Le collectif Al Manba a besoin de thunes – Appel à dons!

Campagne de Soutien pour le local du collectif EL Manba. Pour contribuer cliquer ici

 

«Pour garder le local, le Manba a besoin de thunes !»

«Contre la spéculation, le Manba «sort» son local du marché immobilier!»

Pour résumer le collectif en quelques mots, le Manba est un collectif no border, né pendant l’été 2015 en réaction au blocage de la frontière franco-italienne et créé initialement par des personnes en situation de migration ainsi que par des personnes solidaires.

C’est un collectif autogéré de lutte contre les politiques sécuritaires, anti-migratoires et racistes, pour la liberté d’installation et de circulation pour toutes personnes, avec ou sans papiers.

Nous tentons de nous organiser collectivement, avec les personnes concernées pour dénoncer et visibiliser cette politique oppressive à travers divers moyens, comme l’écriture de communiqués, des manifestations, des occupations de bâtiments…

Nous considérons que la solidarité et l’aide à l’installation peuvent être menées de façon critique et politique, et constituent des armes pour lutter contre les frontières. Nous sommes en lien avec plusieurs collectifs, de Briançon à Vintimille, du centre-ville de Marseille aux quartiers populaires. Les frontières sont partout !

Le Manba est aussi un lieu de partage de ressources et d’informations autour des questions liées au logement, aux papiers, à la santé et à l’apprentissage de la langue. Le but étant que chacun·e puisse se doter au mieux de moyens de défense et d’émancipation. Nous proposons de manière hebdomadaire une permanence juridique, des cours de français, un espace «garderie» pendant un cours de français. Également, nous mettons à disposition le local à titre gratuit pour la distribution alimentaire d’une association de personnes en demande d’asile et sans papiers, et pour des réunions d’autres collectifs et initiatives de lutte.

Nous nous situons au 8 rue Barbaroux, dans un local qu’une association nous a cédé en 2016. 

Plus précisément, c’est l’association C.D.A.T.M qui est propriétaire et gestionnaire du local, et le collectif Al Manba est occupant du lieu d’un point de vue administratif.

Nous devons payer chaque année des charges fixes (E.D.F, internet, assurance, taxe d’habitation, taxe foncière, frais de syndic, frais de syndic exceptionnels pour études et travaux concernant la mise en sécurité du bâtiment…) à la hauteur d’environ 6000 euros par an (une moyenne sur 3 ans). Jusque là, nous sommes parvenu·es tant bien que mal à les payer grâce à des soirées de soutien, des anciens dons de particuliers, ainsi que des dons privés d’environ 2500 euros distribués chaque année par le réseau Ritimo dont fait partie le CDATM. En cette fin d’année 2023, nous constatons que nous ne pouvons pas payer la totalité des frais et que pour les années à venir, nous allons nous retrouver en difficulté financière, impliquant ainsi l’impossibilité de garder le local. Les charges fixes augmentent grandement chaque année, nous avons épuisé les dons restants, et les dons privés en provenance du réseau Ritimo se réduisent dès 2024 de moitié.

Ainsi, nous réfléchissons à trouver un modèle économique viable nous permettant de continuer à occuper le local et à poursuivre la lutte et nos activités.

Nous vous proposons de nous faire au mieux des dons mensuels (de quelques euros à plus, si c’est possible) ce qui nous permettrait d’avoir une meilleure visibilité sur du moyen/long terme. Ou alors, de nous faire des dons ponctuels. Dans les deux cas on émet des reçus fiscaux en bonne et due forme (66 % du montant de vos dons est déductible de vos impôts).

Par ailleurs, c’est l’occasion de vous informer que nous nous lançons dans une démarche politique contre la spéculation immobilière via l’association le CLIP permettant de «sortir» le local du marché immobilier afin qu’il reste pour toujours entre les mains d’un collectif militant. Plus exactement, l’association le CLIP garantit l’usage collectif ad vitam aeternam du local en devenant propriétaire du lieu (avec le CDATM) et s’engage d’une part, à ce que le lieu ne soit pas vendable et reste à l’écart de toutes spéculations financières individuelles et d’autre part, à trouver un autre collectif (en fonction du cadre et critères définis au préalable), dans le cas où le collectif Al Manba serait amené à cesser un jour son activité.

