GO REQUISITION! #2 STOP EXPULSION

Appel à manifestation. 4 juillet 18h, départ des Réformés

Le 23 Mars dernier, à quelques jours de la fin de la trêve hivernale, nous, habitant.es de Marseille, précaires, hébergé.es du 115, solidaires, prenions la rue pour dénoncer la situation catastrophique de Marseille en matière de logement et demander à la Mairie et la Préfecture la réquisition des logements vides.

Aujourd’hui, nous marcherons pour obtenir la réquisition de deux bâtiments où logent maintenant les familles expulsées d’abord du 1 place Sadi Carnot puis du 100 rue de la République. La Préfecture leur avait laissé, par promesse orale, la fin de la trêve scolaire. Les habitant.es ont préféré trouver un autre lieu afin de ne pas s’exposer à une expulsion souvent violente et humiliante des forces de l’ordre.

Aujourd’hui, 1 an après l’expulsion de 1 place Sadi Carnot, le bâtiment est toujours vide, qu’adviendra-t-il du 100 rue de la République? Alors que cette rue est connue pour avoir été l’objet d’un « plan de requalification » sous Gaudin, vidée de ses habitant.es et laissée aux mains d’investisseurs sans scrupules, la nouvelle Mairie et la Préfecture préfèrent encore voir cette rue vide plutôt que de prendre des dispositions pour y laisser les personnes qui, sans ressources, y ont trouvé refuge.

Pourtant, la deuxième ville de France n’a pas à être fière : Au dernier comptage, 14 000 personnes étaient à la rue. Et 30 000 logements sont vides ! Et pourtant on nous dit qu’il n’y a pas de places. Seuls 0.4% des appels au 115 aboutissent à une place en hébergement d’urgence et ce chiffre risque d’empirer avec la suppression de 700 places en 2022.

Il n’y a pas de place en CADA ou en foyer alors que moins d’un.e demandeur.euse d’asile sur 4 est hébergé.e, ni de place pour les mineurs non-accompagnés. Alors que la tension locative ne cesse d’augmenter au Centre Ville, dans un contexte de touristification croissante où le AirBNB règne en maître, le logement social reste défaillant dans tous les quartiers de la ville.

Plutôt que de n’avoir d’autre choix que de dormir à la rue; d’être au prise de marchands de sommeil, de squatter sans relâche et de parfois « bénéficier » de nuits d’hôtel qui ne nous permettent pas d’avoir une vie de famille, de cuisiner, de nous reposer. Nous exigeons le droit à un toit qui sort des logiques de l’hébergement d’urgence ou de l’hébergement précaire et insalubre, de ces dispositifs qui ne nous permettent pas de prendre soin des autres aspects de nos vies, qui ne permettent pas à nos enfants de grandir sereinement, qui nous laissent épuisé.es.

Aujourd’hui nous demandons à la Mairie et à la Préfecture d’arrêter de se renvoyer la balle et de se dédouaner de leurs devoirs notamment en sollicitant des réseaux de solidarité pour pallier leur propre inaction. Nous leurs demandons de sortir de leur torpeur et d’assumer leurs responsabilités. Nous demandons au Printemps Marseillais de tenir la promesse faite en 2020 qui s’engage, dans son programme (p. 9), à : « identifier, remettre en location ou aider à la remise en location des logements vides, sous peine de mise en œuvre des procédures légales de réquisition ».

Nous demandons la réquisition des deux nouveaux bâtiments que nous occupons.

Contre les expulsions, pour la réquisition : retour de la manifestation du 23/03

Retour de la manifestation du 23/03, dans le cadre de la campagne LOGEMENT porté par les collectifs El Manba, habitant.es 100 rue de la République et Soutien Saint Just, soutenu par Un Centre Ville pour Tous, collectif du 5 novembre, Parastoo, Collectif des Habitants Organisés du 3e, Réseau Hospitalité Marseille.

No eviction without accomodation ! Pas d’expulsions sans relogement !

A une semaine de la fin de la trêve hivernale, une centaine de personnes se sont rassemblées au 1 place Sadi Carnot pour soutenir la lutte des habitant.e.s du 100 rue de la république, menacées d’expulsion,ainsi que pour dénoncer la situation catastrophique du logement à Marseille et ses nombreux logements vides alors que des milliers de gens sont à la rue.

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LES OCCUPATIONS CONTINUENT RUE DE LA REPUBLIQUE !

(english below)

Octobre 2021, l’immeuble 1 place Sadi Carnot, alors occupé par une quarantaine de personnes : des mineurs non-accompagnés, des familles et simplement des personnes sans toit, est expulsé. La justice française et sa police n’hésitent plus à mettre à la rue des enfants en bas-âge, des jeunes scolarisés et simplement des personnes qui tentent de survivre et se débrouiller sans possibilité de légalisation de leur situation, et ce juste avant le début de la trêve hivernale. Au passage, toutes leurs affaires ont été jeté dans l’heure, certain.e.s ont perdu leurs documents.

En Novembre 2021, les habitant.e.s s’organisent entre elleux et occupent un nouveau bâtiment quelques mètres plus loin, toujours sur la rue de la république.

Rappelons un peu le contexte. Plus de la moitié de la rue de la République est cédée en 2004, sous le régime de J-C Gaudin, à une société immobilière domiciliée à Paris, appelée « SCI MARSEILLE CITY », et appartenant elle-même à une « société de gestion portefeuille » nommée PRIMONIAL REIM qui se targue sur son site internet de « gérer et valoriser sur le long terme pour le compte de ses clients investisseurs, un parc immobilier représentant plus de 21 Mds € d ’encours sous gestion

et réparti sur 7 pays européens ». L’objectif est de réaliser ce que l’ancien maire appellera «une requalification de la rue de la République ». Il s’agit en réalité d’éliminer ce qui fait alors de la rue une rue vivante, populaire et solidaire ; sa population, ses activités et ses commerces, pour remplacer tout ça par des commerces de luxes et des logements chics et chers.

