Ouvrons les frontières de l’Europe, arrêtons la guerre, soyons solidaires des révolutions !

Rassemblement pour l’ouverture des frontières européennes et contre la guerre aux refugié.e.s, à 13h au Vieux Port. Tous les États, toutes les armées, tous les nationalismes tuent.

Nous exigeons un corridor humanitaire maintenant, appelons à une véritable solidarité et à des caravanes vers la Grèce, la Turquie et la Syrie.

Depuis la semaine dernière, plusieurs dizaines milliers de Syrien.ne.s, Afghan.e.s, Irakien.ne.s tentent de passer la frontière pour l’Europe, après l’annonce de la Turquie d’ouvrir ses postes frontières. Ils font face aux tirs de grenades lacrymogènes de la police grecque, mais aussi aux balles réelles : deux réfugiés Syriens ont été tués depuis ce lundi 2 mars, près de la ville frontière d’Ipsala, il y a 6 blessés graves et combien de disparu.es.

Lundi aussi, un enfant réfugié est mort après un naufrage de bateau au large de l’île grecque de Lesbos. Dans les îles de la Mer Egée, près de 40.000 personnes sont parquées dans des camps, dont 21.000 dans le seul camp de Moria, dans l’attente indéterminée de rejoindre le continent. Elles sont régulièrement la cible de l’extrême droite grecque, qui a repris émeutes, blocages de routes et attaques des bateaux en détresse. La police grecque intervient peu, quand elle n’exerce pas elle-même ces violences, et tout porte à croire que l’Etat grec laisse le champ libre à l’extrême-droite.

En 2018, plus de 2000 personnes sont mortes dans la traversée de la mer Egée.

Mais ce n’est pas un drame humanitaire qui se joue : il faut sortir du silence les causes politiques de l’exil.

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Discussion autour du soulèvement en Irak

C’est dans un silence assourdissant que le peuple irakien se soulève contre un régime corrompu. Les rares échos arrivant jusqu’à nous n’évoquent que les blessés, les morts et la politique institutionnelle.
Il nous est paru urgent d’organiser une soirée de discussion autour du soulèvement Irakien.

Tant dans nos médias et réseaux que dans les médias mainstream, c’est dans un silence assourdissant que le peuple irakien se soulève contre un régime corrompu. Depuis le 1er Octobre des manifestations massives remplissent les rues irakiennes et déploient une intelligence collective fulgurante dans des workshop, réseaux d’organisations informels, hôpitaux de fortune, occupations de places, de bâtiments. Ni les balles des milices et leurs enlèvements, ni la répression féroce des forces étatiques, ni les annonces politiques récentes (démission du gouvernement), n’altèrent ce soulèvement qui, semblant fondamentalement anti parti et anti clergé, réclame la fin de la corruption et la mise à bas d’un système politique.

Depuis notre position beaucoup des logiques de ce soulèvement nous échappent et nous aurions voulu avoir le temps de déployer une compréhension plus fine des enjeux Irakiens. Néanmoins il nous semble important, plutôt que de courir après une vérité inatteignable, d’exprimer notre solidarité avec ce soulèvement en organisant une soirée de présentation et de discussion. De Bagdad à Bassora ceux et celles qui prennent les rues, parfois en tombant sous les balles, ont besoin d’une solidarité immédiate. Il est grand temps de relayer cette révolution autrement que par son côté dramatique.

Pour ces raisons nous vous proposons une soirée de discussion autour du soulèvement irakien avec Amer Darwysh, artiste Irakien exilé, le Jeudi 6 février à 18h30 à Manifesten, 59 rue Thiers.

PS :

Après on mange : kébbé de courge, dolma, houmous, salade et crème à la cardamome.

Viens !