Merci de nous soutenir comme vous le pouvez ! 

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Manifestation contre la loi immigration, l’opération Wuambushu et le racisme d’État

—————————- English below ——————————
[FR] Depuis plusieurs mois, le gouvernement mène une offensive contre les personnes immigrées notamment à travers la politique de Gérald Darmanin, qui vise à «rendre la vie impossible aux migrant‧es». Dans un contexte de crise démocratique, la macronie fait la course au plus raciste avec la droite et l’extrême droite.
Cette offensive xénophobe se manifeste dans le projet de loi Darmanin auquel s’ajoute la proposition des Républicains qui surenchérissent dans les intentions répressives en affirmant que ce projet est trop laxiste.
Les politiques migratoires relatives au travail, intégrées dans ce projet de loi, ont pour objectif de renforcer l’exploitation des sans papiers, en opposant les « bon‧nes » et les « méchant‧es », et de développer une vision utilitariste de l’immigration pour fournir au patronat une main d’œuvre corvéable à souhait.
Selon les Républicains, ces mesures restent encore trop « humanistes »; le parti alimente son fantasme raciste d’un « appel d’air migratoire » selon lequel les personnes immigrées viendraient en France pour « profiter » du système en plus d’être des délinquant‧es.
Ces projets de loi ne sont pas encore passés mais l’offensive xénophobe et les idées d’extrême droite progressent et se concrétisent par une répression toujours plus forte : militarisation des frontières italiennes, construction de nouveaux Centres de Rétention Administrative (CRA).

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Manifestation contre la loi immigration de Darmanin et l’opération Uwambushu à Mayotte

Darmanin on te bloque, de Marseille à Mayotte !
Le gouvernement a présenté il y a quelques mois son projet de loi sur l’asile et l’immigration, promettant « le texte le plus ferme sur l’immigration qui aura été présenté par le gouvernement de la Ve république » (Gérald Darmanin, 02/11/22).
Porté par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin et par le ministre du travail Olivier Dussopt, ce projet renforce la double logique utilitariste et répressive qui oriente déjà les politiques et les pratiques des institutions, au mépris des droits les plus fondamentaux des personnes étrangères. Si l’étude de ce projet de loi a été reportée en raison de l’ampleur des mobilisations contre la réforme des retraites, le gouvernement est revenu récemment à l’offensive en promettant son maintien, brandissant le racisme et la xénophobie comme voie de sortie d’une crise politique amenée par le mouvement social. Au-delà du volet répressif extrêmement inquiétant du projet de loi (systématisation et facilitation des mesures d’expulsion du territoire et d’interdiction de retour, renforcement de la « double peine » : expulsion d’étrangèr·es après une condamnation pour un délit passible de prison), c’est à un ensemble de droits que le gouvernement s’attaque : à l’asile, au regroupement familial et aux prestations sociales, y compris pour des personnes bénéficiant de titres de séjour de longue durée. De surcroît, un amendement adopté par le Sénat vise à supprimer l’Aide Médicale d’État (AME). Le projet prévoit aussi un volet sur le travail : Un nouveau titre de séjour conditionnel d’un an, jusqu’ici présenté comme un dispositif « humanitaire », restreint la régularisation par le travail à des métiers dits « en tension », lesquels seront définis au gré du patronat de manière arbitraire. Ce volet témoigne d’une approche utilitariste et ne donne aucune garantie, ni contre l’arbitraire du patronat et de l’administration, ni pour un accès aux droits que devrait permettre une réelle régularisation, ni pour une prise en compte du projet migratoire des personnes concernées. Ce titre cantonne les travailleur·euses immigré·es à certains secteurs, généralement les plus pénibles, pour répondre à la demande du patronat de disposer d’une main d’œuvre exploitable à souhait. Les parlementaires de droite, insatisfait·e·s de ce volet, réclament une approche plus dure encore.

