Parution du nouveau Passerelle : (Dé)passer la frontière

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En ce début de 21e siècle, l’heure est à la fermeture des frontières. Si ce durcissement des politiques migratoires peine à produire les résultats escomptés, il participe à la multiplication de situations de violations des droits humains, partout dans le monde.

Les frontières, leur gestion et leur actualité traversent les débats publics et médiatiques sur les migrations, attisant les controverses et les fantasmes, en particulier en Europe et en Amérique du Nord. Les frontières cristallisent un grand nombre d’enjeux – sociaux, (géo)politiques, économiques, historiques – et mobilisent une grande diversité d’idées, de projets de société et d’acteur·rices. Étudier, questionner la frontière et tout ce qu’elle véhicule comme symboles est donc indispensable pour penser l’avenir des territoires et de leurs populations dans une perspective de respect de la dignité humaine, autrement que sous le seul angle d’analyse de « la crise migratoire ».

L’objectif principal de ce numéro de la collection Passerelle est donc de proposer des pistes d’analyse et de réflexion sur les enjeux autour des frontières : dans un monde globalisé, entre territorialisation et dématérialisation, qu’est-ce qu’une frontière aujourd’hui ? Quels sont les intérêts politiques et économiques qui régissent les mouvements d’ouverture pour certain·es, et de fermeture pour d’autres ? Cette publication invite également à explorer les multiples formes de résistances à travers la voix de celles et ceux qui défient les politiques de fermeture, mais aussi les idées et propositions qui remettent en cause le régime des frontières actuel.

Il s’agit donc bien d’établir des liens entre ce sujet d’une actualité brûlante et des dynamiques de long terme dans les différentes parties du monde, d’en éclairer les différents enjeux et de donner de la visibilité aux luttes actives d’hier et d’aujourd’hui. C’est cette perspective qui est au cœur du débat à travers les articles compilés ici : des réflexions, des témoignages et des pistes d’horizons politiques qui nous permettront de mieux saisir les enjeux des frontières, afin de nous armer de meilleurs outils de solidarité internationale pour la justice sociale et la garantie des droits fondamentaux de toutes et tous.

La lettre des familles de St Just « Pourquoi nous avons refusé les hôtels »

Jeudi 4 et vendredi 5 avril, Sara-Logisol est venue sur le squat pour faire un « relogement ». La majorité des familles l’ont refusé et demandent à ce que soit médiatisée la réalité de ces propositions, faites oralement et dans la rapidité : « rien » pour 8 familles, « hôtels renouvelables » sans précision de durée pour 14 familles, « hôtel » pour 1 famille, « CHRS » pour 3 familles, « CADA » pour 3 familles (dont 2 avaient été orientées par l’OFII bien avant la venue de Sara-Logisol, elles sont toujours en attente de leur départ). 2 familles ont été choquées par la brutalité de ces deux jours et ont préféré ne pas se présenter à Sara-Logisol. Il n’y a donc eu de proposition pérenne que pour 6 familles, les autres ne pouvant se prémunir d’être à nouveau dans la rue sous quelques jours ou quelques semaines.

Appel à dons : tentes, matelas, sacs de couchage

Le Manba fait un appel à dons de TENTES, MATELAS DE CAMPING, SACS DE COUCHAGE, COUVERTURES DE SURVIE

*** à relayer largement ***

Cet appel s’inscrit dans la campagne en cours pour le droit au logement des exilé.es, de la Halle Puget, de Saint Just ou de tous celles et ceux condamnés à la survie dans les campements, qui poussent au rythme de l’hostilité croissante des institutions.

A la Halle Puget, comme dans les bâtiments squattés et sur les campements d’autres quartiers de Marseille,le harcèlement des autorités ne cessent pas, visant à épuiser, traquer, expulser hors de notre ville les exilé.es.

Cette campagne vise à soutenir les initiatives libres d’occupation et en même temps exiger des engagements sérieux des institutions pour faire respecter le droit au logement des exilé.es (réquisitions de logements vides, garantie de l’accès aux dispositifs d’hébergement spécifiques).