UN TOIT BORDEL

« Un Toit, Bordel ! » dessine le portrait d’un squat hébergeant 300 migrants au coeur de Marseille. Un collectif naît, une lutte politique s’organise, les habitants s’intègrent, les solidaires défient le quotidien. Pendant un an, Kang et Roxane capturent des images. Elles dressent la géographie du lieux où s’entremêle dureté des situations, force d’un collectif et poésie de vivre ensemble. Le film fait mémoire d’un lieu symbolique, d’un mode de vie collectif. Il met en lumière la solidarité incroyable qui se propage dans le bâtiment.
VENEZ SOUTENIR LE SQUAT 59 AVENUE ST JUST MARSEILLE.

https://www.youtube.com/watch?v=wVL6o36-g1E

Soirée Congo-Brazza/Burkina avec Martial Pa’nucci

Le lendemain de la soirée Guinéenne : https://www.facebook.com/events/1475746122590925/

Après la belle soirée il y a un an, Martial Pa’nucci revient à Dar Lamifa.

Programme :
– Discussion autour des luttes au Congo Brazzaville et au Burkina Faso.
– Première partie : Ambiant Sound from JAFFAR.
– Concert de MARTIAL PA’NUCCI
– OPEN MIC

Repas et Bar sur place !
Entrée : 5€ (si tu peux)
Bienvenu-e-s !

Martial Pa’nucci est du Congo Brazzaville. Il est rappeur, artiste et activiste. Il est un des membres fondateurs du mouvement citoyen congolais « Ras-le-bol » (qui milite pour l’éveil de la conscience citoyenne et la fin de la dictature au Congo). Il vit en exil au Burkina Faso depuis 3 ans. Son Hip-hop militant mêle les sonorités du rap à celles des musiques traditionnelles africaines, le tout accompagné de textes puissants aux thématiques variées.

Soirée sur la Guinée

Trois collectifs marseillais vous invitent à cette soirée!

Au programme : présentation de la situation actuelle en Guinée et de son histoire notamment coloniale, faite par des ressortissant.e.s guineen.ne.s et des membre du Collectif Survie 13.
Productions libres et témoignage d’un militant en Guinée.
Projection du film « Quand le poisson sort de l’eau » (filmé collectivement à Lyon) avec des migrant.e.s guinéen.nes en abordant les raisons des départ, le voyage et l’arrivée.

Organisée par:
ARGAM (Association des Ressortissant.e.s Guinéen.e.s et Ami.e.s à Marseille).
Survie 13
El Manba

L’idée de la soirée est de croiser les analyses et les témoignages en partageant des vécus, pour essayer de mieux comprendre les politiques migratoires et françafricaines et construire ensemble des luttes.Repas et entrée à prix libre