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A l’occasion de la journée internationale contre le racisme : Toutes et tous ensemble contre la loi Darmanin !
Le projet de loi Darmanin est désormais en examen en commission au Sénat et le gouvernement ouvre de plus en plus la voie à la droite et l’extrême droite pour en durcir un contenu pourtant déjà fait pour « rendre la vie impossible aux migrant·e·s »
Il est urgent que ce soit nos voix qui se fassent désormais entendre : les voix de celles et ceux qui refusent les attaques qui menacent de rendre la vie impossible à celles et ceux qui parmi nous sont étranger·e·s, immigré·e·s ou sans-papiers, qui refusent la loi Darmanin, la réforme des retraites et la loi Kasbarian Bergé
Ensemble et partout montrons notre nombre et notre détermination, faisons montrer en puissance la mobilisation contre la loi Darmanin !

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CONTRE LA LOI DARMANIN ET SON MONDE – NOUVELLE AG LE 7/2/23 À 18H AU COMPTOIR DE LA VICTORINE

CONTRE LA LOI IMMIGRATION
DE DARMANIN ET SON MONDE

DEUXIÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
D’INFORMATION ET DE MOBILISATION
LE 7 FEVRIER 2023 À 18H
AU COMPTOIR DE LA VICTORINE
(29 rue Toussaint 13003)


Présentée le 6 décembre à l’Assemblée Nationale et le 13 au Sénat, la loi sur l’immigration portée par le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va être débattue et votée au printemps prochain.
Dans un contexte où l’extrême-droite vomit impunément sa haine à la télé et dans la rue, cette loi franchit un cap dans la logique raciste et nationaliste ! Le tout soutenu par des discours démagogiques, manipulatoires voire carrément mensongers.

► Harceler et enfermer toujours plus pour faciliter les expulsions

Déjà le 17 novembre, Gérald Darmanin a ordonné aux préfets de systématiser les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), d’inscrire les étranger‧es sous OQTF au fichier des personnes recherchées et de les assigner systématiquement à résidence. Et ce après avoir voté une augmentation de 15 milliards d’euros du budget du Ministère de l’Intérieur pour financer davantage la police ainsi que pour doubler le nombre de places en CRA (Centre de Rétention Administrative = prison pour personnes étrangères)…

► Titre de séjour au rabais pour les « métiers en tension »

Tout cela donne le ton de la future loi, et l’on ne doit pas se faire avoir par la prétendue humanité du gouvernement quand il annonce la création d’un nouveau titre de séjour pour les « métiers en tension » : ce titre de séjour au rabais ne servira qu’à mieux soumettre la régularisation des étrangèr·es au bon vouloir du patronat selon leurs besoins de main-d’œuvre.

Si cela représente un danger pour toutes les personnes sans-papiers, c’est aussi un nouveau pas dans le rapport de force capitaliste pour imposer à l’ensemble des salarié·es des emplois sous-payés et des conditions de travail dégradées :
nous sommes toustes concerné·es.

► Fragiliser le droit d’asile et criminaliser les étranger‧es

De la traque des personnes étrangères à la précarisation des travailleur‧euses, Darmanin ne souhaite pas non plus épargner les personnes en demande d’asile : différentes mesures s’attaquent aux procédures et recours pour l’asile. Au-delà de cela, le but est clairement de criminaliser les étranger·es en étendant la double peine : pour le moindre délit commis, le titre de séjour sera désormais impossible à renouveler.

Darmanin dit vouloir leur « rendre la vie impossible »…

Dès maintenant, organisons le front contre sa loi immigration!

