Ce que la PADA doit faire ou ne pas faire

Depuis que la Plateforme Demande d’asile (PADA) est aux mains de l’association Forum Réfugiés, la demande d’asile est devenue un parcours du combattant de plus en plus dur pour les demandeurs et demandeuses. La PADA, c’est la structure nécéssaire par laquelle toute personne qui veut entammer une procédure de demande d’asile doit passer. C’est la structure qui va permettre au demandeur d’obtenir un premier rendez-vous à la prefecture, de recevoir son courrier, de toucher l’aide d’état pour les demandeurs d’asile, de se faire aider dans la recherche de solution logement, d’être accompagné dans les démarches administratives.

Bien qu’elles fassent partie du cahier des charge de la PADA (les raisons pour lesquelles l’association touche une subvention), ces missions de facilitation de l’accès au droit ne sont pas prise en charge. Il arrive même parfois que la PADA renvoie les usagers vers des collectifs de solidaires bénévoles pour qu’ils prennent en charge cet accompagnement…

Les permanences juridiques de quelques collectifs de solidarité avec les demandeurs et demandeuses d’asile rappellent dans un petit tract ce que la PADA doit prendre en charge et ce qu’elle ne doit pas refuser de prendre en charge.

Appel à dons : tentes, matelas, sacs de couchage

Le Manba fait un appel à dons de TENTES, MATELAS DE CAMPING, SACS DE COUCHAGE, COUVERTURES DE SURVIE

*** à relayer largement ***

Cet appel s’inscrit dans la campagne en cours pour le droit au logement des exilé.es, de la Halle Puget, de Saint Just ou de tous celles et ceux condamnés à la survie dans les campements, qui poussent au rythme de l’hostilité croissante des institutions.

A la Halle Puget, comme dans les bâtiments squattés et sur les campements d’autres quartiers de Marseille,le harcèlement des autorités ne cessent pas, visant à épuiser, traquer, expulser hors de notre ville les exilé.es.

Cette campagne vise à soutenir les initiatives libres d’occupation et en même temps exiger des engagements sérieux des institutions pour faire respecter le droit au logement des exilé.es (réquisitions de logements vides, garantie de l’accès aux dispositifs d’hébergement spécifiques).

« Nous campons, mais nous ne partirons pas ! »

Merci de votre solidarité ! Des dates de mobilisation seront prochainement annoncées.

Dans l’attente, vous pouvez déposer vos donc au local du Manba -8 rue Barbaroux (Réformés), aux créneaux suivants :
– lundi 18h00 à 20h
– mardi 18h30 à 20h

CAMPAGNE D’ACTIONS – Darlamifa – 7/2/2019 – 18h

COMMENT LUTTER CONTRE LES LOIS «ASILE/IMMIGRATION» ET «RÉTENTION» QUI RENFORCENT PLUS QUE JAMAIS LE DISPOSITIF RÉPRESSIF ENVERS LES ÉTRANGER.ES ?

LE MANBA T’INVITE A RÉFLÉCHIR A UNE CAMPAGNE D’ACTIONS POUR DESSERRER L’ÉTAU !

…Piège des procédures Dublin et fermeture des frontières aux demandeurs d’asile, extension de la durée et des motifs de rétention, augmentation des expulsions, criminalisation des étranger.es et de leurs soutiens et dérives d’une justice d’exception, écrasement du droit d’Asile, bâclage des procédures, limitation du droit de recours, contrôles au faciès et rafles dans les quartiers populaires de Marseille, ségrégation dans les transports, « cantonnement » et assignations à résidence, enrôlement des travailleurs sociaux dans la traque des « débouté.es »/ »dubliné.es », fichage des mineur.es, atteintes aux droits au logement, à la santé, etc.

VIENS NOMBREUX ET NOMBREUSES

Pourquoi nous refusons les expulsions Dublin

Nous sommes de différents pays.

Nous portons plainte contre l’Italie

pour dénoncer les mauvais traitements à l’encontre des populations étrangères.

Nous refusons les expulsions de la France vers ce pays xénophobe.

Car nous ne regarderons plus derrière nous !

Quelques soient les raisons qui nous ont poussé à quitter notre pays, nous affirmons notre liberté de nous installer dans le pays de notre choix. Nous ne demandons pas beaucoup, que les libertés les plus élémentaires que nous sommes venus chercher ici. Nous souhaitons aussi pouvoir travailler, avoir un logement et une vie décente. Nous avons traversé des frontières au péril de notre vie. Nous n’avons pas affronté cela pour nous faire renvoyer en arrière, refouler au gré des négociations politiques sur notre dos.

