APPEL A MOBILISATION DU COLLECTIF 59 ST-JUST

Le collectif 59 St-Just, contraint par l’inertie des pouvoirs publics, a ouvert un bâtiment le 18 décembre pour mettre à l’abri des mineur.e.s isolé.e.s et des familles demandeuses d’asile. Une fois de plus, nous appelons à la mobilisation pour exiger le respect de leur droit à l’hébergement et une prise en charge complète.

Aujourd’hui, 250 personnes (104 mineur.e.s isolé.e.s, 43 familles dont 62 enfants) sont hébergées à St-Just, et 6 bébés sont né.e.s depuis le début de l’occupation.

Le Conseil Départemental renouvelle les promesses qu’il n’a jusqu’à présent pas tenues. L’OFII n’assure pas de son côté la prise en charge des familles.

Des centaines d’autres personnes, parfois avec de graves problèmes de santé, seules ou en famille avec des enfants notamment en bas âge, des femmes enceintes, des mineur.e.s isolé.e.s, dorment dans la rue en attendant l’hébergement auquel ils ont droit.

Il est donc nécessaire que tou.te.s les solidaires de cette lutte fassent savoir à nos côtés que la situation est inacceptable. Ensemble, nous devons obliger les institutions à remplir leurs obligations légales.

C’est pourquoi nous appelons :

Vendredi 1er février 2019 à 13h, à participer à une grande chaîne humaine depuis le bâtiment occupé au 59 avenue de St Just jusqu’au Conseil Départemental (action organisée par les communautés Emmaüs).

Samedi 2 Février 2019 à 14h, à rejoindre la Grande Marche pour le logement et le droit à la ville pour tous et toutes. Rassemblement du cortège Migrant.e.s à l’angle Cours Lieutaud/Bd Salvator. Départ de St-Just à 13h.

Collectif 59 St-Just

Contact: 0751163059

CAMPAGNE D’ACTIONS – Darlamifa – 7/2/2019 – 18h

COMMENT LUTTER CONTRE LES LOIS «ASILE/IMMIGRATION» ET «RÉTENTION» QUI RENFORCENT PLUS QUE JAMAIS LE DISPOSITIF RÉPRESSIF ENVERS LES ÉTRANGER.ES ?

LE MANBA T’INVITE A RÉFLÉCHIR A UNE CAMPAGNE D’ACTIONS POUR DESSERRER L’ÉTAU !

…Piège des procédures Dublin et fermeture des frontières aux demandeurs d’asile, extension de la durée et des motifs de rétention, augmentation des expulsions, criminalisation des étranger.es et de leurs soutiens et dérives d’une justice d’exception, écrasement du droit d’Asile, bâclage des procédures, limitation du droit de recours, contrôles au faciès et rafles dans les quartiers populaires de Marseille, ségrégation dans les transports, « cantonnement » et assignations à résidence, enrôlement des travailleurs sociaux dans la traque des « débouté.es »/ »dubliné.es », fichage des mineur.es, atteintes aux droits au logement, à la santé, etc.

VIENS NOMBREUX ET NOMBREUSES

Histoire de répression ordinaire à Marseille

Mardi soir plusieurs dizaines des personnes ont été expulsées d’un campement de fortune sous la Halle Puget à Colbert par les forces de l’ordre, et leurs affaires (sacs, couettes, duvets…) ont été directement jetées à la poubelle. Cette action de la police montre encore une fois les mesures « sociales »  prises par la ville concernant les personnes à la rue.

Cela fait plusieurs mois que des personnes en situation de migration s’installent tous les jours sous la Halle Puget à Colbert, en face de la PADA (Plateforme d’accueil des demandeurs d’asile). Leur seule option pour s’abriter du froid, des intempéries et pouvoir rester grouper pendant la nuit pour se protéger les uns les autres. Quelques couettes, des petits matelas… seules armes pour faire face aux nuits toujours plus glaciales dans cette période de l’année.

Mardi soir, alors que la météo prévoyait des températures sous le zéro pour la nuit, vers 16h la police arrive de force et intime, avec menaces, l’ordre de partir aux personnes présentes. Même pas le temps de ramasser ses affaires pour la plupart d’entre eux, le campement de fortune se fait expulser. Les affaires personnelles (sacs, couettes, duvets…) sont jetées à la poubelle. Les éboueurs, envoyés une demi heure plus tard par la mairie, jettent alors de l’eau sur le bitume pour empêcher une réinstallation possible dans la soirée.

