Collecte d’urgence pour les évacués du 59 St Just !

Suite à l’évacuation du squat de St Just hier, les habitants ont été répartis dans deux gymnases éloignés du centre ville (14e et 15e). 130 personnes dont une dizaine d’enfants en bas âge se retrouvent dans une situation ultra-précaire. Afin de répondre à cette urgence, on se mobilise !! Vous pouvez apporter des dons de nourriture (denrées non périssables ou faciles à distribuer…), produits d’hygiène (serviettes hygiéniques, savons, shampooings…) et produits pour bébés (biberons, couches taille 4 et 5, coton, liniment…). Vous pouvez apporter vos dons dès aujourd’hui et dans les prochains jours à différents endroits dans Marseille :
– Manifesten (59 rue Thiers 13001) : entre 17h et 20h
– Dar Lamifa (127 rue d’Aubagne 13006) : entre 15h et 20h
– Evolix / Pôle Média (37 rue Guibal 13003) : entre 9h et 18h (appeler le 04 26 78 49 52 une fois devant)
– McDo de Sainte-Marthe (214 chemin de Sainte-Marthe, 13014) : entre 10h et 16h
Merci pour votre solidarité et faites tourner le message !

Collectif 59 St Just Collectif Soutien Migrants 13 / El Manba Manifesten Dar Lamifa Collectif du 5 novembre : Noailles en colère Collectif Le Panier En Colère Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille – SQPM Maraude Belsunce Médecins du Monde Marseille Fathi Bouaroua Elise Muffins La Base Marseille Charlotte Ricco MTP – Marseille Trop Puissant 1994 South Winners 1987 Réseau Hospitalité Marseille

IMPORTANT HOTLINE MANBA

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[English below]

Depuis le début du confinement, le collectif El Manba a tenu tous les
jours une permanence d’informations par téléphone.
Face à l’évolution de la situation et à l’engagement que cela nous
demande,
A PARTIR DE CE LUNDI 11 MAI LA HOTLINE NE SERA JOIGNABLE QUE LES
LUNDIS ET JEUDIS DE 18H A 20H.
SUR CES MEMES HORAIRES, NOUS TIENDRONS DES PERMANENCES MIXTES
(JURIDIQUE, INFORMATIONS…) AU LOCAL DU MANBA (8 Rue Barbaroux, 13001-Église des Reformés )
POUR LES PERSONNES POUVANT SE DEPLACER (dans le respect des distances de
sécurité et à moins de 10 personnes dans le local)
RAPPEL : Le Manba est un COLLECTIF AUTOGÉRÉ EN LUTTE CONTRE LES POLITIQUES ANTIMIGRATOIRES ET RACISTES, EN SOUTIEN AUX PERSONNES EN SITUATION DE MIGRATION
NOUS NE SOMMES PAS UNE INSTITUTION, NOUS
NE DISTRIBUONS PAS DE TICKETS ALIMENTAIRES ET NE DISPOSONS
PAS DE LOGEMENTS
—–

????????????IMPORTANT INFORMATION MANBA HOTLINE
Since the beginning of the lockdown, the collective El Manba hold everyday an informative hotline. Due to the evolution of the situation, and due to the comitment that it demands,
BEGINING THIS MONDAY 11 OF MAY THE HOTLINE WILL ONLY BE AVAILABLE ON MONDAY AND THURSDAY FROM 6PM TO 8PM.
ON THIS HOURS WE WILL BE HOLDING A PERMANENCY (LEGAL AID, DIVERSES INFORMATIONS…) AT THE MANBA LOCAL (8 RUE BARBAROUX, 13001, AT THE RÉFORMÉS CHURCH) FOR PEOPLE WHO ARE ABLE TO MOVE (we will be respecting social distanciation, with less than 10 people in the local)
REMINDER : El Manba is a self organized collective against anti-migration and racist politics, which supports person in migration situation. We are not an institution, we don’t distribute tickets for food and we don’t have housing solutions.

Le marché rouge continue

Marché rouge au local du Manba, à la Casa Consolat et au Garage imaginaire mardi dernier. Plusieurs centaines de foyers ont eu accès à des paniers alimentaires + hygiène + couches et produits bébé. Une collaboration de plus en plus stimulante avec l’association des usagers de la plateforme de demande d’asile. Des sources d’approvisionnement qui se multiplient et montent en qualité, merci La Caillasse. Tou.tes ensemble, avec nos camarades des maraudes, de la Brigada de solidaritat populari ou de Manifesten, avec nos collègues de Maison Blanche, St Thys, etc. nous constituons pas à pas un réseau indépendant de redistribution, autogéré et auto-organisé. Maintenant l’urgence, mais nous préparons les temps encore plus durs qui sont devant nous avec la crise sociale et économique, la montée du chômage avec les faillites, la dégradation des conditions de travail et la baisse des salaires, la répression sur les exilé.es… Nos réseaux doivent œuvrer à bâtir l’autonomie contre la précarité, contre la classe qui nous mangera sur le dos après le 11 mai. Merci à la camarade Yohanne Lamoulère pour les crédits photos.

