Pourquoi nous refusons les expulsions Dublin

Nous sommes de différents pays.

Nous portons plainte contre l’Italie

pour dénoncer les mauvais traitements à l’encontre des populations étrangères.

Nous refusons les expulsions de la France vers ce pays xénophobe.

Car nous ne regarderons plus derrière nous !

Quelques soient les raisons qui nous ont poussé à quitter notre pays, nous affirmons notre liberté de nous installer dans le pays de notre choix. Nous ne demandons pas beaucoup, que les libertés les plus élémentaires que nous sommes venus chercher ici. Nous souhaitons aussi pouvoir travailler, avoir un logement et une vie décente. Nous avons traversé des frontières au péril de notre vie. Nous n’avons pas affronté cela pour nous faire renvoyer en arrière, refouler au gré des négociations politiques sur notre dos.

Et nous voulons la justice !

En Italie, nous n’avons pas trouvé nos droits fondamentaux. Seulement la tyrannie et l’oppression dans les administrations, les rues et les campos. Nous avons été traités comme des marchandises par des entreprises qui se cachent sous les noms d’associations caritatives. L’Italie nous a privés de protection et a prolongé la détresse psychologique des nôtres, qui ont survécu aux dangers des dictatures, de l’esclavage et de la fuite en Méditerranée. Nous portons plainte contre l’Italie pour montrer que les libertés fondamentales des populations étrangères y sont bafouées, que les traitements inhumains sont la règle dans les campos et que les normes minimales d’accueil des demandeurs et demandeuses d’asile n’y sont plus respectés depuis longtemps.

  • Parce nous refusons de nous laisser dicter notre vie par le Règlement Dublin,

qui permet aux Etats de se soustraire indéfiniment à la responsabilité d’une demande d’asile !

  • Parce que nous ne voulons plus être réduits au silence sur le banc des accusés,

dans les salles d’audience des tribunaux administratifs ou dans les centres de rétention,

…où nous sommes enfermés comme des criminels !

  • Parce que nous continuerons à inventer les moyens de notre autodétermination !

Nous accusons l’Etat italien :

De défaillances humanitaires multiples et de maltraitances dans la quasi-totalité des campos (surpopulation, omniprésence policière, refus de communication avec les proches, chantage aux droits, racket), d’entraver l’accès aux soins des personnes vulnérables, de multiplier les moyens de contrôle par le fichage abusif, les assignations dans les campos et les déplacements forcés d’un camp à l’autre, d’encourager le travail forcé et la traite, de décourager les démarches d’accès au droit d’asile en posant des entraves à l’accès effectif aux procédures, de refuser l’accès aux dispositifs d’intégration sociale, au contraire de prôner la ségrégation et l’isolement, parfois via des circulaires préfectorales nous interdisant les attroupements ou la fréquentation des lieux publics, de ne pas fournir les garanties minimales de protection contre les discriminations et les violences racistes, souvent du fait de la police elle-même.

Nous refusons d’être rejetés dans la spirale infernale des frontières européennes !

De nos expériences dans les campos italiens jusqu’aux témoignages des personnes refoulées vers les aéroports italiens, nous avons la certitude que l’Italie n’a jamais eu l’intention d’accueillir les demandeurs et demandeuses d’asile qui arrivent en Europe. Nous savons aussi que la situation est pire après un 1er refoulement en Italie : les conditions matérielles d’accueil sont définitivement coupées, l’accès aux soins aussi. Cela explique que beaucoup d’entre nous fuient à nouveau de l’Italie vers la France. Mais la loi du 20 mars 2018 en France criminalise davantage les demandeurs et demandeuses d’asile sous le coup d’une procédure Dublin, surtout quand ils tentent de faire valoir à nouveau un droit d’asile après un 1er refoulement.

Faisons bloc contre l’offensive raciste lancée par Salvini et ses complices européens !

Après la désignation d’un gouvernement Ligue du Nord en Italie et les annonces fascistes de Salvini son représentant (500.000 expulsions, appel aux migrants à « faire les valises », promesse d’un « coup de ciseau » dans l’accueil des demandeur.euses d’asile, fermeture des ports aux bateaux de sauvetage), le climat politique xénophobe s’est généralisé et les crimes racistes se sont multipliés. Le nombre de personnes qui fuient par-delà la frontière franco-italienne a doublé. Mais Salvini n’est pas le seul représentant d’Etat à faire usage de ce populisme : d’autres dirigeants européens lui ont emboité le pas. En France, la soi-disant politique d’accueil de Macron/Collomb ne cache plus la réalité de la coercition dans les centres pour demandeur.euses d’asile (CAO, PRAHDA, CRA) ; encore moins la militarisation frénétique de la frontière à Briançon, Vintimille ou Calais ; et la répression de toute forme de contestation contre cet ordre violent du monde.

Organisons-nous ici et maintenant

contre les politiques racistes et répressives à l’encontre des nôtres !

Luttons ensemble contre toutes les expulsions !

