pas eu de proposition de relogement, parce que nous étions au travail ou à l’école au moment de l’expulsion.

Avant, à Sadi Carnot, les enfants pouvaient jouer en sécurité, nous pouvions nous faire à manger. Nous pouvions avoir des pratiques de solidarité entre nous qui nous permettaient d’avoir des conditions de vies un peu moins compliquées.

En plus de ça, nous n’avons pas pu récupérer nos affaires, la police a tout jeté à la poubelle, nous avons perdu des papiers importants, nos vêtements et nos meubles ! ALors que ça faisait 1 an que nous vivions là bas.

Nous savons qu’il y a beaucoup de logements vides à Marseille, dans le centre-ville, et pourtant, l’Etat et la mairie nous propose des relogements dans des hôtels où les conditions de vies ne sont pas acceptables. Nous manifestons pour demander des logements dignes pour tous.

Nous ne voulons pas être violents contre le gouvernement mais nous revendiquons nos droits et un logement digne pour nous et nos enfants.