Contre l’état d’urgence sanitaire, pour un libre confinement

Depuis le 17 mars, nous sommes confiné.es, contraint.es de rester a la maison et incitéEs à éviter toute interaction. Dans notre monde gouverné par les flux, le coronavirus s’est répandu sur l’ensemble de la planète en un temps record. En deux mois, il a causé près de 120 mille morts officiels et les hôpitaux des pays les plus « développés » se font submerger par un flux continu de malades. Faire barrage à cette pandémie en va effectivement de notre responsabilité collective.
 
C’est donc à partir de ce fameux 17 mars, lorsque les autorités ont décidé de prendre au sérieux ce virus, qu’elles ont aussi décidé «de partir en guerre», selon les dires du président Macron. Ce que l’on constate au final, c’est que les logiques restent identiques, les guerres sont avant tout menées contre les sans-papiers, les sans abris, les personnes racisées et les pauvres, tandis que tous les efforts sont concentrés pour maintenir le système économique à flots (des milliards d’euros pour les entreprises, aménagement en télétravail, tolérance à la contamination pour Amazon etc).
 
Depuis le 1er jour du confinement, on doit se préparer a être contrôlés partout, à tout moment et il faut rendre compte de l’ensemble de nos faits et gestes par des attestations bidons. Près de 500 000 amendes ont déjà été distribuées. La cyber-attestation place chacun et chacune dans la possibilité d’être surveillé.e à tout instant.
La hausse de la mortalité sur certains territoires atteste de la logique infâme de sélection naturelle de classe que suit les stratégies répressives de l’Etat. Rien qu’en Seine-Saint-Denis, on décompte un pic de mortalité bien plus élevé qu’à Paris.
 
Pourtant, il semble que la police s’acharne à ce qu’un confinement particulièrement strict soit respecté dans ce département : la population est harcelée par les contrôles de police qui y distribue plus de 1000 amendes par jour. L’absence de témoins et de protestation dans les rues permet à la flicaille de laisser libre cours à ses envies sadiques et racistes.
 
Le samedi 4 avril la police a grièvement blessé une petite fille de 5 ans, d’un tir de LBD dans la tête lors d’un de ses raid punitif dans les Yvelines. Le mercredi 8 avril, a Béziers, un homme de 33 ans est mort suite a une interpellation musclée pour « non respect du couvre feu ».
 
Le 18 avril à Villeneuve la Garenne, un flic s’amuse à ouvrir brusquement sa portière au moment du passage d’un jeune à moto et lui brise le fémur. Cette fois-ci c’est trop, les banlieues s’embrasent, les nuits d’émeutes s’enchaînent.
 
L’état est bien en guerre, mais pas seulement contre le virus.
 

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Solidarité contre la précarité dans la crise du Covid19 à Marseille

Participez à développer le réseau de redistribution autonome marseillais, contre la précarisation généralisée de la population

Pour donner le lien HelloAsso: https://www.helloasso.com/associations/association-la-caillasse/collectes/solidarite-contre-la-precarite-dans-la-crise-du-covid19-a-marseille

Depuis le 17 mars, le confinement couplé à la diminution drastique de l’aide sociale institutionnelle a plongé une grande partie de la population dans la précarité. En effet, nombreu.x.ses sont celles et ceux qui peinaient à s’en sortir avec des emplois précaires (intérim, non déclarés, etc.) et qui aujourd’hui se retrouvent sans aucune ressource.

Face à ce constat et sur la base de collectifs déjà existant, nous avons mis en place à Marseille un vaste réseau bénévole de mise en commun de ressources, de dons et de récupération d’invendus. Le réseau logistique auto organisé est supporté par l’association La Caillasse.

Réseau de distribution : 

Grâce aux donations de différents partenaires dont Emmaüs, la cuisine départementale et certains acteurs du marché des MIN, nous alimentons des points de distributions alimentaires et maraudes sur une grande partie du territoire marseillais.

