Histoire de répression ordinaire à Marseille

Mardi soir plusieurs dizaines des personnes ont été expulsées d’un campement de fortune sous la Halle Puget à Colbert par les forces de l’ordre, et leurs affaires (sacs, couettes, duvets…) ont été directement jetées à la poubelle. Cette action de la police montre encore une fois les mesures « sociales »  prises par la ville concernant les personnes à la rue.

Cela fait plusieurs mois que des personnes en situation de migration s’installent tous les jours sous la Halle Puget à Colbert, en face de la PADA (Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile). Leur seule option pour s’abriter du froid, des intempéries et pouvoir rester grouper pendant la nuit pour se protéger les uns les autres. Quelques couettes, des petits matelas… seules armes pour faire face aux nuits toujours plus glaciales dans cette période de l’année.

Mardi soir, alors que la météo prévoyait des températures sous le zéro pour la nuit, vers 16h la police arrive de force et intime, avec menaces, l’ordre de partir aux personnes présentes. Même pas le temps de ramasser ses affaires pour la plupart d’entre eux, le campement de fortune se fait expulser. Les affaires personnelles (sacs, couettes, duvets…) sont jetées à la poubelle. Les éboueurs, envoyés une demi heure plus tard par la mairie, jettent alors de l’eau sur le bitume pour empêcher une réinstallation possible dans la soirée.

Quelques solidaires informé.e.s de l’action de la police sont arrivé.e.s sur place. La situation était assez choquante : des personnes en train de crever de froid et de faim (même les quelques recup de bouffe ont été jetés par les éboueurs) et un tapis d’eau gelée sous la Halle empêchait les personnes présentes de se poser au sol.

Des couettes et des duvets ont été heureusement collectés assez rapidement par des personnes arrivées sur place entre-temps, ce qui a peut être évité le pire.

Mais pourquoi un tel acharnement de la mairie et de la police ce soir là sur des personnes installées sur cette place depuis longtemps ? Pur hasard ?

Le lendemain, à moins de 100mt de la Halle, à l’Hôtel de la Région, le Président de la Région PACA Renaud Muselier présentait ses vœux aux forces économiques, avec la présence de toute la crème du patronat régional et national.

Un campement de fortune sous leurs yeux aurait-il pu déranger leur cérémonie à la saveur de cocktail et petits fours?

Mobilisons nous pour le droit au logement pour toutes et tous !

Occupation de la Préfecture de Gap en soutien aux demandeurs d’asile

Info reprise du site Vallées en lutte :

Suite à l’occupation des bureaux de l’étage de la préfecture à Gap ce lundi 21 janvier à partir de 10h30 par des personnes solidaires des exilé-e-s (qui ont réussi à ressortir vers 12h30 sans donner leur identités, bravo !), la préfète a été obligée de donner un RDV cet après-midi même à une délégation de 6 personnes pour aborder le sujet du harcèlement administratif des demandeurs d’asile par l’État, et notamment la récente obligation de se domicilier à Marseille, rendant leurs démarches hyper compliquées depuis le 05 (allers retours en train incessants et à leurs frais pour récupérer le moindre courrier… alors qu’ils sont logés dans le 05 !).

Procès des solidaires de Briançon Acte II

par Agnès Antoine – alpternatives.org

Ce jeudi 10 janvier 2019, en l’absence de la justice et du droit, Pierre et Kévin ont été condamnés pour ASSISTANCE à PERSONNE EN DANGER. La stupéfaction  nous a saisi lorsque le tribunal refuse les demandes de renvoi  des avocats. Dès lors nous avons compris que ce procès n’était en fait qu’un procès politique pour condamner  l’engagement militant  et humaniste de ces deux solidaires.

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Pourtant les demandes de renvoi étaient parfaitement justifiées et Maître Chaudon nous confiera « qu’il n’a jamais vu ça ». Et oui, ici dans les Hautes-Alpes, il se passe des choses extraordinaires.