Nous voulons dès maintenant construire la lutte pour que d’ici le printemps, le gouvernement soit forcé de reculer. Pour cela, soyons nombreux·ses à cette première assemblée de lutte qui se déroulera en deux temps :

  • une première partie informative sur le contenu et la logique de la loi;
  • une seconde partie d’échanges pour construire la mobilisation.

***Une garderie sera mise en place pour que les parents puissent aussi participer à l’assemblée !***

Violences à la frontière dans le Briançonnais à l’automne 2022 : Contre les frontières et leur monde

Trigger warning : violences et mise en danger physiques ; décès aux frontières ; violences à caractère raciste ; violences psychologiques.

7 mai 2018 : Blessing Matthew,
18 mai 2018 : Mamadi Conde,
25 mai 2018 : Mohamed Fofana,
15 novembre 2018 : Douala Gakou,
6 février 2019 : Tamimou Derman,
7 septembre 2019 : Mohamed Ali Bouhamdi,
21 juin 2021 : Mohamed Mahayedin,
3 janvier 2022 : Zakaria.

Voici la liste déjà trop longue des hommes et des femmes décédées ou disparues dans le Briançonnais alors qu’iels tentaient de se rendre en France. Iels sont mortes en subissant les chasses à l’homme menées jour et nuit par la Police aux frontières (PAF), la Gendarmerie nationale et les militaires de l’opération Sentinelle, traquant et refoulant des personnes, parfois des familles entières, venues demander l’asile (ou non) en Europe.

Ces violences envers les exilé.es n’ont pas faibli depuis l’automne dernier :

Le jeudi 1 septembre 2022, un homme a été tabassé par des policier.es français.es dans le poste de la PAF. Il a dû être transporté à l’hôpital de Susa, en Italie.

Le vendredi 9 septembre 2022, un groupe de personnnes migrantes racontent que l’un de leurs amis a été victime de violences policières considérables alors qu’il tentait de traverser la frontière entre Clavière et Montgenèvre. Les policièr.es français.es ont vu la personne dans la forêt proche de la frontière. L’homme a tenté de s’enfuir mais il a violemment été stoppé par la police, qui l’ont tabassé et lui ont fracassé la tête contre un arbre. Ensuite, il a été amené au commissariat et repoussé en Italie.

Le lundi 12 septembre 2022, un exilé qui tentait d’aller en France par le train a été arrêté suite à un contrôle au faciès par la police française et amené au commissariat de Modane. La police a vérifié son identité et a détruit son téléphone en l’explosant sur la table juste devant ses yeux. Puis il a été ramené en Italie.

Le jeudi 29 septembre 2022, une famille est interpellée dans la montagne par les policier.es. Suite à une crise d’angoisse de la mère de famille à son arrivée dans les locaux de la PAF, celle-ci est amenée à l’hôpital de Briançon tandis que son mari et son fils restent bloqués au poste par les agent.es de la PAF, dans le but de les refouler en Italie.

Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2022, un jeune homme qui tentait de traverser la frontière a été pourchassé par les policier.es. Il a chuté, a perdu connaissance et a été hospitalisé d’urgence à l’hôpital de Briançon.

Ces morts, ces violences sont la conséquence des frontières et de leur militarisation. Ces frontières, centrales dans les processus séculaires de construction des Etats nations modernes, ont toujours servi à ségréguer les peuples, à organiser leurs mouvements et celui des biens échangés. Elles sont également un élément clé de ce gigantesque échiquier servant les intérêts des États occidentaux, leur interventionnisme, la spoliation organisée des richesses des pays du Sud, le saccage des cultures et des écosystèmes de ces territoires.

Aujourd’hui, dans le Briançonnais, les frontières sont l’incarnation matérielle de politiques migratoires nationales et européennes théorisées et mises en place par des états racistes et criminels qui s’octroient le droit de « gérer des flux de population » tandis que les marchandises, ainsi que certaines personnes, sont libres d’aller et venir librement.