Le réseau mobilise 2 à 3 camions pleins de 10m3 du lundi au vendredi. Du fait de l’augmentation du nombre de personnes en grande difficulté financière, notre activité n’a cessé d’augmenter. Ce sont ainsi plusieurs tonnes de produits frais, produits laitiers et produits d’hygiène qui sont distribués gratuitement chaque semaine.

Une cinquantaine de bénévoles sont impliqués dans le processus de récupération alimentaire.

Distribution alimentaire :

Distribution gratuite pour environ 350 foyers de fruits et légumes, denrées sèches et produits d’hygiène 2 fois par semaine les mardi et vendredi de 16h à 18h au local du collectif El Manba ainsi qu’à la Casa consola. Lors de ces distributions, le réseau veille également à ce que chaque bénévole impliqué dans la distribution soit muni de masque et de gants.

Maraudes autogérées 

Ce sont plus de 7 points de distributions d’environ 100 repas chauds tous les jours de la semaine entre 19h et 21h qui sont approvisionnés par le réseau en partenariat avec des équipes de cuisine (Canebière, Réformés, Castellane, Cours-Julien – La Plaine, Vieux-Port, Halles-Puget – gare Saint-Charles).

Maison Blanche : 

Au sein de la cité Maison-Blanche, un collectif d’habitant.e.s auto-organisé.e.s distribue 250 à 300 colis alimentaires aux personnes en grande difficulté depuis le début du confinement. Le réseau de distribution alimentaire livre chaque semaine le collectif Maison-Blanche.

Le Mc-Do de Saint-Barthélémy, réquisitionné depuis le mois de décembre 2019,  est devenu un centre névralgique de redistribution dans les quartiers nord. Le réseau de distribution alimentaire l’approvisionne 1 fois par semaine.

Livraisons ponctuelles :

Le réseau alimente également de manière ponctuelle le foyer de travailleurs sans papier à la cité Jean-Jaurès, la cité des Thys à Saint-Loup ainsi que des familles à Noailles, Belsunce et au Panier.

Solidarité avec les personnes en exil dans les Hautes -Alpes :

Chaque semaine un camion de denrée alimentaire part à destination de Gap et de Briançon pour approvisionner des lieux d’accueil de personnes en exil. 

Distribution de colis alimentaires à domicile pour les personnes ne pouvant se déplacer :

Le réseau de distribution alimentaire distribue directement des colis alimentaires à destination de personnes ne pouvant sortir de leur domicile (situation de handicap, personnes vulnérables au covid-19, personnes analphabètes ne pouvant pas remplir les attestations). Au total, ce sont plus de 15 foyers qui sont alimentés par nos bénévoles.

A ce jour, environ 1500 foyers ont accès à nos distributions, sans discrimination, notamment de droit au séjour. Tout ce qui est distribué l’est gratuitement, sans aucune contrepartie.

Ce réseau a besoin de vous :

Si le confinement a aggravé la situation de nombreuses personnes, plus il se prolonge, plus les besoins augmentent. Chaque semaine les points de distribution se font plus nombreux et plus fréquentés. De plus, un grand nombre des personnes touchées par la précarité ne retrouveront probablement pas de situation stable plusieurs semaines ou mois après la date de fin du confinement. Cela nous pousse a devoir projeter notre action sur le long terme. Aussi l’infrastructure avec laquelle nous travaillons nécessite d’être améliorée tant elle a été montée avec les moyens du bord.

Aujourd’hui nous sollicitons votre aide financière pour nous aider à :

  • Nous procurer un camion adapté.
  • Aménager les lieux de stockage et de distribution des denrées.
  • Payer les frais d’essence aujourd’hui assumés par les bénévoles.
  • Nous procurer en grande quantité des produits qui nous font défaut pour alimenter les marchés autogérés tels que :
  •  Des produits secs tels (pâtes, riz, farines etc.)
  • Des produits d’hygiène de base (savons, couches pour bébés etc.)

Pour donner le lien HelloAsso: https://www.helloasso.com/associations/association-la-caillasse/collectes/solidarite-contre-la-precarite-dans-la-crise-du-covid19-a-marseille

Merci de votre solidarité et pour votre générosité.
Le réseau de distribution alimentaire autogérée 13

Contre l’isolement du confinement : collectivisation et redistribution ! Appel pour une cagnotte de soutien aux collectifs al Manba et Parastoo

Salut et grand merci à toutes celleux qui ont déjà participé, c’est
classe.