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Trois personnes de plus arrêtées dans le Briançonnais

Dans la nuit du 13.12 (sic), trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles portaient secours à des exilé·e·s par une température de -15 degrés. Informations et illustration reprises depuis Bastamag.

Le jour même à Gap les « 3+4 de Briançon » avaient été condamné.es à Gap à 6 mois de prison avec sursis pour 5 d’entre elleux, et à 1 an de prison dont 4 mois fermes sans mandat de dépôt pour les deux autres.

Selon Bastamag « Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième [a été] convoqué mercredi 19 décembre. »Par ailleurs, deux autres personnes seront également jugées le 10 janvier à Gap pour « aide au passage ».

Lettre ouverte au sujet de l’occupation du 59 avenue de St Just

Des organisations issues du collectif MIE 13 et tout un réseau de solidaires, face à l’inertie des pouvoirs publics, ont été contraints d’ouvrir le 18 décembre un bâtiment vide au 59 avenue de St Just pour mettre à l’abri des mineur.es isolé.es et des familles de demandeurs d’asile laissé.es à la rue.


Nous organisons cet hébergement alternatif non pour pallier durablement les carences du Conseil Départemental et de l’Office d’Immigration et d’Intégration (OFII), mais pour alerter une fois de plus sur leur volonté politique de surseoir à leurs obligations de protection de l’enfance et d’hébergement des demandeurs d’asile. En effet le CD reconnaît aujourd’hui avoir les moyens financiers d’accueillir dignement les jeunes, mais prétend qu’il s’agit de « politique migratoire » et que c’est donc à l’Etat de prendre la situation en charge.

Nous rappelons que cette position est contraire à toutes les lois de Protection de l’Enfance, dont le CD est responsable, et qu’elle méprise toutes les décisions de justice qui le rappellent.

Nous regrettons que seul.es les mineur.es et familles que nous côtoyons soient mis.es à l’abri à la suite de chacune de nos actions, et que les autres, encore plus isolé.es, continuent à errer sans aucune protection. Le Conseil Départemental et l’OFII savent exactement et mieux que nous quels sont ceux qui ne bénéficient pas d’un hébergement, et qui ne devraient pas avoir à compter sur les solidaires.

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Le tribunal a choisi la mort pour les exilés

paru dans CQFD n°172 (janvier 2019), par Clair Rivière, illustré par Pole Ka

En avril, ils avaient participé à une manifestation contre la militarisation de la frontière alpine et l’opération anti-migrants d’un groupe d’extrême droite. À Gap, sept militants solidaires viennent d’être condamnés à des peines de prison.

Ce matin-là, au col de Montgenèvre, il fait – 10° C. Quelques kilomètres plus loin, du côté italien de la frontière, comme chaque jour, des exilés s’apprêtent à tenter la traversée dans la neige. Début 2018, trois d’entre eux ont perdu la vie dans l’aventure. En 2016, Mamadou, jeune Malien, avait eu les deux pieds tellement gelés qu’il fallut les amputer. Sans les montagnards solidaires qui multiplient les maraudes de secours, le bilan serait beaucoup plus lourd.

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SEMAINE DE TRAVAUX COLLECTIFS à la Casa Cantoniera Occupata du 7 au 12 janvier

Le nouveau Refuge autogéré à la frontière franco-italienne depuis le 9 décembre est une maison pour celleux qui n’acceptent et luttent contre le dispositif de contrôle et sélection de la frontière. VIENS AVEC TES OUTILS ET TON SAVOIR-FAIRE !

IL FAUT
-bricoler
-mettre de la peinture
-isoler
-souder
-travaux de charpenterie
-fenêtres
-murales

MATÉRIELS UTILES
-peinture, carreaux, bois, clous, vis
-bombes, peinture
-poêles électriques, tuyaux pour poêles
-matériaux isolants

FREE SHOP
-chaussures de montagne (grosses pointures), gants, chaussettes
PAS de couvertures, matelas, vestes, vestes, pulls

INFO- www.passamontagna.info info@passamontagna.info