« Nous campons, mais nous ne partirons pas ! »

Merci de votre solidarité ! Des dates de mobilisation seront prochainement annoncées.

Dans l’attente, vous pouvez déposer vos donc au local du Manba -8 rue Barbaroux (Réformés), aux créneaux suivants :
– lundi 18h00 à 20h
– mardi 18h30 à 20h

Des réquisitions pour toutes et tous !

De la Halle Puget à la maison Saint Just, ne laissons pas les logiques municipales et de l’Etat mettre les demandeur.es d’asile et les mineur.es isolés à la porte !

Presque quotidiennement depuis janvier, la métropole est commanditaire d’un « nettoyage agressif » (selon ses termes) du campement de demandeur.es d’asile sous la Halle Puget à Belsunce : un prétexte au harcèlement et à l’expulsion brutale et illégale de centaines d’entre eux que l’hostilité et l’inanité des institutions jettent à la rue.

Alors que l’obligation d’hébergement des demandeur.es d’asile n’est plus respectée à Marseille depuis des années, les occupations de bâtiments vides et les campements sont toujours plus visibles dans le centre-ville. Mais, comme à Paris ou à Calais, ils en sont expulsés comme des déchets ! Sur ordre de Monique Cordier, élue municipale à la Propreté, les éboueurs dérobent et jettent les sacs de couchage des demandeur.es d’asile, délogés par la police municipale hors du campement situé aux halles Puget devant la PADA – une étape incontournable d’enregistrement de la demande d’asile. Aucun arrêté municipal ne préside à ces expulsions de camps, comme c’est la règle, qui aurait au moins permis la présence du 115 pour proposer des logements temporaires.

Dans le même temps, la « régionalisation » des demandes d’asile, entrée en vigueur avec la Loi Asile et Immigration en janvier, a poussé des centaines de demandeur.es d’asile auparavant hébergés dans les Hautes-Alpes, Alpes-de Haute-Provence, Var et Vaucluse, à venir faire leurs démarches et se domicilier à Marseille. Ils ont été contraints de quitter foyers et maisons solidaires pour un matelas sous la Halle.

Quant aux habitantes et habitants de Saint Just, ils vivent dans l’angoisse d’une expulsion imminente. Malgré les négociations, ils ne peuvent compter sur aucun engagement sérieux des autorités (préfecture, département), ni de pérennisation du lieu, ni de solution de relogement auquel les 250 personnes, demandeur.es d’asile ou mineur.es isolés, ont droit aussi. La seule solution proposée est le transfert provisoire vers des hôtels dispersés dans le département… disponibles car d’autres personnes ont été jetées à la rue. Un jeu de vases communicants plutôt que l’ouverture de dispositifs supplémentaires, qui ne dupe personne, alors que demandeur.es d’asile et mineur.es continuent à subir des traitements dégradants des institutions

Poussés par cette répression de plus en plus féroce, force est de constater que les primo-arrivant.es qui ont pu trouver un toit ces derniers mois l’ont fait loin des centres, en squattant les bâtiments les plus dégradés de la ville, auprès d’une population immigrée de générations antérieures dont les conditions de logement ont déjà été volontairement délaissées depuis des années par les pouvoirs publics : bâtiment A du Parc Corot (expulsé le 17 décembre 2018), bâtiment H du Parc Kalliste (expulsé en février 2018), Caserne Massena (expulsée en novembre 2018). Des centaines de personnes, poussées hors des centres villes et auxquelles l’Etat a refusé les hébergements dus, sont encore une fois traquées par ces mêmes politiques de délogement. De la rue d’Aubagne aux quartiers Nord, c’est la même logique qui assassine, brutalement ou à petit feu, les populations précaires ET issues de l’immigration !

Alors que les campements précaires poussent apparaissent au gré des traques de celles et ceux qui trouvent refuge dans notre ville, nous n’acceptons pas que les conditions de vie indignes et les violences deviennent leur quotidien. Nous soutenons les personnes qui se battent pour leur survie, leur droit au logement et leur liberté de circuler et de vivre où bon leur semble !

Nous ne laisserons pas les politiques les mettre à la porte de leurs logements, comme de nos villes.

