Rassemblement de soutien aux arrêté.es de samedi 1er décembre

Suite à la marche pour le droit à un logement digne de ce samedi 1er décembre, rassemblement de soutien aux inculpé.e.s devant le Palais de Justice, demain lundi 3 décembre à 16h30.

Hier, samedi 1er décembre, la marche pour le droit à un logement digne pour toutes et tous a rassemblé des milliers de personnes après les évènements tragiques du 5 novembre, rue d’Aubagne. 
Provocations policières, jets de lacrymos en masse, ont commencé bien avant les « débordements » selon les termes qu’utilisent la Provence, et la Marseillaise pour qualifier la colère des Marseillais.e.s. 
De nombreuses personnes ont été arrêtées par la police, plusieurs chiffres ont étés rapportés par différents médias, aucun chiffre sûr n’est officiellement annoncé et certain. Si vous avez plus informations, si vous avez été témoins d’arrestations ou connaissez des personnes arrêtées, vous pouvez appeler la Legal team au 07.53.24.35.31.

Demain, de nombreuses personnes vont être déférées et passer en comparution immédiate au tribunal. Rassemblons nous ce lundi 3 décembre à 16h30 devant le Palais de justice pour soutenir les victimes de la répression policière, leurs familles et leurs proches !

Jeudi 8 novembre 8h30 tout.es à Gap

Jeudi 8 novembre 8h30, tout.es à Gap pour faire le procès de frontières ! Relaxe pour les 3+4 de Briançon !
Départ en bus Marseille-Gap

PRIX LIBRE : pour s’inscrire, envoyez un mail à mars3plus4debriancon@riseup.net

ou appelez 07 58 84 68 75

Non aux expulsions d’exilé.e.s ! Solidarités montagnardes avec les 3+4 de Briançon, comme avec Michel de Faux-la-Montagne !

Suite au débat / discussion lors de la Fête de la Montagne Limousine ce week-end en Corrèze, avec de nombreuses personnes impliquées dans les luttes anti-expulsions « Dublin » de ces derniers mois l à-bas (Faux la Montagne, Guéret, etc.), les participant.es ont rédigé un appel à solidarité avec les 3+4 lu à la tribune en fin de fête dimanche. Le voici ci-dessous. Et surtout, ils ont décidé de monter un départ collectif pour le procès du 8 novembre à Gap depuis le Limousin ! Big up…
A la frontière franco-italienne, des lieux refuges et des personnes solidaires tentent de rendre moins terrible l’exode des migrant.e.s fuyant l’Italie où les conditions de non accueil se sont encore détériorées avec l’arrivée du gouvernement d’extrême-droite de Mateo Salvini. Face à eux, policiers, gendarmes et fascistes occupent la montagne. En effet, le 22 avril dernier, contre la présence de la milice néo-fasciste ‘Génération Identitaire’ au col de l’échelle, une marche trans-frontalière de protestation , ralliée par des migrant.es, a entraîné l’arrestation et l’inculpation de sept militant.e.s. Ils et elles risquent dix ans de prison, poursuivis pour « passage en bande organisée » (les 3+4 de Briançon). Leur procès aura lieu le 8 novembre à Gap, dans le Hautes-Alpes. Tous les récits attestent de l’inhumanité croissante des conditions de vie et d’accès aux droits pour les exilés, de l’autre côté des Alpes. C’est le sens d’une plainte collective contre l’État Italien déposée par des migrant.e.s du collectif Al Mamba de Marseille, c’est aussi le sens des luttes contre les expulsions dites de « Dublin » (de « ré-admission en Italie ») comme à Faux-la-Montagne, Guéret et ailleurs…
Il ne faut pour autant pas oublier que ce qui se dit sans fard en Italie par le gouvernement Salvini, n’est autre que l’esprit et la lettre de la politique migratoire européenne qui organise la déportation systématique des migrants vers l’Italie. Les précautions oratoires des libéraux bon-teint allemands et français qui s’offusquent des dérapages verbaux de Salvini cachent mal leur hypocrisie de fond et leur totale responsabilité dans la fermeture des frontières intérieures et extérieures de l’Union Européenne. Les récents événements autour du bateau de sauvetage l’Aquarius, ainsi que les conséquences de la nouvelle loi asile et immigration, en sont la preuve patente. Mais au-delà des scandales médiatiques, la réalité est telle qu’aujourd’hui les réfugiés sont plus que jamais sous contrôle, fichés, désinformés, enfermés, expulsés. Suite au démantèlement de la jungle de Calais, s’institue sur l’ensemble des territoires français et européens des centres de tri et de rétention, comme les Prahda et les CAO, qui isolent et rendent invisible les politiques xénophobes légitimées par la généralisation de l’usage de l’abominable procédure Dublin.
Nous, habitant.es et ami.es de la Montagne Limousine, réaffirmons qu’il n’y aura pas d’expulsions sur le plateau de Millevaches et soutenons toutes les dynamiques, petites et grandes, d’accueil inconditionnel et de solidarité qui subissent la répression et résistent partout à l’ombre des politiques d’État. Ici et ailleurs, fédérons-nous en soutien aux exilés, car ils et elles ont tout autant besoin d’être accueillis que nous avons besoin d’apprendre à les accueillir.
Assemblée plénière de clôture de la Fête de la Montagne Limousine.