Et nous voulons la justice !

En Italie, nous n’avons pas trouvé nos droits fondamentaux. Seulement la tyrannie et l’oppression dans les administrations, les rues et les campos. Nous avons été traités comme des marchandises par des entreprises qui se cachent sous les noms d’associations caritatives. L’Italie nous a privés de protection et a prolongé la détresse psychologique des nôtres, qui ont survécu aux dangers des dictatures, de l’esclavage et de la fuite en Méditerranée. Nous portons plainte contre l’Italie pour montrer que les libertés fondamentales des populations étrangères y sont bafouées, que les traitements inhumains sont la règle dans les campos et que les normes minimales d’accueil des demandeurs et demandeuses d’asile n’y sont plus respectés depuis longtemps.

  • Parce nous refusons de nous laisser dicter notre vie par le Règlement Dublin,

qui permet aux Etats de se soustraire indéfiniment à la responsabilité d’une demande d’asile !

  • Parce que nous ne voulons plus être réduits au silence sur le banc des accusés,

dans les salles d’audience des tribunaux administratifs ou dans les centres de rétention,

…où nous sommes enfermés comme des criminels !

  • Parce que nous continuerons à inventer les moyens de notre autodétermination !

Nous accusons l’Etat italien :

De défaillances humanitaires multiples et de maltraitances dans la quasi-totalité des campos (surpopulation, omniprésence policière, refus de communication avec les proches, chantage aux droits, racket), d’entraver l’accès aux soins des personnes vulnérables, de multiplier les moyens de contrôle par le fichage abusif, les assignations dans les campos et les déplacements forcés d’un camp à l’autre, d’encourager le travail forcé et la traite, de décourager les démarches d’accès au droit d’asile en posant des entraves à l’accès effectif aux procédures, de refuser l’accès aux dispositifs d’intégration sociale, au contraire de prôner la ségrégation et l’isolement, parfois via des circulaires préfectorales nous interdisant les attroupements ou la fréquentation des lieux publics, de ne pas fournir les garanties minimales de protection contre les discriminations et les violences racistes, souvent du fait de la police elle-même.

Nous refusons d’être rejetés dans la spirale infernale des frontières européennes !

De nos expériences dans les campos italiens jusqu’aux témoignages des personnes refoulées vers les aéroports italiens, nous avons la certitude que l’Italie n’a jamais eu l’intention d’accueillir les demandeurs et demandeuses d’asile qui arrivent en Europe. Nous savons aussi que la situation est pire après un 1er refoulement en Italie : les conditions matérielles d’accueil sont définitivement coupées, l’accès aux soins aussi. Cela explique que beaucoup d’entre nous fuient à nouveau de l’Italie vers la France. Mais la loi du 20 mars 2018 en France criminalise davantage les demandeurs et demandeuses d’asile sous le coup d’une procédure Dublin, surtout quand ils tentent de faire valoir à nouveau un droit d’asile après un 1er refoulement.

Faisons bloc contre l’offensive raciste lancée par Salvini et ses complices européens !

Après la désignation d’un gouvernement Ligue du Nord en Italie et les annonces fascistes de Salvini son représentant (500.000 expulsions, appel aux migrants à « faire les valises », promesse d’un « coup de ciseau » dans l’accueil des demandeur.euses d’asile, fermeture des ports aux bateaux de sauvetage), le climat politique xénophobe s’est généralisé et les crimes racistes se sont multipliés. Le nombre de personnes qui fuient par-delà la frontière franco-italienne a doublé. Mais Salvini n’est pas le seul représentant d’Etat à faire usage de ce populisme : d’autres dirigeants européens lui ont emboité le pas. En France, la soi-disant politique d’accueil de Macron/Collomb ne cache plus la réalité de la coercition dans les centres pour demandeur.euses d’asile (CAO, PRAHDA, CRA) ; encore moins la militarisation frénétique de la frontière à Briançon, Vintimille ou Calais ; et la répression de toute forme de contestation contre cet ordre violent du monde.

Organisons-nous ici et maintenant

contre les politiques racistes et répressives à l’encontre des nôtres !

Luttons ensemble contre toutes les expulsions !