tables rondes et Infokiosque

Ensemble contre l’extrême droite. Pas de voeux pour Ravier

ENSEMBLE CONTRE L’EXTREME DROITE !!
APPEL A RASSEMBLEMENT VENDREDI 10 JANVIER 18H
METRO SAINT JUST pour l’occasion des vœux de (la mairie RN 13eme-14eme) Ravier au Dôme.
Pour les élections municipales à Marseille, mobilisons nous contre le fascisme !
À l’heure où le gouvernement Macron-Phillipe attaque violemment nos acquis sociaux en s’appuyant
sur des forces de l’ordre violentes et agressives pour faire taire toute forme de contestation et de résistance
(au prix de très nombreux.ses bléssé.es et mutilé.es), nous réaffirmons notre volonté unitaire de changement
social, d’émancipation et de solidarité.
Cette politique est développée par les différents gouvernements au pouvoir depuis de nombreuses années qui
ont accentué les logiques sécuritaires, racistes et réactionnaires.
C’est dans ce contexte qu’à Marseille, l’extrême-droite a pris place dans les quartiers nord avec
l’élection de Ravier (RN) qui supprime toutes les initiatives culturelles et solidaires et brille par un
autoritarisme faisant même fuir ses propres soutiens.
Stéphane Ravier est entré en campagne, affichant de manière totalement décomplexée sa volonté d’exclure
les populations pauvres immigrées, mélangeant comme à son habitude, délinquance et immigration. Il
souhaite lutter contre, selon ses propos, la « tiermondisation » de la ville, supprimant au passage tous les
snacks de la Canebière, le marché des Arnavaux et projette de constituer une « brigade anti squat » en
s’appuyant sur la police municipale.
À l’occasion de cette campagne, le collectif unitaire anti Ravier, regroupant plusieurs collectifs,
associations, syndicats, … souhaite réaffirmer son opposition totale à ce parti car nous sommes antifascistes
et antiracistes !
Le Rassemblement National n’est pas un parti comme les autres. Son histoire, ses idées, ses
méthodes et ses relations en font le pilier principal de l’extrême-droite et du nationalisme français. Le 12
septembre 2019, Ravier rappelait sur le parvis de la gare Saint Charles qu’il a toujours été favorable à la
peine de mort
Le RN n’est ni l’ami du peuple, ni des travailleur-ses.
En matière d’éducation, leurs propositions sont passéistes : port de l’uniforme, retour de l’autorité du maître,
roman national, fin de la gratuité de la scolarité pour les enfants d’étrangers,
Un retour en arrière aussi pour les femmes appelées à retourner au foyer et à perdre leurs droits durement
acquis.
En ce qui concerne l’économie, après avoir prôné un libéralisme sans limite, le RN défend un
protectionnisme mais ne propose rien pour sortir du système actuel. En effet, entre allègements des
cotisations patronales, heures supplémentaires défiscalisées, refus d’augmentation du SMIC etc., le RN est
l’ami des patrons et l’ennemi des salarié-e-s et des précaires. De plus, si le RN parvenait au pouvoir, il se
lancerait dans une destruction programmée des outils de défense des travailleur-ses (syndicats, associations
etc.).
Le RN n’est pas anti-système. Comme tant d’autres partis au pouvoir, celui-ci baigne dans des affaires de
corruption, d’emplois fictifs et de détournements d’argent public pour leur compte. N’oublions pas que Ravier
a organisé l’an dernier une soirée au Dôme pour présenter ses vœux pour la modique somme de 100 000 euros !!
Nous luttons pour la dignité de toutes les personnes sans distinction liée au genre, à l’origine, la nationalité,
la couleur de peau, l’orientation sexuelle et la religion.
Nous souhaitons construire une société égalitaire, anti-autoritaire où personne n’est illégal.
Nous pensons que la vie ne rime pas avec repli identitaire, rejet des étrangers et soutien aux capitalistes mais
avec solidarité, entraides, émancipation et liberté.
Rassemblons-nous dans la diversité contre le fascisme et pour la justice sociale !
Multiplions les actions et initiatives unitaires contre Ravier et sa politique fasciste.
Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite !

Des logements permanents pour les délogé.es

Jeudi 14 novembre 2019 à 8h la mairie demande aux quelques 80 habitant.es du 51 Boulevard Dahdah de quitter le bâtiment au motif d’une suspicion de péril. Quelques heures plus tard, la police municipale arrive et impose à tous les habitant.es d’évacuer l’immeuble, sans possibilité de récupérer la plupart de leurs biens personnels. L’évacuation se fait dans la confusion, à la hâte,
sans donner aucune information aux habitants et sans la présence de l’EAPE*. Après une semaine dans un gymnase, le SIAO 13* leur trouve des places dans des hôtels indécents.
Régulièrement, des menaces d’expulsion des chambres d’hôtel sont prononcées.
Grâce à la mobilisation des délogé.es, des prolongations des nuits ont été annoncées. Elles se
terminent le 10 janvier, laissant le collectif des délogé.es sans solutions pour la suite et dans la
peur et l’incertitude de se trouver peut-être sans toit après cette date. Un des employé leur a dit
que la mairie refuse de prendre en charge les nuits d’hôtel qui leur sont pourtant dues.
La situation est inquiétante et scandaleuse, la mairie ne respecte pas les droits qu’ouvre aux
délogé.es la charte pour un relogement digne. Elle menace de mettre des personnes à la rue. Les
délogé.es n’ont toujours pas eu accès au bâtiment et à leurs biens personnels, dont la disparition
suite à l’évacuation est une inquiétude partagée parmi eux. Nous citons ici Arlette Fructus,
l’adjointe au maire qui vient de démissionner, en charge du logement depuis 11 ans : « La question
du logement n’a jamais été une priorité municipale…Il fallait assurer un retour digne à ces
personnes une fois les travaux d’urgence réalisés. Cela veut dire sécuriser les lieux, … Ces priorités
[…] ne sont pas mises en œuvre… La situation des personnes évacuées ne s’améliore pas… ». Il est
surréaliste de voir Madame Fructus tirer les mêmes conclusions que nous après 11 an de mise en
œuvre d’une politique désastreuse et assassine.
Nous exigeons que la ville de Marseille prenne ses responsabilités sans faire de discrimination
parmi les délogés du bd Dahda. Nous demandons un logement décent et adapté, non seulement
pour les délogé.e.s, mais aussi pour toutes les personnes mises à la rue par l’État et ses politiques
de paupérisation. Nos revendications restent les mêmes que celle rendues publiques lors de la
conférence de presse du vendredi 22 novembre 2019. Nous sommes déterminé.es à poursuivre
cette mobilisation tant que les personnes seront dans des situations de relogement précaires.
En cas d’expulsion des hôtels, nous ne resterons ni muets ni passifs. Tenez-vous prêt.es à venir
nous soutenir !
Rassemblement vendredi 10 janvier à 11h devant l’EAPE (2 rue Beauvau)