Aquarius / 3+4 de Briançon : la stratégie morbide des Etats pour transformer les solidaires en passeurs en bande organisée

Solidarité totale ! Ouvrons les ports ! Brisons les frontières !

C’est la même histoire manipulatoire, qu’elle se déroule aux cols alpins ou en pleine mer. Pris dans les dangers de la montagne, fuyant une Italie quasi-fasciste, des éxilé.es se retrouvent pris au piège de la frontière et risquent une nouvelle fois le tout pour le tout espérant un peu plus de dignité. Là, aux cols, les ami.es qui aident, accueillent, sauvent, réchauffent, nourrissent, hébergent comme ils le peuvent ces personnes en détresse seront désormais poursuivis pour « passage en bande organisée » (les 3+4 de Briançon). Et bien qu’il n’y ait jamais été question de quelques contreparties financières à leurs coups de main, ils seront jugés selon les mêmes codes que les passeurs mafieux, la jurisprudence française considérant maintenant que la récurrence de l’aide et son caractère « politique » servent le bénéfice d’une cause. Ce qui est considéré par la loi française comme comparable au trafic d’êtres humains !

Ce qui arrive à l’Aquarius en ce moment, et qui est arrivé avant à bien d’autres navires solidaires qui croisaient au large de la Libye, comme le Lifeline cloué à quai depuis des mois, relève du même mécanisme machiavélique des Etats européens : humanitaires hier, passeurs aujourd’hui. Par un déplacement progressif, soigneusement arrangé entre pays limitrophes, des frontières maritimes et des droits sur les zones d’intervention, ce sont les « gardes côtes » libyens qui sont devenus seuls habilités à récupérer et ramener à terre les migrant.es en péril de naufrage. Mais vers quelle terre ? Celle qu’ils et elles fuyaient ? Un pays sûr ? La Lybie ? De qui se moque-t-on ? Pour ne pas respecter cette nouvelle règle assassine décrétée par les états de l’Union européenne, l’Aquarius s’est progressivement retrouvé piégé, ses actions de sauvetage taxées d’illégalité, ses pavillons retirés…. et se retrouve accusé de « passage en bande organisée », encore une fois au même titre qu’une organisation mafieuse qui prospère sur le sang des exilé.es, d’un côté et de l’autre de la Méditerranée.

Macron / Collomb, dans vos bouches des cadavres…

Accueil des exilé.es ! Relaxe pour nos 7 camarades !

3+4 de Briançon : Appel à mobilisation internationale

Jeudi 8 novembre 2018 aura lieu à Gap le procès de 7 militant.e.s dont 4 Français.e.s, 2 Suisses et une Italienne.

