Mort d’un jeune homme de 23 ans au centre de rétention administrative de Marseille – quand leur machine à expulser tue !

Suite au « suicide » d’un jeune albanais, l’article détaille les conditions de détention au CRA de Marseille ainsi que les dégats des politiques migratoires du gouvernement Macron.

Jeudi 14 décembre 2017, un jeune homme albanais de 23 ans a tenté de mettre fin a ses jours par pendaison au sein du centre de rétention administratif de Marseille. Suite à plusieurs jours de tentative de réanimation, ce jeune homme est finalement décédé.

Son acte était jugé comme incompréhensible, ce jeune ne vivant pas – contrairement à nombre des personnes enfermées avec lui – son éventuelle expulsion comme une angoisse. Il avait exprimé son souhait de retrouver sa famille pour les fêtes de fin d’année en Albanie.

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Concert de solidarité avec les migrant.e.s – 6/01/18 – Machine à Coudre

A l’heure ou de plus en plus de personnes fuient les guerres et la misère, l’Etat a décidé de durcir une fois de plus les conditions d’accueil des migrant.e.s. La volonté est d’expulser massivement, en plus de refouler et d’intimider les arrivant.e.s via un dispositif policier de grande envergure.
De nombreux individu.e.s, collectifs, syndicats, refusent cette politique et organisent l’accueil de ces réfugié.e.s que ce soit via le secours en Méditerranée ou dans les Alpes, des maraudes pour distribuer sacs de couchages, vêtements et médicaments à celles et ceux qui sont à la rue, des hébergements temporaires …
Le but de ce concert de solidarité est de récolter sacs de couchage, vêtements, médicaments (liste ci-dessous) afin de les redistribuer à ces divers collectifs.

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Stop Dublin/Expulsions ! Des murs devant les préfectures ! – 18/12 – 12h30

Tempête sur le droit d’asile et les exilée.es ! Rassemblement devant toutes les préfectures pour hurler notre rage avec les demandeurs d’asile en lutte, prisonniers du règlement Dublin, traqué.es, mis.e en camp, enfermé.es, menotté.es et expulsé.es depuis les Prahda et les Centres de rétention maintenant. Nous construirons un mur devant la Préfecture, comme le ferons le même jour les demandeurs d’asile de Montpellier, Toulon, Pau, etc. tous engagé.es dans le même combat. SOYEZ PRESENTS ! EMPECHONS LES EXPULSIONS ! POUR UN ACCUEIL SANS CONDITIONS !

APPEL À LA MARCHE SOLIDAIRE « STOP DUBLIN STOP EXPULSIONS » – DIMANCHE 10 DECEMBRE – METRO BOUGAINVILLE à 13h

Nous organisons cette marche pour la cause de tou.te.s les migrant.e.s afin de dénoncer la « procédure Dublin » nous empêchant de demander l’asile en France.

L’ITALIE NE PEUT PAS NOUS ACCUEILLIR!

Dés l’entrée sur le territoire italien, les autorités italiennes nous obligent à donner nos empreintes par la force et la violence, ce qui d’emblée rompt le lien de confiance à peine établi lors de notre sauvetage en mer.

À partir de cette prise d’empreintes, nous sommes sous « procédure Dublin », sans même le savoir et pour toujours.

Pour information, la procédure Dublin consiste à ce que la demande d’asile soit enregistrée là où la personne a été arrêtée (prises d’empreinte) pour la première fois en Europe, soit la plupart du temps en Italie. Cette demande ne peut être effectuée qu’une seule fois, ainsi les personnes franchissant le territoire français se retrouvent dans l’impossibilité de demander l’asile.

L’Italie est la principale porte d’ entrée des migrant.e.s. Elle est ainsi submergée et ne peut subvenir aux besoins de tout le monde.

Nous attendons de longs mois pour une mise à l’abri. Et quand on a la « chance » d’accéder aux « campos » (Centres d’Immigration et d’Expulsion – CIE ), les conditions de vie sont indignes pour des êtres humains et propices à la prolifération des maladies. Les migrant.e.s malades en Italie ne sont pas pris.es en charge: les camps de la croix rouge n’ont même pas de médecins.

Par ailleurs, nous attendons de très longs mois pour le premier enregistrement de notre demande d’asile. Un ou deux ans pour être évalué.e.s et finalement rejeté.e.s comme demandeurs.es d’asile pour la plupart d’entre nous.

Pour finir, les personnes sous « Procédure Dublin », qui font une demande d’asile en France, sont systématiquement expulsées en Italie, là où elles n’ont aucun droit et restent sans abri.

Les expulsions vers l’Italie sont la première étape pour nous ramener dans notre pays d’origine que nous avons dû fuir, parce nous n’y sommes pas en sécurité.