À l’heure où l’Europe tout entière prend un tournant fasciste, les frontières incarnent un racisme d’État usant de tous les moyens (et en premier lieu le moyen militaire et économique*) pour discriminer, stigmatiser, marginaliser, invisibiliser, assassiner des personnes jugées indésirables selon des critères racialisants (possession des « bons » papiers, couleur de peau, région d’origine, accent, religion, prénom/nom de famille…).

Dans le Briançonnais, les effectifs de flics n’ont cessés d’augmenter depuis le rétablissement des contrôles aux frontières en 2015**. Cette augmentation – outre le fait qu’elle participe d’une mise en scène répressive qui donne du baume au cœur à nos fachos nationaux – n’a absolument aucune incidence sur le nombre de personnes qui arrivent en France. Cela ne fait que pousser celles-ci à prendre toujours plus de risques, à monter toujours plus haut en montagne, à sortir des sentiers battus, à risquer leur vie en passant des heures et des heures dans le froid extrême.
Et tout cela à quel prix ?
Au prix des trop nombreuses engelures, fractures, hypothermies, chutes, traumatismes, courses poursuites, guet-apens, séparations de familles… qui continuent de se produire. Et, répétons-le, au prix des 10 mort.es connu.es.

Cela a suffisamment duré, rejetons ces politiques, les mers et les montagnes qui nous entourent sont des cimetières depuis trop longtemps déjà.
Nous nous battons contre elles car nous exigeons la libre circulation et installation de toute personne qui le souhaite.
Que brûlent les frontières, et celles et ceux qui les gardent.

*Il n’est qu’à voir les sommes astronomiques allouées à Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes financée par l’Union Européenne. Pour l’année 2022, le budget alloué à Frontex était de 800 millions d’euros.

**Il y a aujourd’hui près de 300 policier.es et gendarmes autour de Briançon (2 escadrons de gendarmerie soit 140 gendarmes, 50 agent.es de la PAF (Police de l’Air et des Frontières), 30 militaires des forces sentinelles, et les gendarmes locaux)

CONTRE LA LOI IMMIGRATION DE DARMANIN ET SON MONDE – AG LE 16/01/23 À 18H À SOLIDAIRES

CONTRE LA LOI IMMIGRATION
DE DARMANIN ET SON MONDE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
D’INFORMATION ET DE MOBILISATION
LE 16 JANVIER 2023 À 18H
AU LOCAL DE SOLIDAIRES
(29 Boulevard Longchamp)


Présentée le 6 décembre à l’Assemblée Nationale et le 13 au Sénat, la loi sur l’immigration portée par le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va être débattue et votée au printemps prochain.
Dans un contexte où l’extrême-droite vomit impunément sa haine à la télé et dans la rue, cette loi franchit un cap dans la logique raciste et nationaliste ! Le tout soutenu par des discours démagogiques, manipulatoires voire carrément mensongers.

► Harceler et enfermer toujours plus pour faciliter les expulsions

Déjà le 17 novembre, Gérald Darmanin a ordonné aux préfets de systématiser les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), d’inscrire les étranger‧es sous OQTF au fichier des personnes recherchées et de les assigner systématiquement à résidence. Et ce après avoir voté une augmentation de 15 milliards d’euros du budget du Ministère de l’Intérieur pour financer davantage la police ainsi que pour doubler le nombre de places en CRA (Centre de Rétention Administrative = prison pour personnes étrangères)…

► Titre de séjour au rabais pour les « métiers en tension »

Tout cela donne le ton de la future loi, et l’on ne doit pas se faire avoir par la prétendue humanité du gouvernement quand il annonce la création d’un nouveau titre de séjour pour les « métiers en tension » : ce titre de séjour au rabais ne servira qu’à mieux soumettre la régularisation des étrangèr·es au bon vouloir du patronat selon leurs besoins de main-d’œuvre.

Si cela représente un danger pour toutes les personnes sans-papiers, c’est aussi un nouveau pas dans le rapport de force capitaliste pour imposer à l’ensemble des salarié·es des emplois sous-payés et des conditions de travail dégradées :
nous sommes toustes concerné·es.