Avec les exilé.es, ouvrons des maisons, exigeons des réquisitions !

Et des solutions durables par les responsables politiques !

Appel à manifester le 20/04 au col de Montgenèvre et dans toutes les villes !

La frontière est partout, dans les gares, sur les chemins, dans les trains, les centres de rétention, au sein des institutions… alors organise ta manif dans ta ville ou rejoins-nous sur le col de Montgenèvre le 20 avril à 11h.

Les frontières n’assurent pas la sécurité des territoires, mais celle des puissances financières qui possèdent la quasi-totalité des richesses du monde. Ce mécanisme d’identification, de tri et d’exclusion, au service des intérêts économiques des États et de l’industrie de la sécurité, définit toute une population de personnes sans droits, invisibilisées, et exploitables.

La frontière est partout y compris dans les espaces du quotidien

Elle ne se résume pas seulement à une chaîne de montagne qui sépare deux espaces ni à une clôture de barbelée.
La frontière est dans les administrations qui délivrent des titres de séjour ou des obligations de quitter le territoire. Elle dépend du statut social : les riches peuvent s’expatrier, les pauvres n’ont d’autre choix que de « migrer ». Elle dépend de la couleur de peau car si tu n’es pas blanc, les contrôles sont systématiques.

Un avion, un quai de gare, un aéroport, un trajet en bus sont pour certains synonyme de voyage. Pour d’autres ils signifient rafle, déportation, camp de concentration. Un hôtel Ibis, une station de ski, des lieux de vacances pour certains, d’emprisonnement ou de chasses à l’homme pour d’autres.

Manifester dans toutes les villes

Lutter contre les politiques migratoires revient à dénoncer la stratégie impérialiste des États occidentaux qui maintiennent des systèmes corrompus, alimentent des guerres, soutiennent des dictateurs et poussent ainsi des milliers de personnes à l’exil. Ces mêmes États stigmatisent et criminalisent ensuite les personnes qui entrent sur leur territoire, cherchant à les réduire à de la main d’œuvre bon marché et corvéable à merci.

La frontière est partout, dans les gares, sur les chemins, dans les trains, les centres de rétention, au sein des institutions… alors organise ta manif dans ta ville ou rejoins-nous sur le col de Montgenèvre le 20 avril à 11h.

RELOGEMENT DES HABITANT.E.S DU SQUAT 59 ST-JUST

COMMUNIQUE DE PRESSE

Aujourd’hui, mercredi 3 avril 2019, le Collectif 59 St-Just a été informé non-officiellement de la venue demain matin, jeudi 4 avril 2019, de SARA-LOGISOL et de l’ADDAP pour un « relogement » de tou.te.s les habitant.e.s du 59 St-Just.

La décision précipitée a été prise hier, mardi 2 avril, lors d’une réunion à laquelle le Collectif 59 Saint-Just n’a pas été convié. Le Collectif ne connaît toujours pas les dispositifs qui vont être proposés, et ce malgré ses nombreuses sollicitations et les engagements des institutions responsables, le Conseil Départemental et la Préfecture, de les communiquer. La temporalité et la mise en œuvre des dispositifs restent aussi inconnues. Le Collectif sait que le Diocèse a mandaté une entreprise de gardiennage du bâtiment et demande qu’il n’y ait pas d’intervention policière.

Le Collectif souhaite exercer une vigie et s’opposer au non-respect éventuel des droits. Pour cela, le Collectif fait un appel à soutien demain, jeudi 4 avril à 7h devant la maison. Il s’agit de veiller à ce que ce relogement se fasse sans violence et dans le respect des droits des habitant.e.s.

Le Collectif 59 St-Just demande à la presse, par voie de ce communiqué, une présence afin de témoigner des pratiques des pouvoirs publics pour reloger subitement plus de 250 personnes qui devaient être prises en charge depuis des mois.

