RASSEMBLEMENT SAMEDI 18/02/2017 DEVANT LA PRÉFECTURE à MARSEILLE, Place Félix Baret

Aucun être humain n'est illégal. Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes !

Nous sommes des migrants, des exilés du Soudan, d’Afghanistan etc…, et depuis le démantèlement du camp de Calais en octobre dernier, nous
sommes hébergés dans des CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) éparpillés dans Marseille et alentour. Au moment de quitter la jungle,
nous avons reçu de nombreuses promesses des responsables du gouvernement comme quoi nous pourrions faire notre demande d’asile en France… et que
le règlement « Dublin » ne serait pas appliqué.
Ce règlement consiste à nous renvoyer dans le premier pays européen où on a pris nos empreintes. Pour la majorité d’entre nous, c’est
l’Italie : nos empreintes ont été enregistrées là-bas sous la contrainte, parfois sous les menaces physiques, et sans aucune
explication. Aujourd’hui, on nous dit que les promesses du gouvernement français ne seront pas tenues, et qu’on va nous renvoyer en Italie.

Nous ne voulons pas partir là-bas. Nous voulons que nos empreintes soient effacées, pour faire nos démarches de demande d’asile en France.
L’Italie ou Calais, c’est la même chose : dormir dans la rue, dormir dans la jungle, sans aucun moyen, sous la menace de la violence
policière. Nous ne voulons plus patienter. Nous voulons enfin pouvoir vivre nos vies.


NOUS NOUS RASSEMBLONS AUJOURD’HUI, COLLECTIVEMENT, POUR QUE LES PROMESSES SOIENT RESPECTÉES : ET QUE NOUS PUISSIONS FAIRE NOTRE DEMANDE
D’ASILE A MARSEILLE. 

rendez-vous devant la préfecture le Samedi 18 février à 14h.


MERCI DE VOTRE SOLIDARITE !


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Aucun être humain n'est illégal. Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes !

À Marseille comme à Toulouse et à Caen nous appelons à manifester en solidarité avec toutes les personnes sans-papiers dans le cadre d'une
journée d'action nationale.

Mineurs isolé-e-s étrangers, personnes expulsées de Calais en CAO, personnes exilées à la rue, ou dans des squats, personnes souhaitant
accéder aux soins... : nombreuses sont les personnes sans papiers qui subissent au quotidien un traitement inhumain de la part de l'Etat
français et des institutions.

La demande d'asile,c'est à dire le droit d'obtenir des papiers pour avoir fui une situation dangereuse, est un véritable parcours du
combattant, au terme de laquelle l'immense majorité des demandeu(r)ses sont refusé-e-s. Et pour les autres qui souhaitent venir en France pour
des motifs différents, la situation n'est pas plus facile. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, toute autre demande de titre de séjour
(travail, soin, famille, étudiant, etc.) est presque systématiquement refusée.

Au delà de la situation juridique, les conditions d'existences des personnes exilées sont très précaires : mineurs isolé-e-s et familles à
la rue, non-accès au soin, non versement des droits (tels que l'ADA, aide pour les personnes en demande d'asile), perte d'autonomie
(impossibilité de se faire soi même à manger dans certains centres), traitement infantilisant, accès très difficile à des cours de français,
isolement dans les démarches (absence de traducteurs dans l'accompagnement), emplois très précaires et sous-payés...

L'Etat cherche à diviser et à épuiser. Les institutions traitent au cas par cas chaque situation individuelle et isolent chaque personne face à
la machine administrative afin de mieux maintenir les personnes exilées dans l'attente, et faire en sorte qu'elles se découragent, puis
partent.

A l'isolement et à la division, nous lui opposons la solidarité et la force du collectif : face aux politiques répressives et d'anti-accueil
de l'Etat, construisons nos solidarités et exigeons l'application des droits souvent bafoués.

Nous sommes donc solidaires de toutes et tous les militant-e-s qui passent en procès pour avoir soutenu des personnes migrantes. Nous ne
pouvons accepter que le gouvernement criminalise un devoir élémentaire qu'est la solidarité et de faire des militant-e-s des délinquant-e-s.

RASSEMBLEMENT SAMEDI 18/02/2017 DEVANT LA PRÉFECTURE à MARSEILLE, 
Place Félix Baret