Presque 20 ans plus tard, cette rue est vide. Personne ne se précipite acheter dans les nouveaux commerces qui n’intéressent pas, entre autre parce que la nouvelle clientèle n’est jamais arrivée. Selon un rapport de « Centre Ville pour tous » datant de 2016 :

« Sur 208 immeubles et 3947 locaux à usage d’habitation actuels, un quart des immeubles est à l’abandon ou en travaux. Sur les lots d’habitation rénovés, un tiers du parc privé n’est pas loué. Concernant les 205 locaux d’activité en rez-de-chaussée, deux tiers sont à l’abandon. Seul le parc de près de 500 logements sociaux est entièrement rénové et habité. »

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SANS-PAPIERS, S’ORGANISER CONTRE L’EXPULSION, QUE FAIRE EN CAS D’ARRESTATION ?

La brochure Sanspapiers : s’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? avait été révisée pour la dernière fois en mai 2012. Depuis, les lois ont profondément changé et elle était devenue inutilisable. La présente version, terminée en octobre 2021, tient donc compte de ces modifications.

Vous pouvez la télécharger à l’adresse

https://anticrabrochure.noblogs.org/

Diffusez aux personnes et collectifs qui peuvent en avoir besoin.

Contre les frontières et le fascisme d’État : organisons-nous !

Dans le cadre du mois contre les violences policières du 13.11 au 13.12 :

Week-end d’informations et de mobilisation contre les violences policières aux frontières et la collaboration répressive entre États du 11 au 12 décembre :

  • Samedi 11 décembre à partir de 18h à la Dar Lamifa (157 rue d’Aubagne) : soirée d’informations sur la situation aux frontières avec des collectifs actifs à la frontière de Calais, Briançon et Turin, Vintimille. Suivie d’une soirée de soutien au collectif el Manba : Karaoké et DJ !
  • Dimanche 12 décembre : infos sur les murs de Marseille !!

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Manifestation contre l’expulsion de l’immeuble à Sadi Carnot

MANIFESTATION aujourd’hui à 15h30 au vieux port devant la mairie : le 115 refuse de prolonger les nuits d’hôtel/foyers des jeunes expulsés de Sadi Carnot, qui se retrouvent à la rue pour la plupart. Ceci viole les promesses faites lors de l’expulsion ainsi que les consignes ministérielles « Covid » (pas de sortie du 115 jusqu’en mars 2022).

Solidarité!!

Peut être une image de plein air

APPEL A MANIFESTER POUR DES RELOGEMENTS DIGNES ET CONTRE LES EXPULSIONS

Suite à l’expulsion du squat 1 place sadi carnot qui abritait une soixantaine de personnes, un rassemblement est appelé par les habitant.es

MERCREDI 13 OCTOBRE A 13h30
devant la mairie !

Ci-dessous la lettre écrite par les habitant.es :

Depuis l’expulsion du squat de Sadi Carnot, nous vivons une situation de logement très précaire. Nous vivons dans des hôtels vétustes, où les chambres sont sales, il y a des fuites d’eau, des punaises de lit, pour certains on doit dormir à 2 adultes et 2 enfants dans un même lit. Nous ne pouvons pas cuisiner dans les hôtels : comment on fait pour manger ? pour faire manger nos enfants ? Comment est-ce possible d’interdire à des personnes de faire à manger et donc de les obliger à acheter à manger à l’extérieur alors qu’on a pas d’argent. De plus, cuisiner des plats de nos pays d’origine est un lien à notre culture qui est important pour nous quand nous sommes en France.

L’eau des douches est sale, quand il y a des sanitaires, les chambres sentent l’urine. L’État nous propose des logements dans lesquels nous ne pouvons pas vivre correctement.

Certains d’entre nous doivent même quitter l’hôtel la journée et rester dehors alors que l’hiver arrive.

Les propositions de relogement ne tiennent pas compte de nos situations personnelles, certaines d’entre nous sont envoyées à Vitrolle ou à Lestaque alors que nos enfants sont scolarisés dans le cente de Marseille. On ne peut pas les faire changer d’école puisqu’on ne sait pas combien de temps on va rester là. Ils ne peuvent plus aller à l’école.

Certains d’entre nous, n’ont même pas eu de proposition de relogement, parce que nous étions au travail ou à l’école au moment de l’expulsion.

Avant, à Sadi Carnot, les enfants pouvaient jouer en sécurité, nous pouvions nous faire à manger. Nous pouvions avoir des pratiques de solidarité entre nous qui nous permettaient d’avoir des conditions de vies un peu moins compliquées.

En plus de ça, nous n’avons pas pu récupérer nos affaires, la police a tout jeté à la poubelle, nous avons perdu des papiers importants, nos vêtements et nos meubles ! ALors que ça faisait 1 an que nous vivions là bas.

Nous savons qu’il y a beaucoup de logements vides à Marseille, dans le centre-ville, et pourtant, l’Etat et la mairie nous propose des relogements dans des hôtels où les conditions de vies ne sont pas acceptables. Nous manifestons pour demander des logements dignes pour tous.

Nous ne voulons pas être violents contre le gouvernement mais nous revendiquons nos droits et un logement digne pour nous et nos enfants.