Le Collectif demande depuis trois mois, que tous les habitant.e.s puissent avoir accès à leurs droits, bafoués, et interpellent les pouvoirs public et dénonce le non-respect des droits de tou.te.s les demandeur.euse.s d’asile et des Mineur.e.s Non Accompagné.e.s. Par cette occupation, les pouvoirs publics ont été forcés de trouver des solutions dites exceptionnelles, mais cependant nous ne savons pas quelles sont les propositions et si elles seront faites au détriment de toutes les autres personnes à la rue, inscrites depuis des mois, voire des années, sur les dispositifs de droits communs.

Le Collectif rappelle qu’en seulement trois mois, un cadre structuré a été mis en place par les solidaires alors que le Conseil Départemental et la Préfecture prétendent manquer de moyens. Le Collectif affirme la puissance de la solidarité, et enjoint les pouvoirs publics à prendre les mesures nécessaires pour assurer la continuité du travail effectué et l’accueil digne des mineur.e.s et des familles en Demande d’Asile comme l’exige la loi.

Le Collectif 59 St-Just vous attend demain, jeudi le 4 avril 2019, à partir de 7h.

Le Collectif 59 St-Just

Contacts presse: 06.84.59.18.85 / 07.81.55.16.66 / 06.07.24.59.51 / 06.65.43.96.41

Le 115-Sara réoriente vers des structures d’hébergement.

Le seul conseil du 115 aux demandeurs d’asile qu’il met à la rue à la fin de la trêve hivernale ? Aller se faire voir chez les collectifs auto organisés. Qui n’ont ni les capacités ni l’envie de se substituer aux institutions. Dans le même temps la préfecture et la mairie dégagent tous les campements et squats des gens qui tentent de survivre à la rue. Et avec la régionalisation (loi Asile entrée en vigueur en janvier, qui oblige les demandeurs d’asile de toute la région de se domicilier et faire leurs démarches à Marseille), d’autres centaines de personnes doivent quitter les hébergements qu’ils avaient pu trouver dans d’autres départements et se retrouvent eux aussi dans les rues de Marseille.
Qui sème la misère récolte la colère !
Viens t’organiser avec celles et ceux qui refusent les expulsions et les traques en cours !
(Pas la peine de chercher loin pour leurs adresses, elles sont sur ce papier distribué par le 115)
(le Sara c’est aussi le prestataire social qui collabore aux expulsions des squats du bâtiment H au Parc Kalliste ou du A du Parc Corot, de la Caserne Massena etc…)

Ils jettent les gens comme des déchets, mais les ordures sont à la mairie ! Retour sur l’action du 4 mars

Le lundi 4 mars, une vingtaine de personnes ont décidé d’envahir l’espace Bargemont de la mairie de Marseille, pour dénoncer les politiques délétères de la mairie en matière de logement. Les 22 janvier et 14 février, et à plusieurs reprises depuis, la mairie a en effet fait appel aux services de propreté de la ville pour expulser en toute illégalité les demandeur·ses d’asile qui trouvent refuge devant la Plateforme d’Accueil à défaut de bénéficier des hébergements pourtant dus.

Le lundi 4 mars aux alentours de 17 heures, une vingtaine de personnes ont décidé d’envahir l’espace Bargemont de la mairie de Marseille, où se trouvent les bureaux des élus, notamment celui de Monique Cordier, l’adjointe LR élue à la propreté et à la gestion des déchets. Pendant que les raisons de cette action étaient criées haut et fort au mégaphone, en quelques minutes le hall se recouvrait d’affiches et de tracts dénonçant les politiques délétères de la mairie en matière de logement.

En effet, Monique Cordier n’a rien trouvé de mieux, en plein scandale de l’habitat indigne, que de mettre les éboueurs au service d’une politique d’expulsion brutale les 22 janvier et 14 février dernier. Sur ses ordres, les éboueurs de la société sous-traitante Derichbourg, s’octroyant le rôle de la police, ont confisqué et jeté les affaires personnelles de dizaines de demandeur·ses d’asile campant devant la Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile (PADA) qui y avaient trouvé refuge à défaut de bénéficier des hébergements pourtant dus. Ce campement de fortune avait déjà évacué plusieurs fois ces derniers mois. À l’automne, il avait été reconstruit par des exilé·es pour s’abriter du froid, se protéger, se retrouver, en attendant l’interminable cheminement de leurs demandes, au sein d’une administration française bloquée par les politiques xénophobes de ses gouvernants. Sacs, couettes, duvets et nourriture ont ainsi été jetés à la poubelle, tandis que les services de propreté de la municipalité passaient le sol de la halle à l’eau glacée afin de dissuader toute réinstallation. Aucun arrêté municipal n’a été pris, aucun services sociaux n’étaient présents, ni le 115… la mairie s’étant soustraite, en toute décomplexion, à ses obligations légales ! Surtout en matière d’hébergement d’urgence. Les demandeurs d’asile ont été considérés purement et simplement comme des déchets !