Celleux-ci risquent 10 ans de prison et 750.000 euros d’amende. Il leur est reproché «l’aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière, le tout en bande organisée» à l’occasion de la marche de solidarité du 22 avril dernier. Cette manifestation au caractère spontané était une réaction aux provo- cations racistes et dangereuses du groupuscule Génération Identitaire qui depuis la veille bloquait en toute impunité le col de l’Echelle.

Suite à cette marche, 3 militant.e.s ont été mis en détention provisoire durant 11 jours, puis assignés à résidence durant plus de 25 jours. Illes ont finalement été remis.e.s en liberté dans l’attente de la décision du Conseil Constitutionnel sur le délit de solidarité. Cette décision, tombée le 6 juillet, n’a en rien affecté leur situation, toujours pénalement répréhensible. En effet, le Conseil Constitutionnel a décidé que la solidarité devait se réduire à apporter une aide humanitaire ponctuelle côté français à celles et ceux qui, au péril de leur vie, parviennent à franchir la frontière. Ne seraient donc pas répréhensibles ceux qui aideraient par hasard, sans remettre en cause les politiques migratoires ; et condamnables celles et ceux qui s’organiseraient en solidarité !

Suite à cette décision, quatre nouvelles personnes ont été placées en garde à vue et se retrouvent également poursuivies, pour les mêmes motifs.

Leur procès à tous les 7 se déroulera le 8 novembre prochain au Tribunal de Gap.

Cette convocation groupée en justice fait suite aux nombreuses pressions et tentatives d’intimidations que subissent depuis des mois les personnes solidaires. Elle s’inscrit aussi dans un contexte de renforcement de la violence des politiques migra- toires depuis de nombreuses années. Ce durcissement touche plus particulièrement les personnes en exil qui en sont les principales victimes (enfermement, renvoi, délit de faciès, vol, passage à tabac, menace à l’arme à feu, intimidation, … ).

Pourtant, dans le même temps, la solidarité qui refuse cette mise en danger des per- sonnes est passible d’une accusation de trafic d’êtres humains alors qu’elle cherche à prévenir les risques mortels en montagne et à faire respecter les droits et les libertés fondamentales de plus en plus sacrifiés au profit d’exigences sécuritaires et identitaires. Cette situation désastreuse et injuste qui prévaut à la frontière nous pousse aussi à adopter un regard critique sur les dysfonctionnements de cette société capitaliste (his- toire esclavagiste et coloniale, pillage des ressources, changement climatique, corrup- tion, guerres impérialistes,…) dont des milliers d’exilé.es subissent les conséquences.

Au-delà du soutien aux 7 personnes convoquées en justice, nous tenons à ce que la solidarité qui se manifestera lors de ces mobilisations soit une occasion de témoigner de notre solidarité aux personnes en exil perpétuellement criminalisées et déshumanisées, de dénoncer les violences et mécanismes sociétaux dont elles sont victimes et de faire des propositions pour un monde plus accueillant pour toutes et tous.

A cet égard, nous appelons à un rassemblement de soutien le plus large possible le 8 novembre devant le tribunal à Gap ainsi qu’à des actions de soutien décentralisées partout, en amont et jusqu’à la date du procès !

Les frontières sont humaines et non naturelles, à nous de les défaire !

Résistance et Solidarité sans frontières !

Les comités de soutien Français, Suisse et Italien aux 3+4 de Briançon

Urgent : la justice laisse Ibrahim en prison

Retour sur l’audience devant le JLD et appel à soutien ! 

On baisse pas les bras !

Je remercie toutes les personnes venues ce matin. J’ai beaucoup d’affection pour elles, je les considère comme des membres de ma famille. 
(Ibrahim, au JLD)

Aujourd’hui, le juge des libertés et de la détention a décidé de suivre le réquisitoire glacial du représentant de la préfecture : Ibrahim dormira dans une cellule du centre de rétention pour 28 jours supplémentaires. Les risques d’expulsion (vers les Pays Bas, puis le Soudan) sont maintenus.

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