► Fragiliser le droit d’asile et criminaliser les étranger‧es

De la traque des personnes étrangères à la précarisation des travailleur‧euses, Darmanin ne souhaite pas non plus épargner les personnes en demande d’asile : différentes mesures s’attaquent aux procédures et recours pour l’asile. Au-delà de cela, le but est clairement de criminaliser les étranger·es en étendant la double peine : pour le moindre délit commis, le titre de séjour sera désormais impossible à renouveler.

Darmanin dit vouloir leur « rendre la vie impossible »…

Dès maintenant, organisons le front contre sa loi immigration!

Nous voulons dès maintenant construire la lutte pour que d’ici le printemps, le gouvernement soit forcé de reculer. Pour cela, soyons nombreux·ses à cette première assemblée de lutte qui se déroulera en deux temps :

  • une première partie informative sur le contenu et la logique de la loi;
  • une seconde partie d’échanges pour construire la mobilisation.

***Une garderie sera mise en place pour que les parents puissent aussi participer à l’assemblée !***

Marseille ville d’accueil et solidaire?

Le 5 Novembre, la “Caravane solidaire” va arriver à Marseille, après un long voyage passant par des villes comme Palerme, Naples, Rome et Turin. La caravane sera accueillie entre autres, par Benoit Payan, le maire de Marseille, souhaitant remettre à Mimmo un titre de citoyen d’honneur.
Cette caravane a pour objectif de visibiliser les combats de Mimmo dont l’accueil des personnes sans papiers, et la criminalisation des personnes solidaires.
Condamné à une lourde peine de treize ans de prison, il est notamment tenu coupable de détournement de fonds au détriment de l’État, et « d’association de malfaiteurs aux fins d’immigration irrégulière »pour avoir accueilli de manière inconditionnelle des personnes en situation de migration. C’est un véritable acharnement politique et judiciaire organisé contre Mimmo et des habitant.es solidaires, initié par le gouvernement de Salvini, et qui va se poursuivre sous un nouveau pouvoir toujours plus marqué à l’extrême droite.
Nous souhaitons alors exprimer notre soutien à Mimmo Lucano et à son combat, s’opposant fermement à des institutions comme la Préfecture pour mener de front ses idées et organiser concrètement l’accueil de personnes sans papiers dans sa ville.
Nous exprimons également notre soutien aux habitant.es de Riace, également condamné.es et criminalisé.es et refusons que l’idée de délit soit associée à celle de solidarité.
Par cette même occasion, nous souhaitons rappeler à la mairie de Marseille qui, se cachant derrière une belle médaille décernée au maire de Riace, cherche à se donner des allures de municipalité de gauche radicale : nous ne sommes pas dupes, et nous exigeons, nous, Marseillais, Marseillaises, qui tous les jours organisons la solidarité dans notre ville via nos maigres moyens, que vous alliez au bout de vos faibles engagements pour que « Marseille ville solidaire et accueillante » ne soit pas un énième label creux et pompant, mais réponde bien plutôt à une suite de décisions courageuses rendant cette solidarité effective et pérenne.
Et votre programme de réquisition de vos logements vides…où en est t-il ?
Pour rappel, au dernier comptage, sur Marseille, 14 000 personnes étaient à la rue. Et 30 000 logements sont vides ! Et pourtant on nous dit qu’il n’y a pas de places. Seuls 0.4% des appels au 115 aboutissent à une place en hébergement d’urgence et ce chiffre risque d’empirer avec la suppression de 700 places en 2022.
Il n’y a pas de place en CADA, qui n’hébergent que moins d’un.e demandeur.euse d’asile sur 4.
Alors que la tension locative ne cesse d’augmenter au Centre Ville, dans un contexte de touristification croissante où le AirBNB règne en maître, le logement social reste défaillant dans tous les quartiers de la ville.

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