Soyons uni.e.s et venez nombreu.x.ses!!!

DIMANCHE 10 DECEMBRE – METRO BOUGAINVILLE à 13h

VICTOIRE POUR LES JEUNES DE SAINT FERREOL (compte rendu pour ne pas laisser l’histoire être écrite par les vauriens)

Avant-hier, après d’énormes coups de pression sur les jeunes (par les institutions, l’église, la police) et un rapport de force qui s’est durci en réaction, le Département a finalement été obligé de revoir sa copie et d’accéder aux revendications minimales. Cette nouvelle proposition a d’abord été annoncée par voie de presse à 15h par l’élue départementale à l’enfance, avant d’être présentée aux jeunes aux alentours de 18h seulement par le directeur du service MNA de l’ADDAP13. A ce moment, l’église avait retiré ses menaces et la police s’était retirée.

« Une proposition acceptable mais insuffisante »

Quelles nouveautés ? un foyer avec une capacité d’accueil de 65 places sans distinction des mineurs avec ou sans OPP (ordonnances de protection du juge) ; un engagement à ne pas ré-évaluer les mineurs bénéficiaires d’une OPP ; un accueil « éducatif » de jour pour compléter l’accueil de nuit initial ; un partenariat avec la Croix Rouge et les Restos du Coeur pour fournir aux jeunes plus de 3 repas par semaine ; deux agents de sécurité ; des chambres équipées et propres avec engagement à effectuer rapidement des travaux de plomberie (pour l’instant les douches se prennent dans un camion de la Ville en bas du bâtiment).

Suite à cette annonce le représentant du département a affirmé qu’il ne répondrait à aucune question et que les jeunes devraient prendre leur décision d’emblée, avant de venir le voir individuellement et le suivre dans leur nouveau foyer. Les jeunes ont néanmoins habilement récupéré le micro pour affirmer deux positions : leur décision sera collective après un temps de réflexion entre eux ; ils ne renonceraient pas à leurs droits à la scolarisation et la santé qui n’ont même pas été évoqués.

Après une discussion animée et des positions divergentes, les jeunes sont revenus dans l’assemblée et ont remercié, émus et émouvants, l’ensemble des participants à ce mouvement. Ils se sont retournés solennellement vers le représentant du département pour lui annoncer qu’ils estimaient la proposition insuffisante, mais acceptable compte tenu de leur situation et qu’il l’acceptaient donc. Toutefois ils ont affirmé qu’ils seraient vigilants à l’obtention rapide de leurs droits, à tout revirement et toute tentative de dispersion/division de leur collectif. POUR EUX, LA LUTTE CONTINUE DEPUIS LEUR NOUVEAU LIEU ! Et tout un chacun est convié à poursuivre l’aventure.

Ils ont aussi imposé que leur sortie de l’église ne se ferait qu’au lendemain, au grand jour, après avoir fêté leur victoire avec les leurs (et que « maintenant Monsieur, nous vous prions de nous laisser entre nous »)…

SOUTIEN AU COLLECTIF DE BRIANÇON EN AIDE AUX PERSONNES MIGRANTES (COUVERTURES DE SURVIE)

Appel participatif pour financer un achat de couvertures de survie afin de soutenir les personnes migrantes, franchissant la frontière franco italienne du côté des Hautes Alpes, à leur risque et périls, à travers des cols périlleux et extrêmement dangereux.

L’objectif est de récolter au plus vite au moins 300 couvertures (coûtant 1,57euros l’unité). Même quelques euros sont les bienvenus !

Pour les personnes intéressées, vous avez plusieurs possibilités pour y participer :

-se mettre en lien direct avec le collectif (passer le Mardi à 19h au local 8 rue Barbaroux 13001)

– faire un virement : IBAN : FR76 1027 8089 7100 0207 5940 107
[Code banque 10278] [Code guichet 08971] [Numéro compte 00020759401] [Clé RIB 07]
en spécifiant comme objet « couverture de survie »

– envoyer un chèque à l’ordre de l’association « Al Manba » à l’adresse suivante :
Al Manba
c/o Mille Bâbords
61, rue Consolat
13001 Marseille

 

Grand Banquet des Dubliné.es ! – vendredi 10 Novembre – 12h @ Prefecture

Dans la foulée de la Grande Marche STOP DUBLIN, STOP EXPULSIONS ! entre le Prahda de Vitrolles et la Préfecture de Marseille dimanche 29 octobre, les Marcheurs appellent tous les dubliné.es et leurs soutiens à un grand repas pris ensemble devant la Préfecture de région à Marseille pour continuer d’exiger un dédublinage général et le droit s’asile pour tous et toutes. C’est ce vendredi 10 novembre à partir de 12h. Et ça peut aussi se passer devant toutes les préfectures du pays !