Rassemblement pour les mineurs – 17h – Mardi 18 Décembre

Des associations membres du collectif MIE 13 (mineurs isolés étrangers) appellent à un rassemblement le 18 décembre à 17h en face du conseil départemental de St. Just. À 19H grand repas partagé pour continuer à rester solidaire avec les mineur·e·s à la rue. À l’occasion de la journée internationale des migrant·e·s pour dénoncer à nouveau la politique du département en matière de prise en charge des mineurs isolés étrangers et en solidarité avec tou·te·s les jeunes à la RUE, venez nombreu.x.ses.

Un nouveau refuge autogeré s’ouvre

Aujourd’hui a été ouverte la CASA CANTONIERA à Oulx, un bâtiment vide et inutilisé depuis des décennies. À partir d’aujourd’hui, il s’agit de lui redonner vie : contre les frontières et le diapositif qui les soutient et les détermine. Contre le Décret Salvini et sa politique de répression et de guerre aux pauvres. Pour un monde où toustes puissent choisir où et comment vivre.
La situation à la frontière continue à empirer: la militarisarion est croissante, l’hiver est désormais arrivé. Le système de contrôle et de gestion toujours plus fort vient s’imposer sur toustes celleux qui, sans les bons papiers, continuent à vouloir traverser cette ligne imaginaire appelée frontière. Le Refuge Autogeré Chez Jesus, local occupé sous l’église de Clavière, a été expulsé depuis presque deux mois. Depuis ce jour, les personnes qui se perdent et risquent leur vie et leurs membres en montagne sont toujours plus nombreuses, aussi car elle n’ont ni les informations ni l’habillement adapté pour affronter le voyage. Sans espace et sans temps pour pouvoir s’organiser, se reposer, et repartir.

Ce lieu veut egalement être cela.

Un refuge autogeré pour celleux qui sont de passage, et qui ont besoin de plus de temps pour s’organiser que les quelques heures nocturnes offertes par les salesiens.

Un lieu pour pouvoir s’organiser, contre les frontières sur ces montagnes ainsi que contre celles en ville, et le système qui leur est relié.

Le Décret Salvini est une déclaration de guerre aux pauvres.
Une guerre aux immigréEs, toujours plus exploitable, sous la constante menace des papiers, Centre de Rétention ou Deportation. A toustes celleux qui cherchent, par tous les moyens, à s’opposer au système de sélection, contrôle et exclusion qui sévit dans cette societé.
Aux indésirables en général qui sont jetéEs en dehors des centres habités, toujours plus repriméEs, contrôléEs, exploitéEs.

Organisons-nous.

A partir de 15 heures cette après midi, nous invitons toustes à un repas partagé musical.
Quiconque souhaite passer, pour soutenir, discuter, participer aux travaux est la bienvenue !

Il y à besoin de matériel, matelas, couvertures, vétements chauds, chaussures de rando, chaussettes, gants, chapeaux, poêles, tapis, nourriture.
Nous voulons nous organiser ensemble pour faire en sorte que cette frontière, ainsi que toutes les autres, n’existent plus.

Hommage à Zineb tuée par 1 grenade lacrymo lancée par la police

Vendredi à 18h au 12 Rue des Feuillants

Samedi soir alors qu’elle fermait sa fenêtre, Zineb Redouane âgée de 80 ans, a été blessée au visage par une grenade lacrymogène lancée par des policiers dans son appartement, en marge des manifestations pacifistes.

Elle est décédée le lendemain au bloc opératoire durant l’intervention causée par cette blessure.

Ces répressions policières à répétition violentes et injustifiées durant des manifestions légitimes et légales ont tué une innocente octogénaire qui voulait juste se protéger CHEZ ELLE des fumées des bombes lacrymogènes. Elle habitait au 4ème étage.

C’est aussi inadmissible qu’impardonnable !

Marseillais-Es, en hommage à cette dame, rassemblons nous au pied de son immeuble pour dire aux pouvoirs publics et aux donneurs d’ordre que nous n’acceptons pas cette violence en direction des citoyens de notre ville et que nous ne leur pardonnerons pas un meurtre de plus !

8 vies ensevelies le 5 novembre suffisaient à endeuiller notre ville et touTEs ses habitantEs.

Que chacunE d’entre nous apporte et allume une bougie en hommage à cette énième âme arrachée brutalement à la vie et tuée par la violence et la répression d’État.

Rassemblement et grand repas de soutien aux mineurs isolé.es

le collectif MIE vous invite à un GRAND REPAS PARTAGE
avec et en soutien aux mineur.es isolé.es exilé.es toujours dans la rue

JEUDI 22 NOVEMBRE DE 16H À 21H
DEVANT LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL
MÉTRO ST-JUST (LIGNE 1 – LE DÔME)

Aujourd’hui encore, 1 an après l’occupation de l’église St-Ferréol, à Marseille, ce sont 50 mineur.es avec Ordonnance de Placement Provisoire (OPP) et plus de 85 mineur.es en attente d’évaluation qui ne sont toujours pas mis.es à l’abri, qui ne sont ni pris.es en charge, ni accompagné.es comme le prévoit la loi.
Aux promesses du Département, aux chiffres avancés, aux projets annoncés, nous répondons réalité quotidienne de ces jeunes : ils vivent dans la rue ! Ils doivent être protégés !