Le CDATM – Centre de Documentation et d’Animation Tiers Monde, qui nous
héberge au 8 rue Barbaroux, relance une nouvelle cagnotte en ligne,
voici le lien :
https://www.helloasso.com/associations/centre-de-documentation-et-d-animation-du-tiers-monde/formulaires/1/widget

MERCI DE NE PLUS UTILISER LA VIEILLE CAGNOTTE MANBA POUR LES DONS

Soleil sur vos fenêtres, vent dans vos imaginaires,
Hâte de crier avec vous à l’issue de cet sombre tunnel : HURRIYA

Ca fait un mois que nos vies sont cloîtré.es entre les murs, que les
sorties se font «exceptionnelles» sous autorisation et surveillance
policière. La menace de la contamination virale est invoquée, mais la
gestion totalitaire par le confinement a des conséquences dévastatrices
immédiates.

Le couvre-feu imposé détruit toutes les formes de survie économique
faites de débrouille. Les associations qui distribuaient des colis
diminuent leur activité ou sont débordés, les lieux de récupération
deviennent difficilement accessibles, le contrôle des sorties exclut
celleux qui travaillaient au noir.

Celleux qui subissent déjà le racisme administratif (exclu.es du système
d’asile, dublinés, ceux qui dépendent de l’arbitraire de l’OFII, etc.)
font parti.es des groupes les plus touchés par la situation actuelle.
Et d’autant plus pour les femmes et les minorités de genre dont les
existences sont trop souvent invisibilisées.

Se nourrir, quand on n’a accès ni à de l’argent, à la possibilité de
faire des courses, de prendre des colis alimentaires, ni même à une
cuisine… devient plus que compliqué.

L’état est responsable de cette situation. On n’attendra rien de lui.
Mais si nous considérons que toutes les habitant.es de Marseille sont
légitimes et ont droit de vivre dignement il est urgent de trouver
collectivement des moyens de repartir l’argent entre tous.

Si on avait l’habitude de s’autofinancer par des bouffes et concerts en
temps de galère, le confinement réduit notre autonomie, une collecte
pour une caisse commune permettra de centraliser et redistribuer
quartier par quartier aux personnes de nos collectifs qui se retrouvent
sans ressource notamment dans la perspective d’une claustration par
quartier.

Si t’as un peu de thune en large que t’aurais envie de filer, tu peux
faire un virement sur le compte de Parastoo en mentionnant
«Parastoo/Manba», on te remercie chaleureusement, Avec la rage et la
détermination,

Les collectifs Al Manba et Parastoo

Pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas,

Al Manba est un collectif de solidarité active contre les frontières
bâti à Marseille en 2015 suite à la fermeture de la frontière italienne.
A travers l’organisation collective d’actions publiques (manifestations,
débats, campagnes de lutte contre l’incroyable inventivité
discriminatoire des gouvernements et la détention diffuse des exilé.es)
ainsi que des groupes de travail (permanence d’autodéfense linguistique,
administratif, accès au logement) nous cherchons à construire des
espaces qui promeuvent la liberté de circulation et d’installation de
toutes et de tous.

PARASTOO est un collectif autogéré en mixité choisie (sans mec cis)pour
et par des personnes en exil à Marseille et leurs soutiens. Le collectif
a été créée en septembre 2016 suite au constat que les femmes,
lesbiennes et les personnes trans en exil continuaient d’être
invisibilisé.es dans nos luttes politiques.

https://elmanba.noblogs.org/home/
https://www.facebook.com/collectifmigrants13/

Communiqué public du Collectif El Manba suite à l’intervention policière du 10 avril 2020 lors d’une distribution gratuite de produits de première nécessité à des personnes exilées

Ce vendredi 10 avril se tenait le 4e « marché rouge » au local du Manba. Depuis la dernière semaine de mars, nous organisons une distribution de denrées alimentaires et de produits d’hygiène gratuits deux fois par semaine pour les personnes exilées avec qui le collectif est en lien via ses activités habituelles (cours de français, permanence juridique, mobilisations). Sans même que nous rendions les horaires publics, la nouvelle s’est diffusée très rapidement tant la situation est critique en ce moment, et nous accueillons autour de 200 personnes par marché.