GRANDE MARCHE REGIONALE STOP DUBLIN ! STOP EXPULSIONS ! DROIT D’ASILE POUR TOUS ET TOUTES !

GRANDE MARCHE REGIONALE
STOP DUBLIN ! STOP EXPULSIONS !
DROIT D’ASILE POUR TOUS ET TOUTES !

Dimanche 29 octobre

A l’appel des exilé.es regroupé.es dans les PRAHDA de Vitrolles et Gémenos

9h30 : départ de Vitrolles
Devant l’hôtel Formule 1 (2 Draille des Tribales, aéroport MP2)

15h : Marseille – départ en manifestation
Devant la station de métro Bougainville (terminus M2)

L’Etat accentue la répression contre les étrangers-ères :

Règlement Dublin : depuis plusieurs mois, l’Etat bloque l’enregistrement des demandes d’asile !

Depuis plusieurs mois, les préfectures françaises systématisent les procédures Dublin à l’encontre des nouveaux arrivants : sous prétexte qu’ils aient parcouru d’autres pays européens avant d’arriver en France, elles refusent l’enregistrement de leur demande d’asile et programment leur expulsion vers les pays d’entrée en Europe (Italie, Grèce, Bulgarie), à qui elles délèguent l’examen de la demande d’asile. Or, non seulement les procédures d’asile ne sont plus garanties en Italie, en Grèce ou en Bulgarie pour les personnes qui y sont expulsées, mais ces pays expulsent à tour de bras vers les pays d’origine, au Soudan, Tchad, Niger, Guinée… Cette politique a pour objectif d’empêcher l’accès à l’asile pour l’écrasante majorité des populations migrantes en France et est un signal négatif lancé aux nouveaux réfugié.es d’Afrique et d’Asie qui tenteraient de rejoindre l’Europe.

Dans le huis-clos des « centres d’hébergement » de l’Etat :
Tri des étrangers-ères, isolement et accélération des expulsions !

Comme ailleurs en Europe, les expérimentations de centres se multiplient et il ne s’agit plus seulement pour l’Etat d’assumer ses obligations d’hébergement d’urgence des réfugié.es. Cet été, 62 nouveaux centres ont essaimé à travers la France sous l’acronyme PRAHDA (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile), dans des hôtels Formule 1 donnés en gestion à l’association ADOMA (ancienne Sonacotra). Expulsés de Paris et Calais, mais accueillis depuis des mois par les habitants des villes et des villages de notre région, des centaines d’exilé.es marqués d’une procédure « Dublin » se sont vus brutalement transférés dans ces centres à Gémenos, Vitrolles et Villeneuve les Maguelone… dans l’attente de leur expulsion ! Loin de tout contact avec la population, sur des sites « idéalement » situés à proximité du tarmac ou de la prison (celle de Villeneuve les Maguelone, à Montpellier), les premières expulsions ont très vite eu lieu. Avec ces 62 antichambres de la politique de refoulement de l’Etat, c’est l’ensemble du mécanisme d’expulsion des « dubliné.es » qui s’accélère en France !

PRAHDA = PRISON

Les techniques de surveillance et de pression sur les occupants confirment le caractère répressif du PRAHDA. La police est systématiquement présente. Les résident.es assignés à résidence. Les travailleurs sociaux prennent le rôle de matons, agitent la menace d’un règlement intérieur particulièrement répressif et signalent à la préfecture tout écart. Les sanctions contre celles et ceux qui résistent sont le placement administratif « en fuite », qui permet à la préfecture de sortir qui elle veut et arbitrairement du droit d’asile et d’irrégulariser durablement sa situation en France. Conçu comme une alternative à la rétention, ce dispositif pervers n’a rien à lui envier : il vise l’efficacité des expulsions « volontaires » en agitant la menace de la clandestinité et de la privation des droits qu’elle signifie. Les « dubliné.es » sont d’ailleurs invités à se rendre à l’aéroport par leurs propres moyens ! Refus d’accès aux soins et aux droits à l’interprétariat, ouverture systématiquement des courriers administratifs des résidents par une directrice locale, sont des pratiques courantes qui rappellent la taule !

Dans les PRAHDA, mais pas que…

Les exilé.es se mobilisent contre ces nouveaux dispositifs de répression à leur encontre :

 Contre DUBLIN et le torpillage du droit d’asile !

 Contre les centres d’isolement et de rétention !

 Contre les expulsions et les transferts forcés !

 Contre les frontières qu’on nous ferme aux visages !

 Contre le racisme d’Etat et son monde !

REJOIGNEZ LA MARCHE !

SOLIDARITE MAXIMALE !