VENEZ NOMBREUX ET NOMBREUSES

POUR UN ACCUEIL DIGNE DES MINEUR.E.S NON ACCOMPAGNÉ.E.S !

POUR LE RESPECT DU DROIT DES ENFANTS !

Faites tourner l’info et invitez tous vos contacts presse !
Tel 07 53 42 32 75

Appel à témoignages

Ne nous laissons pas intimider par les tentatives de l’Etat d’écraser les habitant.es de Noailles mobilisés et d’imposer une présence policière brutale dans nos quartiers (ratonnade à Noailles, gazages sur la Plaine) Témoignons et dénonçons publiquement ces exactions !

Jeudi 8 novembre 8h30 tout.es à Gap

Jeudi 8 novembre 8h30, tout.es à Gap pour faire le procès de frontières ! Relaxe pour les 3+4 de Briançon !
Départ en bus Marseille-Gap

PRIX LIBRE : pour s’inscrire, envoyez un mail à mars3plus4debriancon@riseup.net

ou appelez 07 58 84 68 75

Non aux expulsions d’exilé.e.s ! Solidarités montagnardes avec les 3+4 de Briançon, comme avec Michel de Faux-la-Montagne !

Suite au débat / discussion lors de la Fête de la Montagne Limousine ce week-end en Corrèze, avec de nombreuses personnes impliquées dans les luttes anti-expulsions « Dublin » de ces derniers mois l à-bas (Faux la Montagne, Guéret, etc.), les participant.es ont rédigé un appel à solidarité avec les 3+4 lu à la tribune en fin de fête dimanche. Le voici ci-dessous. Et surtout, ils ont décidé de monter un départ collectif pour le procès du 8 novembre à Gap depuis le Limousin ! Big up…
A la frontière franco-italienne, des lieux refuges et des personnes solidaires tentent de rendre moins terrible l’exode des migrant.e.s fuyant l’Italie où les conditions de non accueil se sont encore détériorées avec l’arrivée du gouvernement d’extrême-droite de Mateo Salvini. Face à eux, policiers, gendarmes et fascistes occupent la montagne. En effet, le 22 avril dernier, contre la présence de la milice néo-fasciste ‘Génération Identitaire’ au col de l’échelle, une marche trans-frontalière de protestation , ralliée par des migrant.es, a entraîné l’arrestation et l’inculpation de sept militant.e.s. Ils et elles risquent dix ans de prison, poursuivis pour « passage en bande organisée » (les 3+4 de Briançon). Leur procès aura lieu le 8 novembre à Gap, dans le Hautes-Alpes. Tous les récits attestent de l’inhumanité croissante des conditions de vie et d’accès aux droits pour les exilés, de l’autre côté des Alpes. C’est le sens d’une plainte collective contre l’État Italien déposée par des migrant.e.s du collectif Al Mamba de Marseille, c’est aussi le sens des luttes contre les expulsions dites de « Dublin » (de « ré-admission en Italie ») comme à Faux-la-Montagne, Guéret et ailleurs…
Il ne faut pour autant pas oublier que ce qui se dit sans fard en Italie par le gouvernement Salvini, n’est autre que l’esprit et la lettre de la politique migratoire européenne qui organise la déportation systématique des migrants vers l’Italie. Les précautions oratoires des libéraux bon-teint allemands et français qui s’offusquent des dérapages verbaux de Salvini cachent mal leur hypocrisie de fond et leur totale responsabilité dans la fermeture des frontières intérieures et extérieures de l’Union Européenne. Les récents événements autour du bateau de sauvetage l’Aquarius, ainsi que les conséquences de la nouvelle loi asile et immigration, en sont la preuve patente. Mais au-delà des scandales médiatiques, la réalité est telle qu’aujourd’hui les réfugiés sont plus que jamais sous contrôle, fichés, désinformés, enfermés, expulsés. Suite au démantèlement de la jungle de Calais, s’institue sur l’ensemble des territoires français et européens des centres de tri et de rétention, comme les Prahda et les CAO, qui isolent et rendent invisible les politiques xénophobes légitimées par la généralisation de l’usage de l’abominable procédure Dublin.
Nous, habitant.es et ami.es de la Montagne Limousine, réaffirmons qu’il n’y aura pas d’expulsions sur le plateau de Millevaches et soutenons toutes les dynamiques, petites et grandes, d’accueil inconditionnel et de solidarité qui subissent la répression et résistent partout à l’ombre des politiques d’État. Ici et ailleurs, fédérons-nous en soutien aux exilés, car ils et elles ont tout autant besoin d’être accueillis que nous avons besoin d’apprendre à les accueillir.
Assemblée plénière de clôture de la Fête de la Montagne Limousine.