Une heure avant l’ouverture de la distribution, une centaine de personnes étaient déjà présentes devant le local. Inquièt.e.s, des voisin.e.s appellent la police. Une demi-heure plus tard, une brigade de la Police Nationale (une dizaine d’agent.e.s) intervient dans la file d’attente tandis qu’une voiture de la BAC se gare au bas de la rue. Les policier.e.s, gazeuses et matraques à la main, se déploient le long de la file d’attente et se dirigent directement vers les militant.e.s du collectif qui organisent la file d’attente. Immédiatement, les policier.e.s se montrent menaçant.e.s et agressif.ve.s. On nous demande de nommer un.e responsable, le commandant de la patrouille menace de faire fermer le local et d’interdire la distribution. Après un contrôle d’identités et d’attestations, cinq d’entre nous seront verbalisé.e.s alors que nos papiers et nos attestations sont en règle . Le commandant nous expliquera bien sereinement que c’est lui qui sait si une attestation est valable ou non et que nous sommes en train de mettre en danger la vie de personnes. C’est pourtant bien le contraire, puisque si nous avons choisi de distribuer gratuitement de la nourriture et des produits d’hygiène c’est parce que ces personnes sont mises en danger par l’inaction sociale de l’Etat français et de ses institutions. Car entendons-nous bien : ce n’est pas par plaisir que notre collectif, comme beaucoup d’autres associations et groupes militants, organisent des distributions alimentaires, colis et maraudes. Cela ne nous amuse pas de risquer d’enfreindre des mesures de sécurité sanitaire, mesures que nous ne remettons pas en question. Cependant il y a une urgence à organiser la solidarité envers les personnes les plus touchées par cette crise ; et nous savons que là-dessus, nous n’avons rien à attendre de l’Etat, puisque confinement ou pas, il maltraite au quotidien ces personnes.
Ainsi, ce vendredi, la police, après une quinzaine de minutes à nous mettre la pression, à regarder la file d’attente, sûrement bien conscient.e.s de l’autorité et du malaise qu’iels imposent à des personnes trop habituées à les craindre, finiront par partir, et le marché rouge par avoir lieu.

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CONTRE L’ISOLEMENT DU CONFINEMENT : COLLECTIVISATION ET REDISTRIBUTION !

APPEL POUR UNE CAGNOTTE DE SOUTIEN AUX COLLECTIFS EL MANBA ET PARASTOO

Salut et grand merci à toutes celleux qui ont déjà participé, c’est classe.
On relance un tour cette fois avec la plateforme de HelloAsso parce que pour certaines parait c’était galère le rib. En attendant d’en avoir fini avec toutes les formes de banque, voici le lien :
https://www.helloasso.com/associations/al-manba/formulaires/1/widget
Soleil sur vos fenêtres, vent dans vos imaginaires,
Hâte de crier avec vous à l’issue de cet sombre tunnel : HURRIYA

Ca fait vingt jours que nos vies sont cloîtré.es entre les murs, que les
sorties se font «exceptionnelles» sous autorisation et surveillance
policière. La menace de la contamination virale est invoquée, mais la
gestion totalitaire par le confinement a des conséquences dévastatrices
immédiates.

Le couvre-feu imposé détruit toutes les formes de survie économique
faites de débrouille. Les associations qui distribuaient des colis
diminuent leur activité ou sont débordés, les lieux de récupération
deviennent difficilement accessibles, le contrôle des sorties exclut
celleux qui travaillaient au noir.

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Ouvrons les frontières de l’Europe, arrêtons la guerre, soyons solidaires des révolutions !

Rassemblement pour l’ouverture des frontières européennes et contre la guerre aux refugié.e.s, à 13h au Vieux Port. Tous les États, toutes les armées, tous les nationalismes tuent.

Nous exigeons un corridor humanitaire maintenant, appelons à une véritable solidarité et à des caravanes vers la Grèce, la Turquie et la Syrie.

Depuis la semaine dernière, plusieurs dizaines milliers de Syrien.ne.s, Afghan.e.s, Irakien.ne.s tentent de passer la frontière pour l’Europe, après l’annonce de la Turquie d’ouvrir ses postes frontières. Ils font face aux tirs de grenades lacrymogènes de la police grecque, mais aussi aux balles réelles : deux réfugiés Syriens ont été tués depuis ce lundi 2 mars, près de la ville frontière d’Ipsala, il y a 6 blessés graves et combien de disparu.es.

Lundi aussi, un enfant réfugié est mort après un naufrage de bateau au large de l’île grecque de Lesbos. Dans les îles de la Mer Egée, près de 40.000 personnes sont parquées dans des camps, dont 21.000 dans le seul camp de Moria, dans l’attente indéterminée de rejoindre le continent. Elles sont régulièrement la cible de l’extrême droite grecque, qui a repris émeutes, blocages de routes et attaques des bateaux en détresse. La police grecque intervient peu, quand elle n’exerce pas elle-même ces violences, et tout porte à croire que l’Etat grec laisse le champ libre à l’extrême-droite.

En 2018, plus de 2000 personnes sont mortes dans la traversée de la mer Egée.

Mais ce n’est pas un drame humanitaire qui se joue : il faut sortir du silence les causes politiques de l’exil.

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