Quelques solidaires informé.e.s de l’action de la police sont arrivé.e.s sur place. La situation était assez choquante : des personnes en train de crever de froid et de faim (même les quelques recup de bouffe ont été jetés par les éboueurs) et un tapis d’eau gelée sous la Halle empêchait les personnes présentes de se poser au sol.

Des couettes et des duvets ont été heureusement collectés assez rapidement par des personnes arrivées sur place entre-temps, ce qui a peut être évité le pire.

Mais pourquoi un tel acharnement de la mairie et de la police ce soir là sur des personnes installées sur cette place depuis longtemps ? Pur hasard ?

Le lendemain, à moins de 100mt de la Halle, à l’Hôtel de la Région, le Président de la Région PACA Renaud Muselier présentait ses vœux aux forces économiques, avec la présence de toute la crème du patronat régional et national.

Un campement de fortune sous leurs yeux aurait-il pu déranger leur cérémonie à la saveur de cocktail et petits fours?

Mobilisons nous pour le droit au logement pour toutes et tous !

Occupation de la Préfecture de Gap en soutien aux demandeurs d’asile

Info reprise du site Vallées en lutte :

Suite à l’occupation des bureaux de l’étage de la préfecture à Gap ce lundi 21 janvier à partir de 10h30 par des personnes solidaires des exilé-e-s (qui ont réussi à ressortir vers 12h30 sans donner leur identités, bravo !), la préfète a été obligée de donner un RDV cet après-midi même à une délégation de 6 personnes pour aborder le sujet du harcèlement administratif des demandeurs d’asile par l’État, et notamment la récente obligation de se domicilier à Marseille, rendant leurs démarches hyper compliquées depuis le 05 (allers retours en train incessants et à leurs frais pour récupérer le moindre courrier… alors qu’ils sont logés dans le 05 !).

Procès des solidaires de Briançon Acte II

par Agnès Antoine – alpternatives.org

Ce jeudi 10 janvier 2019, en l’absence de la justice et du droit, Pierre et Kévin ont été condamnés pour ASSISTANCE à PERSONNE EN DANGER. La stupéfaction  nous a saisi lorsque le tribunal refuse les demandes de renvoi  des avocats. Dès lors nous avons compris que ce procès n’était en fait qu’un procès politique pour condamner  l’engagement militant  et humaniste de ces deux solidaires.

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Pourtant les demandes de renvoi étaient parfaitement justifiées et Maître Chaudon nous confiera « qu’il n’a jamais vu ça ». Et oui, ici dans les Hautes-Alpes, il se passe des choses extraordinaires.

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Trois personnes de plus arrêtées dans le Briançonnais

Dans la nuit du 13.12 (sic), trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles portaient secours à des exilé·e·s par une température de -15 degrés. Informations et illustration reprises depuis Bastamag.

Le jour même à Gap les « 3+4 de Briançon » avaient été condamné.es à Gap à 6 mois de prison avec sursis pour 5 d’entre elleux, et à 1 an de prison dont 4 mois fermes sans mandat de dépôt pour les deux autres.

Selon Bastamag « Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième [a été] convoqué mercredi 19 décembre. »Par ailleurs, deux autres personnes seront également jugées le 10 janvier à Gap pour « aide au passage ».

Lettre ouverte au sujet de l’occupation du 59 avenue de St Just

Des organisations issues du collectif MIE 13 et tout un réseau de solidaires, face à l’inertie des pouvoirs publics, ont été contraints d’ouvrir le 18 décembre un bâtiment vide au 59 avenue de St Just pour mettre à l’abri des mineur.es isolé.es et des familles de demandeurs d’asile laissé.es à la rue.


Nous organisons cet hébergement alternatif non pour pallier durablement les carences du Conseil Départemental et de l’Office d’Immigration et d’Intégration (OFII), mais pour alerter une fois de plus sur leur volonté politique de surseoir à leurs obligations de protection de l’enfance et d’hébergement des demandeurs d’asile. En effet le CD reconnaît aujourd’hui avoir les moyens financiers d’accueillir dignement les jeunes, mais prétend qu’il s’agit de « politique migratoire » et que c’est donc à l’Etat de prendre la situation en charge.

Nous rappelons que cette position est contraire à toutes les lois de Protection de l’Enfance, dont le CD est responsable, et qu’elle méprise toutes les décisions de justice qui le rappellent.

Nous regrettons que seul.es les mineur.es et familles que nous côtoyons soient mis.es à l’abri à la suite de chacune de nos actions, et que les autres, encore plus isolé.es, continuent à errer sans aucune protection. Le Conseil Départemental et l’OFII savent exactement et mieux que nous quels sont ceux qui ne bénéficient pas d’un hébergement, et qui ne devraient pas avoir à compter sur les solidaires.

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