MANIFESTATION POUR UN RELOGEMENT DIGNE des délogé.e.s du 51 bd Dahdah

Le Jeudi 14 Novembre, les habitant.e.s du 51 Boulevard Dahdah ont subi une évacuation
ordonnée par la mairie. Sans la mobilisation des délogé.e.s et de leurs soutiens, et face à des menaces de la part de certains agents municipaux, les habitant.e.s du Bd Dahadah se seraient retrouvé.e.s à la rue le lendemain matin. Mais après une semaine dans un gymnase, le SIAO 13* leur trouve des places dans des hôtels indécents. La mairie aurait pourtant dû, dès l’évacuation, prendre en charge l’ensemble des occupant.e.s selon les obligations inscrites dans la charte de relogement. Ces solutions n’ont toujours pas été mises en place. Or, on peut supposer que les délais en hôtel seront interminables et déboucheront sur des propositions inadaptées au regard de leur situation économique et des conditions d’accueil des demandeur.euse.s d’asile dont l’État, par le biais de l’OFII* et de la PADA*, est responsable. Ceci fait écho à la politique indigne du logement à Marseille.
Nous exigeons que la ville de Marseille prenne ses responsabilités sans faire de discrimination parmi les délogé.e.s du bd Dahdah. Nous demandons un logement décent et adapté, non seulement pour les délogé.e.s, mais aussi pour toutes les personnes mises à la rue par l’État et ses politiques de paupérisation. Nos revendications restent les mêmes que celle rendues publiques lors de la conférence de presse du vendredi 22 novembre :
● Que la ville de Marseille applique immédiatement la charte pour un relogement
digne
● Que l’EAPE mène ses missions à bien et reconnaisse comme occupantes de
bonne foi toutes les personnes délogées du 51 boulevard Dahdah
● Que l’OFII et son sous-traitant la PADA respectent le droit des étrangers et
assurent un logement immédiat pour tou.te.s les demandeur.se.s d’asile et
dubliné.e.s tout au long de la procédure
● Que l’Etat reconnaisse que sa gestion déplorable de l’hébergement dans le cadre
de sa politique d’asile fait prospérer le business des marchands de sommeil au
détriment des personnes les plus précarisées
● Que les délogé.e.s soient toutes et tous relogé.e.s de manière pérenne et dans des
conditions qui répondent à leurs besoins
● Un logement digne pour tous et toutes

De plus, nous exigeons que les délogé.e.s aient accès dans les plus brefs délais au
bâtiment pour récupérer leurs affaires ou constater la disparition de celles-ci, une
inquiétude partagée parmi eux et elles.

JEUDI 12/12 RASSEMBLEMENT A 14H DEVANT LA PADA
(HALLE PUGET) PUIS MARCHE VERS LA MAIRIE

Les expulsé.es du Bd Dahdah, Collectif du 5 Novembre, Al Manba/Soutien Migrant.e.s 13

* SIAO 13 : Structure étatique en charge de l’hébergement d’urgence
* OFII: Office Français Immigration Intégration
* PADA : Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile, prestataire de l’OFII