La police municipale est vite arrivée, bientôt suivie d’une quinzaine de flics qui ont jeté dehors les manifestant·es et se sont postés devant l’entrée pour protéger la mairie et permettre à leurs collègues de procéder à un méticuleux nettoyage du hall pourtant si bien redécoré.

Pendant ce temps, le rassemblement en soutien aux exilé·es de la Halle Puget qui s’était donné rendez-vous place Sadi Carnot était arrivé devant la mairie, et a ainsi rejoint le groupe qui était à l’intérieur, pour poursuivre ensemble les chants, affichages et slogans dans une ambiance déterminée.

Cette action énergique aura servi à démontrer que cette mairie forteresse n’est pas invincible. Puissants, crapules, on vous guette ! Enfermez vous bien derrière vos murs d’enceinte, sait-on jamais par où on va s’inviter ! Eh, Monique Cordier, nettoie devant ta porte !

Reunion du Collectif St Just avec la Prefecture

Le Collectif 59 St Just a été reçu à la Préfecture ce mardi 19.03 par :

– Sébastien Oddone, Directeur des services du cabinet de Me Assidon, Préfète Déléguée à l’Égalité des Chances, excusée pour l’occasion,
– Henri Carbuccia, directeur adjoint au directeur départemental délégué des Bouches-du-Rhône auprès de la direction régionale et départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale de Provence-Alpes-Côte d’Azur (DDCS)
– Roger Campariol, Directeur général adjoint (DGA) des services au Conseil départemental et Directeur général adjoint de la solidarité
– Valérie Foulon, Directrice de la Direction de l’enfance et de la famille, Direction adjointe de la solidarité, Conseil départemental

Figuraient aussi :
– Laurent Charignon, Econome diocésain, Diocèse de Marseille
– Véronique Disdier, responsable juridique Diocèse de Marseille
– Anne Giraud, Diocèse de Marseille

La Préfecture a annoncé le matin même que les habitant.e.s de Saint-Just n’étaient pas invité.e.s à cette réunion. En discussion avec K. et L., il a été décidé que les solidaires devaient s’y rendre tout de même.

Lors de cette réunion le Diocèse s’est positionné pour une sortie définitive des habitant.e.s de Saint-Just au 31 mars, enjoignant chacun.e à prendre ses responsabilités (Pref, CD, Collectif 59) dans cette perspective. Il précise qu’il aura recourt à la Justice dans le cas contraire.

La Pref et le CD ont reconnu être en manque de moyens d’hébergements pour faire face aux besoins d’hébergements sur leurs territoires d’intervention. Parallèlement ils se sont dit en mesure de trouver des solutions d’hébergements aux habitant.e.s de Saint-Just et ont fait leurs propositions.

Une assemblée générale habitant.e.s s’est tenue aujourd’hui (mardi) à 18h afin de de rapporter ces propositions aux personnes concernées. Les mêmes propositions seront détaillées aux solidaires mercredi 20.03 en assemblée générale.

Nous notons qu’aucune proposition écrite n’a été ou ne sera faite. La pref a demandé à ce que le compte rendu de cette réunion, validé par tous les participants, constitue la preuve écrite de l’engagement des institutions quant aux propositions faites aux habitant.e.s.

L’assemblée du mercredi 20.03, 18h, aura pour objectif de connaître la position des habitant.e.s (si elle est déjà définie), et de débattre des nombreux points de silence et de flou que cette réunion n’a pu clarifier.

À demain,
Le Collectif 59 St Just